x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le jeudi 7 octobre 2010 | Nord-Sud

Relance économique : Le nouveau plan de la Banque mondiale

La Banque mondiale a décidé de changer de stratégie pour reconstruire les économies africaines. La vice-présidente pour la région Afrique, a donné les grandes lignes, hier.

Les économies et les institutions africaines vont connaître bientôt un autre mode de traitement. La Banque mondiale (Bm) va proposer un nouveau plan d’action pour sortir les pays africains de l’immobilisme économique et de la pauvreté. Cette revue de sa stratégie fera l’objet d’une attention particulière au cours des assemblées annuelles Bm-Fmi (Fonds monétaire international) qui s’ouvrent à partir de demain, à Washington aux Etats-Unis.

Un processus consultatif

En prélude à ces assises internationales, la vice-présidente de la Bm pour la région Afrique a animé, hier, une vidéoconférence depuis le siège de l’institution, pour annoncer les différents dossiers qui seront à l’ordre du jour. Selon Mme Obiageli Ezekwesili, sa structure a lancé un processus consultatif qui a permis de faire participer directement les Africains dans la prise de décision dans sa nouvelle vision pour le continent. Au total, 800 personnes, émanant des secteurs public et privé, de la société civile ont été contactées à travers l’Afrique pour exprimer clairement les besoins des populations et présenter les domaines prioritaires qui nécessitent l’intervention de l’institution bancaire. Il ressort entre autres préoccupations, l’importance que l’agriculture pourrait avoir sur les populations, la nécessité de mettre en place des filets de sécurité sociaux pour les couches les plus vulnérables, le renforcement de la gouvernance et la capacité de gouverner, le renforcement de la compétitivité des économies africaines.
La vice-présidente a fait un constat déplorable sur la question de l’emploi. 7 à 10 millions de jeunes africains se retrouvent au chômage, chaque année, pour des raisons liées au déséquilibre important entre l’offre et la demande. Tous ces éléments ont milité en faveur de la mise en place d’une nouvelle thérapie pour le continent noir. En effet, Mme Obiageli Ezekwesili s’est réjouie de la croissance en Afrique, malgré les différentes crises (énergétique, alimentaire et surtout financière internationale) qui ont déstructuré plusieurs économies dans le monde. «Le continent africain a connu la croissance la plus rapide. Le taux de croissance qui avait diminué de 1,8% s’est vite repris. En 2010, l’Afrique affiche un taux de 4,9%. La croissance montre que le continent est en avance », fait-elle remarquer. Elle estime qu’il faudra améliorer les infrastructures en Afrique. Cela permettrait d’augmenter le Pib de 2% et de renforcer la productivité jusqu’à 40%. Elle reste convaincue que le secteur privé doit retrouver toute sa place dans le processus de développement et de création de richesse. L’accès au financement pour l’appareil productif et en l’occurrence, pour les Pme pourra à ses yeux, élargir les possibilités économiques et lutter efficacement contre la pauvreté.

Ppte : la Côte d’Ivoire 31ème pays ?

La constitution des ressources du 16ème Ida (Association internationale pour le développement, Ida en anglais) va constituer un point important au cours de ces assemblées. Puisque le 15ème Ida prendra fin en juin 2011. C’est un guichet de financement (des prêts à faible intérêt) des pays en voie de développement avec un cycle triennal. Sur 79 pays qui bénéficient du soutien de cette structure, 39 pays dont la Côte d’Ivoire, sont africains. Et les ressources allouées à l’Afrique s’établissent à plus de 2241 milliards de Fcfa en 2007; 3720 milliards de Fcfa en 2008; 3625 milliards de Fcfa en 2009. Au dire de la vice-présidente, l’Ida a produit des résultats satisfaisants par exemple en Ouganda dans le domaine de l’énergie. Le nombre de personnes ayant accédé à l’électricité est passé de 5 à 24 %. Au Burkina Faso, cela a permis d’améliorer la parité des filles dans l’école par rapport aux garçons avec un taux de 50%. Sur place à Abidjan, Emmanuel Noubissie, chargé principal des opérations à la Bm a expliqué les critères permettant de bénéficier des ressources ddu guichet de financement avec le calcul des indices. Il s’agit entre autres de la gouvernance, de la performance du portefeuille, de la bonne gestion des finances publiques avec l’application des réformes, des performances sectorielles. L’indice de la Côte d’Ivoire est de 2,8. «Etant un pays fragile du fait de la crise, la Côte d’Ivoire a bénéficié d’un traitement particulier de la banque. Et pour la période 2008-2010, la Bm a alloué à ce pays près de 800 millions de dollars (plus de 381 milliards de Fcfa). Un montant largement supérieur au taux d’allocation de l’Ida estimé à 279 milliards de Fcfa», a-t-il précisé. Pour lui, la sortie de crise avec les élections du 31 octobre, devra permettre d’améliorer significativement la position d’Abidjan. La Côte d’Ivoire, a-t-il indiqué, pourra être le 31ème pays à atteindre le point d’achèvement de l’initiative des Pays pauvres très endettés (Ppte) d’ici le premier semestre 2011. Mais à condition que le pays satisfasse tous les préalables convenus de commun accord avec les institutions internationales.

Cissé Cheick Ely

Nord Sud Quotidien
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ