Coulibaly Siendou est ingénieur agronome, paysagiste et spécialiste des ordures ménagères. Dans cet entretien, il fait des propositions pour la valorisation du métier de pré-collecteur.
Comment est-on arrivé au métier de pré-collecteur des ordures ménagères ?
Il faut comprendre que l'activité de la pré-collecte est née de plusieurs insuffisances. En effet, les sites de collecte sont éloignés des ménages d'une part, d'autre part les services en charge de la pré-collecte montraient des limites, ce qui faisait qu'on assistait à une accumulation des ordures dans les poubelles individuelles. En outre, la hauteur des conteneurs dans lesquels on déversait les ordures, était inadaptée à la taille des pré-collecteurs courants qu'étaient les enfants et les filles de ménages. A cela, il faut ajouter l'inexistence d'une cartographie précise des sites de collecte, qui faisait naître des sites spontanés de collecte dans les rues. Toutes ces insuffisances ont suscité une alternative volontaire. Ainsi, sont nés les pré-collecteurs d'ordures ménagères.
Comment l'avènement des jeunes pré-collecteurs a contribué à régler, tant soit peu, le problème des ordures ménagères à Abidjan ?
Il faut dire que l'approche de la pré-collecte telle que conçue par les jeunes actuellement, permet une participation des ménages par les frais de pré-collecte que ceux-ci payent. Les jeunes pré-collecteurs, souvent diplômés de grandes écoles, procèdent en même temps à la sensibilisation des ménages, afin que ceux-ci adoptent un comportement en rapport avec l'hygiène publique. Au demeurant, il y a un excellent aménagement du programme de pré-collecte qui se fait dès 6 H du matin, ce qui évite la pollution prolongée du cadre de vie.
Que devraient faire les pré-collecteurs pour arriver à une professionnalisation de leur milieu ?
Ils doivent entre autres, mettre en place des organisations professionnelles environnementales, demander des financements du FFPSU (Fonds pour le Financement des Programmes de Salubrité Urbaine), collaborer avec les structures spécialisées que sont l'Anasur (Agence nationale de la salubrité urbaine, NDLR) et le Ciapol (Centre ivoirien antipollution, NDLR). En outre, pour vaincre les préjugés que nourrissent des personnes à leur endroit, ils doivent passer à la valorisation du secteur, en portant par exemple des tenues professionnelles et tendre vers la modernisation des matériels de pré-collecte, avec notamment des tracteurs.
André Silver Konan
kandresilver@yahoo.fr
Comment est-on arrivé au métier de pré-collecteur des ordures ménagères ?
Il faut comprendre que l'activité de la pré-collecte est née de plusieurs insuffisances. En effet, les sites de collecte sont éloignés des ménages d'une part, d'autre part les services en charge de la pré-collecte montraient des limites, ce qui faisait qu'on assistait à une accumulation des ordures dans les poubelles individuelles. En outre, la hauteur des conteneurs dans lesquels on déversait les ordures, était inadaptée à la taille des pré-collecteurs courants qu'étaient les enfants et les filles de ménages. A cela, il faut ajouter l'inexistence d'une cartographie précise des sites de collecte, qui faisait naître des sites spontanés de collecte dans les rues. Toutes ces insuffisances ont suscité une alternative volontaire. Ainsi, sont nés les pré-collecteurs d'ordures ménagères.
Comment l'avènement des jeunes pré-collecteurs a contribué à régler, tant soit peu, le problème des ordures ménagères à Abidjan ?
Il faut dire que l'approche de la pré-collecte telle que conçue par les jeunes actuellement, permet une participation des ménages par les frais de pré-collecte que ceux-ci payent. Les jeunes pré-collecteurs, souvent diplômés de grandes écoles, procèdent en même temps à la sensibilisation des ménages, afin que ceux-ci adoptent un comportement en rapport avec l'hygiène publique. Au demeurant, il y a un excellent aménagement du programme de pré-collecte qui se fait dès 6 H du matin, ce qui évite la pollution prolongée du cadre de vie.
Que devraient faire les pré-collecteurs pour arriver à une professionnalisation de leur milieu ?
Ils doivent entre autres, mettre en place des organisations professionnelles environnementales, demander des financements du FFPSU (Fonds pour le Financement des Programmes de Salubrité Urbaine), collaborer avec les structures spécialisées que sont l'Anasur (Agence nationale de la salubrité urbaine, NDLR) et le Ciapol (Centre ivoirien antipollution, NDLR). En outre, pour vaincre les préjugés que nourrissent des personnes à leur endroit, ils doivent passer à la valorisation du secteur, en portant par exemple des tenues professionnelles et tendre vers la modernisation des matériels de pré-collecte, avec notamment des tracteurs.
André Silver Konan
kandresilver@yahoo.fr
