La communauté européenne vivant en Côte d’Ivoire, précisément à Abidjan, vient d’être de nouveau frappée d’un deuil. Après la mort du F rançais Fourre Jean-Pierre Eugène Roger, évoquée dans notre parution d’hier jeudi 13 octobre, c’est au tour d’un Italien d’être découvert mort. Il s’agit de Mascaretti Paolo né le 11 juin 1962 à « Porto-Giorgio ». L’homme a été retrouvé sans vie dans son appartement situé dans un immeuble dit « Résidence Latrille », aux 2 Plateaux, dans la commune de Cocody. De quoi s’agit-il ? En effet, à en croire les informations reçues de sources proches du dossier, l’Italien est parfaitement intégré en territoire ivoirien où il exerce la double activité de mécanicien et de commerçant. Il est si bien intégré que Mascaretti Paolo prend une épouse sur place. Un « produit local » comme on le dit. Une jeune Ivoirienne répondant aux initiales de B.A.S. qui mène une vie amoureuse tranquille à ses côtés. Mais, toujours selon les renseignements, depuis un bon moment, le couple est disloqué. La vie amoureuse est brisée. Mascaretti et sa tendre B.A.S sont même en instance de divorce. C’est du reste pour cela que la femme quitte le domicile conjugal pour rejoindre sa famille biologique. Mais qu’est ce qui peut expliquer la déliquescence de ce couple pourtant pris en modèle par son entourage ? Il nous revient que l’Italien est fortement porté sur la consommation de la drogue. Drogue dont il est finalement accroc et dépendant. Chose répugnée par sa conjointe qui, à plusieurs reprises, tente de le détourner de cette voie. En vain. Toutes ses récriminations restent lettre morte. Vu que Mascaretti continue de s’offrir ses doses par injection. C’est donc devant cet état de fait et en proie à la résignation que B.A.S plie bagages et quitte le domicile conjugal. Néanmoins, elle ne rompt pour autant pas tous les contacts avec son époux avec qui elle est en séparation de corps. Les deux se parlent quelques fois au téléphone, avec promesse de part et d’autre, que les choses vont s’arranger. On en est encore là lorsque le lundi dernier 11 octobre, dame B.A.S tente de joindre téléphoniquement Mascaretti. En vain. Les deux téléphones-portables sonnent, sonnent et sonnent, sans que personne ne décroche. Comment comprendre une telle situation qui irrite la bonne dame ? Cette dernière décide alors de se rendre à son domicile conjugal pour avoir une explication avec son homme. Quelques instants plus tard, la voilà sur place. Elle entend l’eau qui coule d’un robinet et la télé qui marche. Cela signifie clairement qu’il y a de la vie dans la maison. Mais alors qu’ils ne sont qu’en instance de divorce, Mascaretti a-t-il déjà pourvu sa place avec une autre ? C’est la question que B.A.S se pose. Elle veut donc savoir. C’est pourquoi, elle donne de grands coups dans la porte. De réponse, que nenni. L’eau continue de couler et la télé n’arrête de marcher elle aussi. C’est en ce moment qu’elle s’entend dire par les voisins que, depuis que l’Italien est rentré chez lui dans la soirée du samedi 9 octobre, il n’en est plus ressorti. Avec alors cette explication, c’est plutôt l’inquiétude qui prend la place de la colère chez la jeune dame. Elle se déporte immédiatement à la police et explique la situation aux agents des forces de l’ordre. Ces derniers se rendent eux aussi chez l’Italien pour s’imprégner des faits. Ils optent alors de défoncer la porte de l’appartement. Et c’est ce qui était craint qui, hélas, se présente. Dans le salon, git le corps sans vie de Mascaretti Paolo. Vêtu d’un pantalon noir et le torse nu, un filet de sang noirci part de son nez pour « salir » une partie de son visage. Pas de traces apparentes de violences sur le corps. Cependant, les policiers remarquent, près de la dépouille, la présence d’une seringue et celle d’une boulette d’héroïne sur la table. Une drogue dure. Ces éléments suffisent-ils à indiquer que l’Italien est mort d’une overdose ? Même si c’est ce qui paraît plausible. En tout cas, la police est à pied d’œuvre pour cerner tous les contours de la mort de Mascaretti Paolo. En attendant, le corps lui est enlevé pour sa conservation à la morgue. Tout cela, en présence de dame B.A.S totalement sous le choc.
KIKIE Ahou Nazaire
KIKIE Ahou Nazaire