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Économie Publié le jeudi 16 septembre 2010 | Notre Voie

Regard sur le transport public africain - La Sotra démarre son autocritique

Il devient de plus en plus urgent que les pouvoirs publics accordent plus d'attention à la Sotra. C'est le plaidoyer de Mme Simone Gbagbo à l'ouverture, hier au Golf Hôtel, du colloque international que la Sotra organise dans le cadre de son cinquantenaire. Pour la Première Dame de Côte d'Ivoire, invitée spéciale de ce colloque, cette société de transport public qui rend d'énormes services à la société, dans des conditions d'exploitation difficile au rythme de l'humeur des populations, a besoin du soutien de l'Etat. Dans cette même vision, elle a demandé aux travailleurs d'être plus tolérants vis-à-vis de l'entreprise. Le président du colloque, le ministre d'Etat ministre du Plan et du Développement, Paul-Antoine Bohoun-Bouabré, a souhaité que la Sotra s'autonomise afin de répondre de manière efficiente aux attentes des usagers. Il a également demandé aux travailleurs d'être très dévoués à la tache et d'œuvrer dans le seul but de faire progresser la société. Pour le ministre des Transports, Albert Flindé, le colloque est bien venu en ce sens que, selon lui, le développement futur de la Côte d'Ivoire sera fortement tributaire du développement du secteur des transports. “Un développement qui suppose l'amélioration des infrastructures certes, mais également le renforcement du cadre structurel et organisationnel du secteur”, a-t-il précisé. Quant au directeur général de la Sotra, Philippe Attey, il a relevé que les réflexions doivent répondre à une série de préoccupations : la Sotra a-t-elle été à la hauteur des espérances placées en elle ? L'organisation du système de transport urbain a-t-elle atteint ses limites en Côte d'Ivoire ? Comment assurer le financement et le développement des infrastructures et équipements dans le transport public urbain ? Les mécanismes de financement de la Sotra sont-ils adaptés aux réalités et nécessités de cette activité si particulière ? “Ces interrogations ont l'avantage de planter le décor et de mette à plat nombre de questionnements qui vont alimenter nos réflexions. Dans cet exercice individuel et collectif, la Sotra attend un regard critique et sans complaisance, un diagnostic lucide de ce qu'ont été les 50 ans de vie de l'entreprise, et des idées pertinentes pour l'avenir”, a-t-il indiqué. Plusieurs communications vont meubler ce colloque. Trois ont été prononcées hier : “Les politiques publiques du transport urbain en Afrique : quelles réalités ?” (Amakoe Adelohoume, délégué général SITRASS), “Le transport urbain privé, concurrent ou partenaire de la Sotra ?” (Komoin François, secrétaire général de la Cour), “La convention de concession entre la Sotra et l'Etat de Côte d'Ivoire : La Sotra, quelles réalités 50 ans après ?” (Aka Assafoua, secrétaire général UATP). J-S Lia
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