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Société Publié le vendredi 1 octobre 2010 | Le Temps

Libye / Secteur des bâtiments, Ntic et enseignement: Dans l’univers des jeunes débrouillards ivoiriennes à Tripoli

© Le Temps Par DR
Indépendances africaines : La Libye a célébré avec faste les 40 ans de pouvoir du guide de la révolution, le colonel Mouammar Kadhafi
Photo: le colonel Mouammar Kadhafi, Guide de la révolution de la grande Jamahiriya arabe Libyenne, populaire et socialiste
Sur la route de l’aventure que devraient les mener en Europe aux Etats Unis d’Amérique, (Usa), des jeunes ivoiriens ont décidé de se sédentariser à en Libye où ,ils opèrent dans plusieurs secteurs d’activités . Reportage dans l’univers de ces ivoiriens qui refusent de traversé la Mer Méditerranée sur des embarcations de fortune.

Ce mercredi 07 Septembre 2010, il est 20heures. Nous sommes à Corinthia Hôtel, le réceptif hôtelier le plus étoilé de Tripoli, la capitale de la Grande Jamahiriya Libyenne. Précisément au quartier Medina et en bordure de la Mer Méditerranée. Nous y sommes pour participer à la deuxième conférence du Forum des Rois, Princes, Sultans et leaders traditionnels d’Afrique. Dans le Hall qui grouille de participants venus des quatre coins du continent africain d’Europe et d’Asie, l’air frais venant de l’immense étendue liquide,( Mer méditerranée), nous berce le visage. Las par le voyage de la nuit dernière, nous décidons de nous installer dans l’un des petits salons douillés. Question de nous reposer un peu. Le temps de siffloter un petit café à nous servi par le barman d’à coté. Tout en nous laissant emporter par les accoutrements, les plus bouffonesques et faits de riche pagnes traditionnels Akan,c'est-à-dire le Kenté et le Kamandjè du pays Gouro ivoirien. Mais aussi ceux des participants venus de l’Afrique centrale, coiffés de plumes d’oiseaux royaux et habillés en peau de léopard. Ils sont ici, des invités du Guide libyen. Pendant que nous nous apprêtions à faire quelques photos, notre portable sonne et l’ interlocuteur au bout du fil n’est autre que S. Nohoun, un jeune aventurier ivoirien qui vit à Tripoli, depuis dix ans, après avoir pris le désert via le Mali,le Burkina Faso, le Niger et l’Algérie puis la Libye en entrant par le sud de ce pays, par le village de Gat, après une et mille souffrance. Nohoun , nous informait de la présence dans d’une délégation de jeunes aventuriers ivoiriens qui ont décidé de se sédentariser au pays de Kadhaffi, après avoir tenter plusieurs fois de traverser sur des embarcations de fortune, pour les cotes italiennes avant de pénétrer l’Europe. Ils sont là et il faut que nous échangions. Après les formalités d’usages et un petit tour de table, il faut aller à l’essentiel et bouclier notre reportage sur la vie des immigrés africains en Libye. C’est alors que nous nous rendons compte que juste à coté, un homme en civile, la quarantaine révolue et une cigarette allumée à la bouche suivait nos faits et gestes. L’homme finira par s’inviter dans notre causerie fraternelle. Pour nous avoir identifié par notre badge comme un étant un journaliste. Discrètement, nous prenons soin de donner rendez-vous à nos visiteurs à la somptueuse chambre 1060 de Corinthia Hôtel, le lendemain à 23 heures que nous occupons. A l’heure indiquée, nos compatriotes sont là. Très heureux de nous retrouver, S. Nohoun qui est peintre- bâtiment et staffer de son état, la trentaine bien révolue, prend soin de nous présenter les frères bien intégrés dans la petite et communauté ivoirienne vivant dans en Libye et forte d’environ trois cent membres. Ces sahalaj,( entendez ivoirien arabe) , ont décidé d’y faire fortune et revenir investir en Cote d’Ivoire. En exerçant divers métiers aussi bien dans le secteur du bâtiment, les Ntic que dans l’éducation. Le temps s’égraine lentement et nous commençons à avoir les paupières lourdes. Il faut faire vite. Le premier avec nous échangeons, est bien ce natif de Bouaké qui a fréquenté l’Ecole Coranique Dar-el-Adiss de Bouaké. Après quelques années de terrible galère, Nohoun qui est en passe d’être véritablement intégré dans la société libyenne, son dynamisme et sa parfaite maitrise de la l’arabe, est en train de faire son trou dans son secteur d’activité ; le bâtiment. Tout en revenant sur son parcours sur le chemin de l’aventure par la route jusqu’à Tripoli, il raconte : « A Bouaké, j’étais chauffeur de taxi. C’est lors du coup d’Etat militaire du général Guéi en Décembre 1999, que ‘les jeunes gens’ m’ont arraché ma voiture que j’ai retrouvé par la suite en épave trois jours après. N’ayant pas les moyens pour la réparer, j’ai préféré la vendre pour tenter l’aventure. En prenant le désert, par le Mali,le Burkina Faso,le Niger. Puis l’Algérie, pour entrer en Libye par le sud dans le village du nom de Gat. En route pour la capitale, nous sommes passés par Obari, puis Sabbah. Un voyage périlleux qui a duré quatorze jours de galère et d’incertitude et qui m’a couté en tout 130 mille Fcfa que j’avais sur moi en quittant ma ville natale Bouaké. Mais quand j’arrivais à Sabbah,je n’avais plus rien sur moi » Comme bien d’aventuriers africains, en quittant sa Cote d’Ivoire natale, le jeune Diaby ex- pensionnaire de l’Ecole Coranique Darasma de Korhogo et qui souffre d’un handicap à l’un des membres inférieurs, avait sa petite idée en tête : aller se chercher en Europe ou aux Etats Unis d’Amérique( Usa). Après une formation en Arabie Saoudite grâce, à une bourse d’étude du royaume saoudien. C’est. Une fois rentré à Abidjan en famille « Après avoir tenté vainement d’obtenir un petit emploi sur la place, comme bien de diplômés en études théologiques arabiques. Là de se tourner le pouce et à ne rien faire, malgré ses connaissance, il décide de tenter l’aventure lui aussi. En prenant le désert. Après avoir vainement tenté d’obtenir un visa au consulat de la Grande Jamahiriya à Abidjan. « Dans mes démarches, j’ai tenté vainement d’obtenir un visa à l’ambassade de Libye à Abidjan. C’est sur ces entrefaites qu’un ami m’a conseillé d’aller au Mali qui bénéficie de la part du pays de Kadhafi de beaucoup de facilités en termes d’obtention de visa et d’entrée sur son territoire. Là aussi, les choses n’ont pas évolué et je n’ai pas pu obtenir le visa. C’est ainsi que je me suis décidé à prendre la route en passant le Burkina Faso et le Niger, pénétrer le territoire libyen. Ce qui m’a couté en tout environ 250 mille Fcfa après 5 mois» nous apprend le jeune Diaby qui immigrés ivoiriens

Après la difficile, réintégration ils gagnent mieux leurs vies

Des petits boulots effectués sur la route avant d’arriver à la capitale Tripoli, constamment en chantier de par la volonté du Guide qui en faire la Dubaï d’Afrique, et sa vie au « Foyer des ivoiriens » qui était dans le quartier Zimatèh, le jeune peintre- bâtiment, Nohoun gagne mieux et mène sa vie avec son épouse au quartier Sassane. Poursuivant, il nous parle de certains chantiers sur lesquels, il a travaillé et ses projets. « Après un moment passé au foyer avec mes frères, j’ai décidé de voler de mes propres ailes et je loue une maison avec mon épouse. En tant que peintre-bâtiment et staffer j’ai à mon actif la restauration de la chancellerie de Cote d’ivoire qui présente aujourd’hui, fier allure. » Nous apprend S.Nouhoun. Tout en ayant rivé sur l’écran de son portable, pour ne pas rater les coups de fil de ses clients. Passé le temps de l’intégration et après un passage au foyer d’accueil des Comme bien d’aventuriers africains, en quittant sa Cote d’Ivoire natale, le jeune Diaby pensionnaire de l’Ecole Coranique Darasma de Korhogo et qui souffre d’un handicap à l’un des membres inférieurs, avait sa petite idée en tête : aller se chercher en Europe ou aux Etats Unis d’Amérique( Usa). Après une formation en Arabie Saoudite grâce, à une bourse d’étude du royaume saoudien. C’est. Une fois rentré à Abidjan en famille « Après tenté vainement d’obtenir un petit emploi sur la place, comme bien de diplômés en études théologiques arabiques. Là de se tourner le pouce et à ne rien faire, malgré ses connaissance, il décide de tenter l’aventure lui aussi. En prenant le désert. Après avoir vainement tenté d’obtenir un visa au consulat de la Grande Jamahiriya à Abidjan. « Dans mes démarches, j’ai tenté vainement d’obtenir un visa à l’ambassade de Libye à Abidjan. C’est sur ces entrefaites qu’un ami m’a conseillé d’aller au Mali qui bénéficie de la part du pays de Kadhafi de beaucoup de facilités en termes d’obtention de visa et d’entrée sur son territoire. Là aussi, les choses n’ont pas évolué et je n’ai pas pu obtenir le visa. C’est ainsi que je me suis décidé à prendre la route en passant le Burkina Faso et le Niger, pénétrer le territoire libyen. Ce qui m’a couté en tout environ 250 mille Fcfa après 5 mois» nous apprend le jeune Diaby qui immigrés ivoiriens. Notre jeune informaticien est en train s’imposer comme l’un des meilleurs informaticiens sur le marché même de mieux dépanner les cybercafés et les équipements informatiques de certains entreprises de la place, tripolitaine d’Ivoire à Tripoli et travaille sur plusieurs chantiers à moi confiés par des libyens et comme projet j’entends très bientôt bien structurer ma petite entreprise et me monter une petite affaire au pays. Certainement l’année prochaine après les élections générales. Plus question pour mois de tenter une aventure vers l’Europe. » dit-il, avec fierté et assurance. Quant au jeune Diaby, avec fierté il revèle : « Nous qui avons fait nos études théologiques en arabe, nous pouvons beaucoup apporter à nos pays. Ce qui n’est pas le cas. On nous marginalise .Aujourd’hui, dieu merci les arabes me connaissent en tant qu’ingénieur informatique. A Tripoli, je compte parmi les plus grands ingénieurs informaticiens. Ici à Tripoli, si ce n’est pas moi, des propriétaires de cybercafé ne permettent pas à d’autres personnes de faire des dépannages et de la maintenance sur leurs réseaux informatiques » En plus de cette expertise, il est par ailleurs, créateur et concepteur de site web. Dans un futur proche, il entend se monter une petite affaire sur les bords de lagune Ebrié. « Nous voulons envoyer des investisseurs au pays, mais la situation nous oblige à être prudents et attendre l’après-crise. Beaucoup de libyens voudraient aller investir chez nous, mais … » révèle t-il. Faut-il conseiller à des jeunes compatriotes de prendre le désert ? Pas si sur, « car dit –il, c’est un parcours périlleux et très risqué avec son lots de morts d’épuisement et des accidents. Un des occupants du camion dans lequel nous étions, bourrés de personnes que je ne connaissais pas, a fait un chute et il est entré entre les roues et il a été écrasé. La route de l’aventure c’est ainsi arrêtée pour lui là. .. » Aussi, dans l’univers implacable Tripolitain, d’autre ressortissant ivoiriens pour joindre les deux bouts, dispenses des cours d’anglais. C’est le cas K. Brahima ancien étudiant du département d’Anglais de l’Université de Cocody. Depuis 11 ans, il vit à Tripoli et continue de se chercher comme enseignant dans un groupe scolaire la Colomb. « Bien avant, j’ai exercé plein de petits métiers allant du gardiennage celui d’apprentis maçon sur certains chantiers. Ici, il n’ y a pas de sot métier. Quand vous optez pour quelques chose et qu’il y a l’engouement et la détermination, il n’ y a pas de raison que vous ne gagner pas sainement votre vie. Seulement voilà, comme nous n’avons pas encore le titre de séjour, en dépit du soutien de notre employeur, ce n’est pas encore ça. Au départ c’était un peu difficile mais avec le temps et en fonction de ce que je gagne, il m’arrive de faire des gestes à mes parents qui sont à Edjambo dans le département d’Aboisso » Par ailleurs, certains de nos compatriotes qui n’ont pas de problèmes avec les autorités policières de leur pays d’accueil, ont été embauchés comme chauffeurs et vigiles pour l’ambassadeur de Cote d’Ivoire en Libye. Même s’ils ne peuvent déconseiller totalement l’aventure vue la pauvreté grandissantes dans les pays au sud du Sahara, la plupart des jeunes que nous avons rencontrés recommandent d’emprunter les canaux normaux et d’éviter de prendre le désert et la traversée de la méditerranée sur des embarcations de fortunes qui échouent souvent en mer et aux larges des cotes italiennes.

Bamba Mafoumgbé, envoyé spécial
bamaf2000@yahoo.fr
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