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Société Publié le jeudi 14 octobre 2010 | L’expression

Université de Cocody / Retrait des cartes d’électeurs et d’identité - Un autre business pour la Fesci

© L’expression Par Prisca
Activités syndicales : La Fesci tient une AG extraordinaire.
La Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d`Ivoire (Fesci) a tenu une AG extraordinaire le mardi 21 septembre 2010 à l`université de Cocody en présence de son S.G Mian Augustin. Photo : Mian Augustin.
Les étudiants du campus de Cocody peuvent, depuis vendredi, avoir accès à leurs cartes d’identité et d’électeurs. Cependant, certains étudiants sont confrontés à des injustices et des rackets.
L’amphithéâtre de Criminologie a été pris d’assaut hier matin par les étudiants afin de retirer leurs cartes d’électeurs et d’identité. Certains, assis sous les arbres, patientent en attendant que leur tour arrive. Il n’est pas question de faire un quelconque rang et ce dans le but d’éviter le désordre et les infiltrations. Les étudiants sont reçus par ordre d’arrivée et entrent dans la salle par nombre de 10 ou 15 pour neuf agents commis à l’office de distribution. «Depuis le démarrage de l’opération vendredi, les rangs permettaient à certains étudiants d’infiltrer leurs amis et créaient aussi un certain désordre. Depuis le 12 octobre, les étudiants patientent tranquillement en attendant leur tour. Il y a cinq agents de la Fesci qui veillent au grain. Mais cela n’empêche pas certains manquements», explique un étudiant sous le sceau de l’anonymat sans vouloir en dire d’avantage. Cependant, T. Florentine étudiante en lettres modernes, venue accompagner une amie pour retirer sa carte, explique qu’elle a dû, lors du retrait de sa carte d’identité et de sa carte d’électeur mardi, débourser une somme d’argent. «Je suis arrivée à 8h30 et jusqu’à midi, je n’ai pas pu retirer ma carte. A 14 h, comme mon tour n’arrivait toujours pas, j’ai donné 500Fcfa à l’un des jeunes étudiants délégués par la Fesci pour qu’il puisse m’introduire afin que je fasse mon retrait. Dans les cinq minutes qui ont suivi, je rentrais en possession de mes deux cartes », révèle Florentine. Une situation identique vécue par C.L étudiante en licence de Chimie-Biologie-Géologie (Cbg), qui a également déboursé de l’argent afin d’avoir droit à ses deux cartes. « Je compose samedi en géologie du pétrole. J’ai besoin d’un temps maximal d’études. Je suis venue à 9h et à 11h30, je n’étais toujours pas reçue. J’ai reconnu un de mes amis parmi les ’’agents’’ chargés de l’ordre. Je lui ai donné 200Fcfa pour payer ses cigarettes et j’ai donné mon numéro de téléphone à un de ses amis qui me le réclamait. J’ai pu retirer mes deux cartes. Il faut agir ainsi au risque de ne pas être reçu, c’est la vraie raison de la disparition des rangs », dévoile-t-elle. Une version confirmée par A. Raïssa, qui a ainsi perdue une journée d’études dans l’attente de ses deux cartes. Cette dernière a voulu obtenir ses deux cartes de façon régulière mais a elle attendu en vain toute la journée de mardi. Des informations rejetées en bloc par Guy Eslin, responsable des cinq étudiants en maîtrise de Criminologie, membres de la section Fesci de cette Ufr. Ce dernier explique au contraire que son équipe est chargée du maintien de l’ordre. «On ne fait de faveur qu’aux handicapés, aux femmes enceintes et aux professeurs. Il y avait un problème d’agents au début. Le carton contenant les cartes est arrivé vendredi à 11h30. Comme il y avait du monde, on a fait un sacrifice et on a tout arrêté à 17h et les gens se sont plaints. Il n’y avait que quatre agents dont deux de l’Office national d’identification (Oni) et de la Commission électorale ivoirienne (Cei) et il fallait mettre un service potable. Cela a pris trois à quatre jours. C’est dimanche dans l’après-midi qu’on a commencé à classer par ordre car on pouvait passer une heure sur la lettre K », explique Guy Eslin. Ce dernier poursuit en révélant que les agents commis à la distribution sont actuellement au nombre de neuf et qu’il reste encore 1.000 cartes à distribuer. Cependant, à l’Ecole normale supérieure, autre site de distribution, tout se fait dans la fluidité et l’ordre. Aucun étudiant n’intervient à quelque niveau que ce soit. Et ce, à la grande joie du responsable des agents, M. Koko, qui explique que cela permet de gagner du temps.

Napargalè Marie
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