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Politique Publié le mardi 14 septembre 2010 | Nord-Sud

Méïté Sindou (porte-parole de Guillaume Soro), à propos de la présidentielle : “Le Premier ministre est conscient de la grande attente des Ivoiriens”

© Nord-Sud Par Prisca
Processus de sortie de crise: Méité Sindou face à la presse
Vendredi 3 septembre 2010. Abidjan, Primature. Le porte-parole du premier ministre, Méité Sindou s`exprime sur les avancées du processus de sortie de crise
Interrogé, hier, sur Radio France internationale, Méïté Sindou, le porte-parole du Premier ministre, Guillaume Soro, s’est dit confiant quant au respect du 31 octobre.


Jeudi dernier, le président a signé le décret par lequel est adoptée la liste électorale définitive. Est-ce qu’on touche au but ou pas?

C’est un tournant pour nous, en tout cas pour ce qui concerne le Premier ministre Guillaume Soro, qui est fortement historique. C’est vrai que la cérémonie n’a pas été surmédiatisée, mais l’émotion était palpable dans cette grande salle du bureau du président. Il était visiblement ému, le Premier ministre aussi. Tout le monde était bien conscient du caractère particulier du moment. Et nous pensons qu’historiquement, cela ouvre à la Côte d’Ivoire une ère véritablement démocratique.


Le président a adopté une liste définitive de 5.725.000 électeurs. On en a retranché que 50.000 présumés fraudeurs, par rapport à la liste de février. C’est-à-dire que la correction ne porte que sur moins de 1% des inscrits. Pourquoi tant de bruits en février pour une correction aussi marginale, sept mois plus tard ?

C’est normal ! Après autant d’étapes difficiles pour une élection présidentielle aussi capitale, le camp présidentiel était très inquiet qu’il y ait des fraudeurs sur la liste. L’opposition également était très inquiète qu’il y ait, par ailleurs des fraudes et des revendications marginalistes du camp présidentiel. Le Premier ministre, Guillaume Soro, se félicite que ce débat qui paraissait futile, avec le concept d’ivoirité inventé depuis les années 90 et qui a empoisonné l’atmosphère politique durant deux décennies, ait été abordé sans complexes. Le Premier ministre est satisfait de ce que ces questions aient été mises sur la table. Aujourd’hui, elles sont en phase d’être définitivement résolues.


Après la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante au mois de février, les gens sont descendus dans la rue pour dire leur impatience d’avoir une élection. Il y a eu des morts. Est- ce que cette réaction populaire a pesé dans les derniers choix du président Laurent Gbagbo ?

Le contentieux était en train de se rompre et donc nous étions arrivés à une période de rupture de confiance. La première mission du Premier ministre était de recréer cette atmosphère de confiance. Nous pouvons dire, aujourd’hui, que nous avons vraiment capitalisé sur cette période difficile qui a failli nous mener au gouffre. Je crois que, dans chaque camp, présidentiel et opposition, tout le monde a pris conscience du caractère dramatique de l’instant, pour vraiment, faire preuve d’un sursaut national.


Quelles sont les dernières difficultés avant le 31 octobre ?

Tous les obstacles logistiques sont levés. Reste les obstacles techniques. Les questions militaires sont réglées !


Etes-vous sûr que les questions militaires sont réglées ? Les Forces nouvelles ne sont pas toutes regroupées quand-même!

Bien entendu, on peut critiquer le fonctionnement des programmes sur le terrain. Mais, sur les questions militaires, les ex-combattants des Fafn (Forces armées des Forces nouvelles, Ndlr) sont encasernés. Il reste quelques programmes comme la question du démantèlement des milices et également la réinsertion de l’ensemble des ex-combattants, y compris les groupes d’auto-défense qui doit se poursuivre et s’intensifier. Ce sont tous ces programmes qui sont entrés dans une phase d’irréversibilité et qui nous permettent de croire que la Côte d’Ivoire est revenue à une ère de sécurité. Et donc pour vous répondre, la dernière question à régler, c’est l’organisation pratique de l’élection.


S’il y a quelques retards techniques, envisagez-vous un report de quelques semaines ?

Le Premier ministre, Guillaume Soro, n’envisage pas que l’élection présidentielle du 31 octobre soit reportée, a priori. Il est conscient de la grande attente des Ivoiriens. Nous sommes dans le temps. Aujourd’hui, nous pouvons considérer que la date du 31 octobre 2010 sera effectivement tenue.


Propos recueillis sur Rfi par MAE
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