Le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci), a suffisamment de factures impayées sous le bras. Et, il n’entend plus courir derrière les agences-conseils en communication réfractaires. Il va intenter une action judiciaire contre les brebis galeuses. Des agences qui accumulent des arriérés de paiement, parfois de plus d’un an. 17 entreprises de presse attendent, jusqu’à ce jour, de recevoir la rétribution d’insertions publicitaires dans les colonnes de leurs journaux. Alors que, des suites d’une rencontre avec les annonceurs, ceux-ci ont indiqué qu’ils paient cash les insertions, trois mois avant la diffusion des visuels sur les supports. Le président de l’organisation des patrons de presse, Denis Kah Zion, l’a révélé, hier, au cours d’une conférence de presse, animée au siège de la structure à Adjamé. Selon lui, après qu’ils ont saisi le ministère de la Communication, le Conseil supérieur de la publicité (Csp) et le Conseil national de la presse (Cnp), l’affaire sera portée devant les juges. « De guerre lasse, le bureau exécutif du Gepci a décidé de porter le règlement de cette affaire devant les juridictions compétentes », s’est exprimé Kah Zion. L’agence Bénéfic se situe à la tête des mauvais payeurs. «L’agence Bénéfic reste devoir, à ce jour, la somme de 240.152.017 Fcfa à 17 entreprises de presse, pour les campagnes publicitaires 2009-2010, sur une somme totale de plus d’un demi-milliard de Fcfa», a indiqué le président du Gepci. Pour les patrons, cette action est l’ultime issue que leur laissent les agences indélicates. « Le 18 août dernier, un communiqué invitait ces agences à s’acquitter de leurs obligations commerciales au plus tard le 31 août 2010. Il indiquait notre disponibilité à toutes les discussions », a-t-il fait savoir. Mettant un bémol à ses propos, le patron du Nouveau Réveil a salué les structures qui honorent leurs engagements. « Heureusement, elles sont nombreuses », a-t-il apprécié. Hormis l’agences Bénéfics dont les portes des locaux restent fermées et les responsables injoignables, certaines structures incriminées ont entamé des discussions avec le Gepci. Et, elles sont en bonne voie.
S.A.
S.A.