‘’La victoire se trouve dans l’union‘’. La phrase qui précède, est le titre de deux textes de conférences que Charles Konan Banny, ancien Premier ministre et membre du bureau politique du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), a données à Paris puis à Londres en 2008. Hier, il les a remis au goût du jour à la faveur de la déclaration qu’il a faite à son cabinet sis en sa résidence privée de la Riviera 3. Il avait tout intérêt à le faire, car ils résument, à ses dires, sa position vis-à-vis du président du Pdci, Henri Konan Bédié et par ricochet sa famille politique. M. Banny qui a rencontré, lundi, le chef de file du Pdci, dit avoir fait la paix avec ce dernier. « Quand on veut être efficace, il faut travailler dans la transparence. Je confirme qu’effectivement nous nous sommes rencontrés et que nous nous sommes bien compris. Et, nous allons travailler dans ce cadre », a-t-il indiqué. On se souvient qu’il avait eu maille à partir avec des partisans du leader du Pdci. Pour la simple raison que Charles K. Banny avait été accusé de travailler contre M. Bédié. Il voulait même briguer la présidentielle, là où le parti a désigné un candidat : Bédié. Mardi, l’accusé a brisé le silence, pour la première fois, de cette guéguerre. Il persiste et signe qu’il « reste » au Pdci pour apporter sa contribution à l’émancipation de sa famille politique. Pour M. Banny, il faut passer à la « démocratisation » du parti au sein duquel il « souhaite un débat interne ». C’est ainsi, dira-t-il, que cette création de Félix Houphouet-Boigny capitalisera les armes qu’il lui a laissées : la paix et le dialogue. La liberté de pensée est le meilleur moyen qui fera grandir le Pdci, a expliqué l’ancien gouverneur de la Bceao. La paix ainsi revenue, il prendra une part active à la campagne électorale aux côtés de M. Bédié. Charles Konan Banny est annoncé à l’Ouest du pays dans les prochains jours. Mais, il rétablit qu’il n’a passé aucun deal pour se voir confier un pan de la campagne présidentielle. « Je veux faire la politique autrement. Les deals, les marchandages se font toujours au détriment de quelqu’un. La seule chose pour laquelle nous nous sommes mis d’accord, c’est l’intérêt du Pdci. (…) On ne se bat pas au chevet d’une mère malade », a-t-il souligné, appelant les militants du Pdci à l’union sacrée.
B.I.
B.I.
