x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le jeudi 16 septembre 2010 | Nord-Sud

Riz, mil, mais … carburant : La flambée des prix fausse les calculs de la Bceao

© Nord-Sud Par Emma
Grève des transporteurs - Les stations services prises d`assaut
Le comité de politique monétaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) vient de tenir sa première réunion à Dakar. Il a défini l’objectif de stabilité des prix dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

Adopter l’indice harmonisé des prix à la consommation, calculé par les instituts nationaux de la statistique, comme indicateur de mesure de l’inflation; c’est la principale décision prise par le comité de politique monétaire de la Banque centrale après analyse des caractéristiques de l’inflation, des spécificités de la zone et des délais de transmission des impulsions monétaires.

L’inflation remonte à 1,3%

Selon le président du comité Philippe-Henry Dakoury-Tabley qui a animé une conférence, mercredi, à Dakar, l’union est dans une dynamique encourageante. Examinant la situation économique, financière et monétaire récente, le comité révèle que l’inflation reste modérée. En effet, le niveau général des prix s’est accru de 1,3 % à la fin juillet 2010 contre 0,6 % à fin mai et 0,5 % en mars 2010. Pour le gouverneur Dakoury-Tabley, cette légère remontée des prix est principalement liée à la progression des prix de céréales locales et au renchérissement des carburants, atténués par la modération de l’évolution des cours des principaux produits alimentaires importés par les Etats-membres. Au plan international, explique-t-il, l’activité économique a été relativement bien orientée dans les pays partenaires. Cependant, les perspectives pour certains partenaires demeurent empreintes d’incertitudes. Dans l’union, un recul des activités non-agricoles a été observé durant le deuxième trimestre. L’indice de la production industrielle s’est inscrit en baisse de 1,6 % en glissement par rapport au second trimestre 2009, contre une hausse de 2,9 % observée au trimestre précédent. Cette évolution est induite, entre autres, par la contre-performance des industries extractives. En revanche, l’indice du chiffre d’affaires dans le commerce de détail s’est accru en moyenne sur le deuxième trimestre 2010 de 11,5 %, en glissement annuel, après une hausse de 1,6 %, un trimestre plus tôt. Les perspectives du secteur agricole sont ressorties mitigées par pays, en liaison avec la mauvaise répartition temporelle et spatiale des pluies et la présence de parasites dans certaines régions. Les conditions monétaires sont apparues globalement favorables, avec une liquidité bancaire relativement abondante et une détente des taux débiteurs des banques ainsi que des taux de sortie d’émission de bons par les trésors nationaux, dans le prolongement de la tendance observée depuis le début de l’année 2010.

PIB, croissance incertaine

La croissance de la liquidité globale, en glissement annuel, s’est accélérée, induite par la consolidation des réserves de changes et la progression des crédits nets aux gouvernements. Les dernières prévisions situent la croissance économique à 3,6 % en 2010 après 2,8 % en 2009. Le taux de croissance du produit intérieur brut (Pib), projeté pour l’année 2010, bien que supérieur à celui réalisé en 2009, reste faible et soumises à de fortes incertitudes. Celles-ci portent notamment sur les conditions climatiques ainsi que sur les incertitudes liées à la vigueur de la reprise de l’économie mondiale et son impact sur la demande adressée aux Etats-membres de l’union. Les perspectives de croissance pourraient être affectées également par la persistance de l’insuffisance de l’offre d’énergie électrique dans certains pays. Les perspectives d’inflation ressortent globalement modérées. Le taux d’inflation, dans l’union, s’établirait en glissement annuel à 1,6 % et 1,8 % à fin décembre 2011 contre 0,7% en 2009. Le taux d’inflation devrait fluctuer, à l’horizon de fin décembre 2011 dans une fourchette comprise entre 0,6% et 3 %. Dans ce contexte caractérisé par l’absence de risque majeur pour la stabilité des prix, le comité a décidé de maintenir le statu quo au niveau des taux directeurs de la Bceao. Ainsi, le taux minimum de soumission aux opérations d’open market (ouverture de marché) et le taux de la pension restent respectivement fixés à 3,25 % et 4,25 %. Par ailleurs, la capacité des banques à constituer les réserves obligatoires est globalement satisfaisante et l’abondance relative de la liquidité bancaire ne devrait pas être à l’origine de tensions inflationnistes. A cet effet, le comité a décidé de maintenir les coefficients des réserves obligatoires à leur niveau actuel. Ainsi, le coefficient des réserves obligatoires applicables aux banques demeure à 7 % au Bénin, au Burkina, au Mali, au Sénégal et au Niger, et à 5 % en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau et au Togo.


Lanciné Bakayoko
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ