L’Etat a fixé des objectifs ambitieux à la politique des transports urbains, en raison des enjeux sociaux, urbains et environnementaux qui y sont liés, ‘’le regard critique et sans complaisance, le diagnostic lucide’’ que le directeur général de Sotra attend sont que la Société de transport abidjanais (Sotra) est un peu éprouvée : si elle s'est modernisée, notamment par l’accroissement de l'offre de transport, la compagnie a progressé de façon limitée et la fréquentation peut être revalorisée. «Il faut investir dans le matériel roulant », conseille Simone Gbagbo qui s’inquiète de la dégradation du réseau routier ivoirien. Selon le directeur général, Philippe Attey, la part de la Sotra dans le total des déplacements au sein des aires urbaines, est de 900.000 clients là où le potentiel atteint le double. Dans le même temps, le coût de ces transports collectifs augmente et le déséquilibre structurel de son financement s'accroît. Le colloque qui s’achève, aujourd’hui, devrait permettre d'identifier les conditions qui permettraient aux pouvoirs publics nationaux et aux partenaires privés de mieux assurer la réalisation des objectifs : garantir la cohérence de la politique des transports urbains et en améliorer l'efficience ; promouvoir les mesures qui doivent accompagner cette politique dès lors qu'il apparaît que l'augmentation de l'offre de transports collectifs ne permettra pas, à elle seule, d'atteindre les objectifs et envisager les modalités propres à assurer un financement équilibré et durable. Il s’agit de permettre à la Sotra de couvrir ses charges d’exploitation par des ressources appropriées, fournir un service public de qualité et supporter la concurrence. Pour le ministre des transports, Albert Flindé, l’une des priorités aujourd’hui reste la lutte contre les entraves à la circulation routière.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko
