La troisième revue du Programme économique et financier, soutenu par la Facilité élargie de crédit a démarré mercredi à Abidjan. A l’entame de l’inspection qui durera jusqu’au 29 septembre, la délégation FMI-Banque mondiale- a été reçue par le ministre de l’Economie et des Finances. «Nous accueillons cette troisième mission avec beaucoup d’optimisme au regard des évolutions positives enregistrées suite à nos efforts communs au titre de la gestion de ce programme», a indiqué Charles Diby Koffi. Il fonde cet optimisme sur les progrès enregistré dans le processus de sortie de crise qui met désormais le cap sur la tenue effective de l’élection présidentielle. En effet, l’encasernement des Forces armées des forces nouvelles est en voie d’achèvement, le contentieux sur la liste est finalisé, l’unicité des caisses a été lancée avec une présence opérationnelle de la douane, la liste électorale définitive approuvée. «Le processus de sortie de crise ne sera pas affecté dans soin chronogramme par un manque de financement, ni de trésorerie», a assuré M. Diby. D’ailleurs, les 10 milliards Fcfa annoncés comme deuxième tranche de financement est mobilisé et disponible sur le compte séquestre depuis hier. Au niveau du programme économique et financier, a instruit le ministre Diby, le gouvernement poursuit ses efforts en vue du respect de l’ensemble des engagements. A ce titre, le collectif budgétaire a été adopté pour mettre en cohérence le budget de l’Etat et les engagements du programme traduits dans le Tableau des opérations financières de l’Etat. Quant à la gestion du budget, elle fait l’objet d’un suivi quotidien pour garantir le respect des indicateurs quantitatifs. D’une part, les efforts en matière de réformes sectorielles sont maintenus, malgré les contraintes liées à l’environnement, dans la perspective de l’atteinte du point d’achèvement au premier trimestre 2011. D’autre part, les efforts de restructuration de la dette ont permis d’obtenir l’annulation de 800 milliards. Toutefois, a nuancé M. Diby Koffi, la gestion du programme reste soumise à l’influence du processus de paix sur l’environnement de sortie de crise de façon globale. «Nous devons intégrer ce fait important dans nos appréciations car il s’agit de conduire un programme après 10 ans de crise et de difficultés qui ont eu des conséquences néfastes importantes sur le fonctionnement de l’Etat », a-t-il plaidé. Pour sa part, le chef de la mission, Doris Ross, a prévenu que le contrôle se fera dans la rigueur.
L.B
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