Abidjan est sale ! Cette interjection ne surprend plus. Toutes les actions qui devraient être menées et même celles qui l`ont été, pour soulager les populations passent quasiment inaperçues. Ce, en raison de l`impact de la crise politico-militaire qui frappe le pays. Or, il se trouve que le Président Laurent Gbagbo place la question de la salubrité urbaine au cœur de ses préoccupations. Mais comment cela a pu se faire dans un tel contexte ? Pour le savoir, la coordination des communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite du Président Laurent Gbagbo a donné la parole au Directeur général du Fonds de financement des programmes de salubrité urbaine (Ffpsu). M. Yarabé Assié Florent était le 43e invité, hier mardi 14 septembre, des Petits déjeuners débats de La majorité présidentielle, cadre d`échanges avec la presse nationale et internationale. L`objectif d``une telle initiative des Communicateurs bénévoles est bien clair. Il s`agit de donner une claire visibilité des actions menées par le Président candidat Laurent Gbagbo, à l`approche de l`élection présidentielle du 31 octobre 2010. "D`ici 2011 à 2012, Abidjan va changer. Abidjan sera nettoyé comme les villes occidentales". Telle est la conviction du Dg du Fonds de financement des programmes de salubrité urbaine (Ffpsu). Pour ce faire, le président de la République s`est fait fort de prendre des dispositions. Lesquelles se traduisent par un cadre institutionnel et organique évolutif. Ce qui démontre la ferme volonté de Laurent Gbagbo à prendre à bras-le-corps la question de la salubrité. Pour assurer une gestion globale et efficace de cette question, le chef de l`Etat prend le 20 avril 2007, le décret n° 2007-458 du 20 avril 2007, décret qui crée le ministère de la Ville et de la Salubrité urbaine. Dès lors, un plan de salubrité urbaine va être défini et mis en œuvre par le truchement d`une agence de régulation - Agence nationale de la salubrité urbaine Anassur -, créée par décret le 4 octobre 2009. Aux grands maux, il faut des grands remèdes. Le président de la République donnera une feuille de route très claire avec des objectifs à atteindre. Ce qui va se traduire par l`enlèvement avec l`appui du Projet d`urgence d`infrastructures urbaines (Puiur), de 806000 tonnes d`ordures ménagères, de mars à décembre 2009, et environ 345000 tonnes d`ordures de janvier à juillet 2010. Une convention a même été signée entre l`Etat et la Société abidjanaise de salubrité (société d`économie mixte), pour l`enlèvement, le transport et la mise en décharge des ordures. C`était pour le court terme. Pour le moyen terme, le Président Gbagbo ahuri que 50 ans après l`indépendance de la Côte d`Ivoire, les Ivoiriens soient encore à évacuer des déchets de toute nature dans une seule décharge à ciel ouvert, envisage de moderniser la filière ordures ménagères. Cette volonté de modernisation va s`opérer à travers la construction d`infrastructures ultramodernes. Laurent Gbagbo va commencer par doter la ville d`Abidjan de centres de tri mais aussi de centres de groupage. A long terme, il s`agira d`amener la filière déchets à être capable de gérer, de récupérer, de créer de nouveaux emplois, de recycler ces ordures, de les valoriser et d`éliminer celles irrécupérables dans un souci de développement durable.
S.A.
S.A.