Le mensonge a beau se lever tôt le matin, la vérité finit toujours par le rattraper avant le coucher du soleil. Pour le Rdr, parti d'Alassane Dramane Ouattara, cette vieille sagesse africaine ne vaut que pour les autres. Et pourtant, il suffit tout simplement de prêter attention à tout ce qui se fait et se dit autour de soit pour se mettre à niveau. Là où cette même sagesse aurait voulu que l'on s'inspire des résultats des sondages publiés fussent-ils par l'adversaire politique, pour mieux affûter ses armes, le Rdr a fait le choix de l'intox et du mensonge. Se contentant de ruer dans les brancards et de couvrir d'opprobre tout ce qui ne lui est pas favorable. Comme le démontre depuis de longs mois le résultat des études réalisées par l'institut Tns Sofres. Le candidat du Rdr et son staff de campagne se disent majoritaires dans l'opinion nationale ivoirienne sans jamais le démontrer. Les sondages qu'ils ont annoncés ne sont jamais arrivés, ni rendus publics. Quel est donc cet homme qui allume une lampe et la met sous le boisseau, plutôt que de la brandir devant lui afin de l'éclairer et voir où poser les pieds ? Seul le Rdr commande des sondages et refuse de publier ses résultats. Heureusement que les sondages Tns Sofres sont là pour rappeler au Rdr qu'on ne peut cacher une ville située sur la colline. La ville étant ici, le candidat de La majorité présidentielle, le Président Laurent Gbagbo. Mais inutile de se triturer les méninges, car on le sait plus que tout. Ce parti n'a jamais été populaire dans la société ivoirienne et les résultats des sondages qu'il commande ne peuvent que traduire la réalité du terrain. Le sondage dans la société moderne, c'est comme le miroir : il renvoie toujours l'image qu'on lui présente. Soit on regarde avec courage l'image qui nous est renvoyée, soit on fuit sa propre image en la couvrant d'un voile. C'est cette option que choisit le Rdr. D'où l'on comprend aisément, a priori, ce pour quoi ce parti n'a jamais rendu public le fruit de ses sondages. C'est un fruit amer, hideux et abject. A quoi donc bon le brandir partout ?
S. Allard
S. Allard