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Société Publié le mardi 21 septembre 2010 | Nord-Sud

Mamadou Kéita, président des éleveurs : “Qu’on nous donne la terre pour les parcs”

Le président des éleveurs souligne les rapports difficiles entre sa communauté et celle des planteurs. Il propose une meilleure intégration des siens au sein des communautés d’accueil.

La communauté que vous présidez est accusée de créer la misère dans la région du Bafing. Quel bilan faites-vous des représailles des agriculteurs ?
En ce qui concerne le bétail, ce sont des cheptels entiers qui sont décimés. Le plus grave est qu’après les bœufs, aujourd’hui, ce sont les hommes que les paysans tuent. En 2009, ils ont tué dans la sous-préfecture de Koonan. Ils ont tué aussi à Touba. Récemment, dans la sous-préfecture de Koro, ils ont encore chassé des gens. Une personne a disparu et jusqu’à ce jour nous n’avons pu la retrouver. On ne sait plus que faire.

Que proposez-vous pour sortir de l’impasse ?
Nous privilégions la sensibilisation au sein de nos compatriotes. Mais, il y a trois grands problèmes auxquels il faut trouver des solutions : l’installation des bouviers, la question des dégâts provoqués par les bœufs et le règlement des litiges. Je crois que si on arrive à solutionner ces questions, il y aura moins de problème. Pour le moment, il urge qu’on construise des parcs.

La construction de ces parcs revient-elle à l’Etat, aux éleveurs ou aux villageois ?
Ce n’est ni l’Etat, ni les villageois encore moins les Forces nouvelles. Ce sont les éleveurs qui doivent s’en charger. Mais, il faut au préalable régler certains détails, notamment les sites qui vont abriter les parcs. Si on nous donne de l’espace, les choses iront vite et mieux. Par exemple, dans le village appelé Vassesso, les populations sont bien organisées. Il y a de la place pour l’élevage et pour les cultures. Et puis dans ce village, nous ne sommes pas marginalisés. Eux, ils exigent qu’on participe aux activités du village et tout se passe bien. Nous sommes parfaitement intégrés.

Un éleveur peut même épouser une femme de là-bas ?
Bien sûr. Moi qui vous parle, j’ai deux femmes Mahou. Je pense que nous avons beaucoup de choses en commun parce que nous sommes les mêmes. Je puis dire que nous sommes condamnés à vivre ensemble.

Réalisée par L. B.
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