Le feu qui couvait sous la cendre depuis près d’un an, à la Coordination nationale des enseignants du supérieur privé (Cnesup), risque de s’embraser. Sans attendre davantage, les membres du bureau national de ce syndicat de l’enseignement supérieur ont décidé de déposer leur premier responsable. C’est désormais Drissa Soumahoro qui préside aux destinées de la Cnesup, en attendant la tenue du congrès censé désigner les nouveaux dirigeants du syndicat. Les nouveaux hommes forts de la Cnesup avancent plusieurs arguments pour justifier le limogeage de Vivien Kouadio Soundjané. Outre le fait que son mandat a expiré depuis le 31 août dernier, Drissa Soumahoro et les autres membres du Ben sortant soupçonnent le secrétaire général sortant de plusieurs actes de malversations financières. La goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase est une affaire de 5 millions. Cette somme représenterait des arriérés de vacation remis à Vivien Kouadio Soundjané par un fondateur, en l’occurrence celui de Iptech le Chandelier, pour la paie de ses enseignants. De l’avis de Drissa Soumahoro, les textes du syndicat autorisent bien son premier responsable à entreprendre des démarches auprès des chefs d’établissements pour solder les comptes avec leurs enseignants. Ce qui est reproché à Vivien Kouadio Soundjané, c’est de n’avoir pas procédé à la paie de tous les enseignants d’Iptech le Chandelier, après avoir retiré la commission de 10% sur les cinq millions perçus. Selon Drissa Soumahoro, Vivien Kouadio Soundjané ne serait d’ailleurs pas à son premier forfait de cette nature. Plusieurs plaintes, pour des actes antérieurs à la dernière malversation qui remonte à janvier 2010, auraient été déposées contre lui. Aussi, le Sg par intérim, Drissa Soumahoro, tient-il à décliner toute responsabilité dans les actes que poserait à l’avenir Vivien Kouadio Soundjané au nom de la Cnesup.
Marc Dossa
Marc Dossa
