Gbagbo au Rhdp : “Une coalition n’est pas une garantie de victoire”

Dans un entretien exclusif qu’a diffusé, hier, le confrère burkinabé L’observateur Paalga, le président-candidat Laurent Gbagbo minimise l’impact du bloc des partis d’opposition sur le vote du 31 octobre. «Quand il y a eu le référendum en France concernant le “oui” ou le “non” sur le traité européen, notamment sur la Constitution européenne, tous les partis présidentiels, c’est-à-dire tous les partis qui ont eu à donner à la France un président de la République, tous ces partis ont appelé à voter “oui” ; notamment, l’Ump (Union pour un mouvement populaire) , le PS (Parti socialiste), les centristes... eux tous ont appelé à voter “oui”. Mais c’est le “non” qui a gagné. Vous comprenez ? Une coalition n’est pas une garantie de victoire. Parce que personne n’est propriétaire de la voix d’un électeur », a-t-il justifié son optimisme. Histoire pour lui de dire qu’il n’est nullement inquiété. Pour lui, les élections ce ne sont pas le football où une sélection de deux villages affronte une équipe. Le calibre du candidat-opposant ne l’intimide pas. « Je prends celui que le peuple ivoirien m’aura donné. Si c’est ADO, je l’affronte, si c’est Bédié, même chose (éclats de rires). J’ai toujours dit que dans une élection, le souverain, c’est le peuple. Dans une République, le souverain, c’est le peuple. Moi, je ne me fais aucun souci, je m’en vais à la bataille électorale, et je prends les résultats tels qu’ils arrivent», souligne -t-il. A la question de savoir si ce n’est pas déloyal de faire campagne sous la casquette de président de la République, il se défend en disant qu’un homme politique normal est toujours en campagne. Selon Laurent Gbagbo, pour accéder au pouvoir, sa campagne a duré dix ans, le temps qu’il a passé dans l’opposition. Ses rivaux politiques sont en permanence en campagne, depuis que l’ordre des choses s’est inversé par sa victoire en octobre 2000, a-t-il esquivé. Au terme de l’entretien, il dit être le meilleur, parce qu’il a la vision, la netteté dans l’analyse, la clairvoyance, le punch et le patriotisme.

Bidi Ignace
(Source : L’observateur Paalga)