Le commerce des ossements humains ne se passe pas uniquement dans la capitale économique, Abidjan. A l’intérieur du pays, le commerce des ossements humains a bon dos. Là-bas, les choses sont plus faciles avec des cimetières dans la broussaille et sans clôture. Témoignagne : « les gens viennent dans les grosses voitures. Je suis à côté. Ils me donnent un peu d’argent (Ndlr : il refuse de nous dire le montant ». Nous creusons ensemble et ils prennent ce qu’ils veulent. Il y a des bras, des pieds. Mon petit, il y en a qui prennent le cœur des cadavres. J’en ai la nausée. Les gens-là, s’en foutent. Ils ont beaucoup d’argent. Les enfants qui sont autour des cimetières y gagnent leur compte. Comme nous sommes des témoins gênants, on nous donne aussi ». Edifiant ? Le commerce des ossements est lucratif. Beaucoup de personnes y gagnent et refusent d’en parler. Les transactions rapportent gros comme à l’intérieur du pays. On ne parlera pas d’Abidjan. Avec des cimetières non clôturés, les vendeurs vont et viennent et s’affichent sans gêne. Cela a pu se constater du côté de Yamoussoukro avec des enterrements dans la brousse.
Traoré B. TEGUERE
Traoré B. TEGUERE