En ce début de campagne de commercialisation du cacao, les paysans sont sur des nuages. Après le prix-record de 1.100 Fcfa le kilogramme de fèves, l’on annonce la mise à disposition des sacs bord champ ainsi qu’à l’exportation. Même si elle n’est pas à son initiative, la Banque mondiale aura beaucoup influencé cette célérité d’autant qu’elle a fait de l’amélioration de l’environnement des producteurs notamment ceux du café-cacao, une exigence majeure. En effet, au-delà du prix rémunérateur, une bonne campagne nécessite la disponibilité d’une sacherie de qualité pour l’emballage et le conditionnement des fèves. Autant dire que la bonne qualité de l’emballage impacte positivement la qualité même des fèves de cacao à l’export. «Les sacs de jute que nous mettons à la disposition de la filière café-cacao et aux autres exportateurs, répondent aux normes de qualité alimentaire et aux standards internationaux de l’Icco», assure Désiré Gabala, DG de Filtisac. Au plan quantitatif, il assure également que l’approvisionnement en matières premières, donc en sacs, se fera comme à l’accoutumée. «Les approvisionnements sont faits une année à l’avance ; donc pour cette campagne, les achats de matières premières étaient terminés début 2010. Ce qui nous a permis de travailler durant le premier semestre 2010 pour constituer d’importants stocks de sacs exclusivement réservés à la présente campagne », souligne M. Désiré Gabala. Il y a une semaine que les camions de la société ont commencé la distribution de la sacherie- brousse dans toutes les zones-clés de la production cacaoyère que sont, entre autres, San-Pedro, Soubré, Divo. Ce travail se fait en relation avec le Comité de gestion de la filière café-cacao (CGFCC) de manière à répondre aux besoins en sacs de la filière cacao. Depuis l’an dernier, à la demande justement du CGFCC, Filtisac qui a une capacité installée de 22 millions de sacs par an, assure la distribution de la sacherie brousse.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko