Que ne va-t-on pas entendre en ces temps de campagne politique. Des promesses de toute sorte, même les plus fallacieuses. Ouattara Alasane, le mentor du Rassemblement des républicains depuis qu’il a commencé son expérience en matière de tournée politique, s’illustre bien dans ce registre.
Partout où il passe, Alassane Ouattara fait des promesses de dizaines milliards à investir dans chaque ville de Côte d’Ivoire. En meeting récemment à Boundiali, il a encore fait des promesses. Mais parmi elles, une a intrigué plus d’un. C’est celle relative au bitumage de l’axe Bouandiali-Tengrela long de 124 Km s’il est élu Président. Mais ce que Ouattara refuse de dire au peuple Sénoufo, c’est que ce tronçon routier qui est une route internationale, à caractère hautement économique pour le développement régional, est en chantier depuis plus de 11 ans. Une série d’événements malheureux consécutive à l’instabilité politique y est pour quelque chose. Car, c’est bien avant 1999 que les travaux ont été confiés à l’entreprise chinoise Covec quand le coup d’Etat du 24 décembre 1999 est intervenu.
Il n’est pas inutile de rappeler qu’on dit que c’est bien lui Ouattara qui est le vrai cerveau de ce push. Quand on sait bien avant, il a dit à Bédié : «Quand je frapperai ce pouvoir moribond, il tombera comme un fruit mûr». On a vu ce qui s’est passé le 24 décembre 1999. Comme bien de grands chantiers du pays, les travaux de cette route financés par la Banque ouest-africaine de développement ont été arrêtés. Après la présidentielle d’octobre 2000, Gbagbo arrive au pouvoir, il décide de réveiller certains chantiers de l’Etat de Côte d’Ivoire en souffrance dont l’axe Bouandiali-Tengrela. Les nouvelles autorités ivoiriennes reprennent langue avec le gros bailleur de fonds, la Boad. Juste avant l’éclatement de la crise du 19 septembre 2002, le Président d’alors de cette Institution de financement du développement régional, Yayi Boni débarque sur les bords de la lagune Ebrié en 2001. Ce, pour réactualiser le dossier de financement. La société adjudicataire des travaux, la Chinoise Covec qui était sur un chantier au Mali, est sommée de revenir reprendre les travaux de ce tronçon là où, elle les avait laissés en fin 1999. C’est en faisant redescendre son parc engins sur Boundiali que survient l’attaque de la nuit du 18 au 19 septembre 2002. Il n’est pas aussi inutile de rappeler que là aussi, Ouattara est accusé d’avoir armé ses bandes qui ont attaqué nuitamment la Côte d’Ivoire. Bandes armées qui ont envahi le Nord du pays. Elles vont piller et cannibaliser toutes les machines. Après l’Accord politique de Ouagadougou (Apo) et après une autre négociation avec les bailleurs de fonds au projet, le Président Gbagbo qui tient à l’aboutissement de ce projet, s’est rendu le vendredi 18 juillet 2008, en pleine crise du carburant à Boundiali, pour donner les premiers coups de pioche de la reprise des travaux. Ce, après avoir dédommagé la Covec qui réclamait à l’Etat de Côte d’Ivoire 2 milliards de Fcfa. Depuis, les Chinois et leurs techniciens sont sur le terrain. Ceux du Bureau national d’étuds techniques et de développement (Bnetd), en charge des relevés topographiques aussi. Donc les travaux sont en cours et le Colonel Traoré Mamadou Dohia, Haute autorité de développement de la Région des Savanes, juste après sa nomination, est allé sur le terrain, pour se rendre compte de l’avancement des travaux.
A noter que le coût des travaux est estimé à environ 15 milliards de Fcfa. Ouattara qui ne connaît certainement pas la Côte d’Ivoire, en toute humilité devrait le savoir et dire la vérité au peuple Sénoufo. D’ailleurs pourquoi attendre qu’il soit Président pour bitumer 124 km, là où il a offert 1000 km de bitume au défunt Président Bongo du Gabon.
Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
Partout où il passe, Alassane Ouattara fait des promesses de dizaines milliards à investir dans chaque ville de Côte d’Ivoire. En meeting récemment à Boundiali, il a encore fait des promesses. Mais parmi elles, une a intrigué plus d’un. C’est celle relative au bitumage de l’axe Bouandiali-Tengrela long de 124 Km s’il est élu Président. Mais ce que Ouattara refuse de dire au peuple Sénoufo, c’est que ce tronçon routier qui est une route internationale, à caractère hautement économique pour le développement régional, est en chantier depuis plus de 11 ans. Une série d’événements malheureux consécutive à l’instabilité politique y est pour quelque chose. Car, c’est bien avant 1999 que les travaux ont été confiés à l’entreprise chinoise Covec quand le coup d’Etat du 24 décembre 1999 est intervenu.
Il n’est pas inutile de rappeler qu’on dit que c’est bien lui Ouattara qui est le vrai cerveau de ce push. Quand on sait bien avant, il a dit à Bédié : «Quand je frapperai ce pouvoir moribond, il tombera comme un fruit mûr». On a vu ce qui s’est passé le 24 décembre 1999. Comme bien de grands chantiers du pays, les travaux de cette route financés par la Banque ouest-africaine de développement ont été arrêtés. Après la présidentielle d’octobre 2000, Gbagbo arrive au pouvoir, il décide de réveiller certains chantiers de l’Etat de Côte d’Ivoire en souffrance dont l’axe Bouandiali-Tengrela. Les nouvelles autorités ivoiriennes reprennent langue avec le gros bailleur de fonds, la Boad. Juste avant l’éclatement de la crise du 19 septembre 2002, le Président d’alors de cette Institution de financement du développement régional, Yayi Boni débarque sur les bords de la lagune Ebrié en 2001. Ce, pour réactualiser le dossier de financement. La société adjudicataire des travaux, la Chinoise Covec qui était sur un chantier au Mali, est sommée de revenir reprendre les travaux de ce tronçon là où, elle les avait laissés en fin 1999. C’est en faisant redescendre son parc engins sur Boundiali que survient l’attaque de la nuit du 18 au 19 septembre 2002. Il n’est pas aussi inutile de rappeler que là aussi, Ouattara est accusé d’avoir armé ses bandes qui ont attaqué nuitamment la Côte d’Ivoire. Bandes armées qui ont envahi le Nord du pays. Elles vont piller et cannibaliser toutes les machines. Après l’Accord politique de Ouagadougou (Apo) et après une autre négociation avec les bailleurs de fonds au projet, le Président Gbagbo qui tient à l’aboutissement de ce projet, s’est rendu le vendredi 18 juillet 2008, en pleine crise du carburant à Boundiali, pour donner les premiers coups de pioche de la reprise des travaux. Ce, après avoir dédommagé la Covec qui réclamait à l’Etat de Côte d’Ivoire 2 milliards de Fcfa. Depuis, les Chinois et leurs techniciens sont sur le terrain. Ceux du Bureau national d’étuds techniques et de développement (Bnetd), en charge des relevés topographiques aussi. Donc les travaux sont en cours et le Colonel Traoré Mamadou Dohia, Haute autorité de développement de la Région des Savanes, juste après sa nomination, est allé sur le terrain, pour se rendre compte de l’avancement des travaux.
A noter que le coût des travaux est estimé à environ 15 milliards de Fcfa. Ouattara qui ne connaît certainement pas la Côte d’Ivoire, en toute humilité devrait le savoir et dire la vérité au peuple Sénoufo. D’ailleurs pourquoi attendre qu’il soit Président pour bitumer 124 km, là où il a offert 1000 km de bitume au défunt Président Bongo du Gabon.
Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr