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Politique Publié le jeudi 16 septembre 2010 | Notre Voie

Laurent Gbagbo hier à Tiassalé - “L’avenir agricole de la Côte d’Ivoire se trouve dans le vivrier”

© Notre Voie Par Prisca
Pré campagne électorale du candidat du FPI : 10.000 femmes apportent leur soutien au président Laurent Gbagbo
Samedi 11 septembre 2010. Abidjan, Treichville. Palais de la culture Bernard B. Dadié. Photo: le président Laurent Gbagbo
Le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, a foi en une Côte d’Ivoire agricole qui bâtit sa prospérité sur la riziculture. Il a encore réitéré cette vision, hier, à l’inauguration d’une unité de transformation de riz implantée dans la ville de Tiassalé. Cette unité est un investissement de la fédération nationale des coopératives du vivrier (Fenacovici). La cérémonie de présentation officielle de cette structure a donné lieu à un engagement pour une indépendance alimentaire. Pour Laurent Gbagbo, l’agriculture sert à nourrir ceux qui la pratiquent. Selon lui, contrairement à ce que pensent beaucoup d’Ivoiriens, on peut prospérer et assurer l’avenir de ses enfants en se consacrant à l’agriculture vivrière. Mais, a-t-il fait remarquer, cela ne peut être possible qu’en produisant une quantité industrielle, en exploitant de grandes superficies et non de petites portions de terre comme les paysans ivoiriens ont l’habitude de le faire. «Il faut que nous ayons nos milliardaires par le riz. L’avenir agricole de la Côte d’Ivoire se trouve dans le vivrier», a dit le chef de l’Etat. Au dire de Laurent Gbagbo, si la Côte d’Ivoire a privilégié l’agriculture d’exportation comme le cacao, le café et l’hévéa, c’est par contrainte des pays colonisateurs. «Notre agriculture été déformée par les besoins de l’extérieur. Les pays colonisés ont une agriculture des besoins du colonisateur. On peut produire du café et du cacao et mourir de faim», a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que les ex-pays colonisés doivent s’affranchir, se libérer de l’agriculture d’exportation. D’où son exhortation ferme à s’investir dans le vivrier. Un secteur, a-t-il promis, qui aura son appui pour réussir l’exploit du Brésil, la Colombie et la Thaïlande, devenus la sève nourricière du Tiers Monde. «Nous pouvons faire ce que les Brésiliens ont fait, ce que les Colombiens ont fait, ce que les Thaïlandais ont fait. Nous pouvons nous nourrir en faisant le riz, la tomate, l’oignon et le piment», a soutenu Laurent Gbagbo. Qui n’a pas fait mystère sur sa volonté d’aider les Ivoiriens qui veulent effectivement travailler pour la promotion du vivrier. «Je ne vais pas cesser d’agir. Mettons-nous à l’ère du 21ème siècle. Nous allons construire des usines pour monter des machines. Je vais vous appuyer, mais faisons doucement, parce que nous allons aux élections. Mais, après, je vais vous appuyer massivement. Il faut lutter contre la faim. Il faut lutter contre la pauvreté», a-t-il ordonné. Puis il a fait la promesse d’acheter des camions pour y parvenir. «Je ne veux pas qu’il y ait la famine. Le peuple a faim à Abidjan, Yamoussoukro, Daloa et la nourriture pourrit à Tiénko, Goulia et M’Bengué. Venez nous voir, on va vous acheter des camions. C’est ça le rôle de l’Etat. Les paresseux peuvent aller où ils veulent. Il faut aider ceux qui veulent travailler», a déclaré le chef de l’Etat. Cet engagement du président Gbagbo a été reconnu et salué par Colette Irié Lou, présidente du Conseil d’administration de la Fenacovici, structure qui est à l’origine de cette unité de transformation du riz. Elle a rappelé que c’est le chef de l’Etat qui a fait connaître son combat pour le vivrier. «Vous avez décoré plus de 100 producteurs. Grâce à vous, je voyage dans le monde. Qui dit mieux ? Ton pied, mon pied», a rassuré la Pca. Qui a remis un pagne et une parure au chef de l’Etat. Benjamin Koré envoyé spiécial
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