Anne Ouloto (Rdr), à propos des élections : “Le Fpi tente d’organiser une sécurisation parallèle ”

Anne Ouloto, porte-parole d’Alassane Ouattara, candidat à l’élection présidentielle, a décortiqué, hier, l’actualité politique de la Côte d’Ivoire, dans le cadre de son rendez-vous hebdomadaire avec la presse. Pour cette deuxième rencontre qui s’est tenue à la Maison de la presse d’Abidjan-Plateau, “La sécurisation du processus électoral pour une élection présidentielle sans contestation, acceptée par tous’’ était le menu du jour ; avec comme point principal, les très prochaines mutations annoncées dans le corps préfectoral et à la police. Selon elle, Laurent Gbagbo et son parti, le Front populaire ivoirien, à travers ces mouvements, ont des intentions malveillantes vis-à-vis des élections. « Après avoir échoué dans sa tentative de détourner les attributions et missions de la Commission électorale indépendante, le Fpi tente à présent d’organiser une sécurisation parallèle du processus électoral», a-t-elle déduit. Pour Mme Ouloto, seul, le Centre de commandement intégré, avec l’appui des forces impartiales, a le droit de sécuriser le processus électoral. Aussi, a-t-elle invité les différents concernés à agir pour le bien de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens. « Laurent Gbagbo était au dernier Cpc de Ouagadougou, il a validé le communiqué final ; il a conscience que les organismes et structures qui doivent intervenir dans la distribution des cartes nationales d’identité et d’électeur ne sont nullement élargis au corps préfectoral. Il le sait, mais il va quand-même essayer et, s’il échoue, il n’aura pas honte. Le corps préfectoral, l’armée et les Forces de défense et de sécurité doivent faire leur part. Ils veulent la faire, nous en sommes convaincus. Car, ils sont conscients que la Côte d’Ivoire vient de loin », a-t-elle souligné. Raison pour laquelle, elle a invité les uns et les autres à redoubler de vigilance. A l’en croire, le parti au pouvoir préparerait quelques coups “foireux’’ pour se donner la victoire au soir du 31 octobre. «Nous devons rester extrêmement vigilants. Laurent Gbagbo sait que le peuple ne veut plus de lui, mais il n’acceptera pas d’être immolé sur l’autel de la démocratie. Il vous l’a dit : “Je n’irai pas aux élections comme un mouton’’ », a-t-elle prévenu. La récente affaire d’achat d’armes aux Etats-Unis, l’a confortée dans ses idées, estimant que, si ces armes sont pour la Côte d’Ivoire et le Fpi, le ministre Bertin Kadet ne devait rien à y voir. Elle l’a d’ailleurs, soupçonné d’être le vrai ministre ivoirien de la défense.

Anne -Marie Eba (Stagiaire)