La Commission nationale électorale (Cei) n’a encore rien arrêté quant au vote des électeurs qui seront en pèlerinage à la Mecque pendant le premier tour de la présidentielle. Selon le porte-parole de l’institution, Bamba Yacouba, joint hier par téléphone, les réflexions se poursuivent sur la question. De leur côté, les organisateurs du voyage s’en remettent à la position de la Cei «Le commissaire du hadj va approcher les responsables de cette structure pour savoir ce qu’elle va décider. C’est un dossier politique qui relève du seul ressort des autorités compétentes », rappelle Cissé Khalil Bacongo, responsable de la communication du hadj 2010. Un statu quo qui inquiète à 23 jours du vote, et à moins de deux semaines du départ des premiers pèlerins, prévu le 21 octobre. Selon nos informations, la délégation compte au moins 2.000 électeurs. Tous les observateurs avertis excluent la possibilité de les faire voter en Arabie Saoudite. Cela, pour au moins deux raisons. La première est technique. Il est quasi impossible pour la Cei de transférer, en si peu de temps, dans le pays d’accueil, les lieux de vote d’autant de personnes enrôlées ici, dans des lieux disséminés à travers le pays. La seconde raison est religieuse. Le 31 octobre, les pèlerins ivoiriens seront plus préoccupés par un des objets de leur voyage. Ils seront à Médine pour les visites de sites saints et des prières précieuses dans la mosquée du prophète Mohamed. Des familles épargnent des millions de Fcfa pendant de longues années pour permettre à leurs parents d’être en ces lieux au moins une fois dans leur vie. Difficile de perturber les dévotions d’un tel déplacement pour un vote, important soit-il. Le Ghana qui était dans la même situation que la Côte d’Ivoire en 2008, avait choisi de faire voter ses pèlerins avant le voyage. Cette option a été proposée au président de la Cei, le 23 septembre, par Cheikh Boikary Fofana, président du Conseil supérieur des imams (Cosim). La réponse de Bakayoko Youssouf est toujours attendue.
C.S
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