A compter de ce jour jusqu’au scrutin présidentiel, le Patriote ouvre une lucarne sur les propos d’antan du candidat du FPI, en totale rupture avec ce qu’il disait dans l’opposition. Radioscopie du discours d’un homme qui parle et déparle, qui dit une chose et fait son contraire.
Avant la restauration du Multipartisme dans notre pays, le Front Populaire Ivoirien de Laurent Gbagbo, alors dans la clandestinité, avait publié un ouvrage intitulé « Propositions pour gouverner la Côte d’Ivoire », où cette formation qui se voulait socialiste, vitupérait contre la gestion du président Félix Houphouët Boigny et du PDCI. Dans l’introduction de ce livre, datant de mars 1987, Laurent Gbagbo donnait des leçons de démocratie aux pères fondateurs et à leurs héritiers qui refusaient toute volonté d’alternance au pouvoir, donc l’expression de la démocratie. « Aujourd’hui, la durée du mandat présidentiel est de 5 ans. Cette durée est raisonnable et je pense qu’il faut la maintenir ainsi. Cependant, il serait sain pour la démocratie de limiter le nombre de mandats présidentiels que peut exercer un même individu… Car quand quelqu’un exerce le pouvoir présidentiel plus de 10 ans, il se prend pour le propriétaire des lieux et adopte une mentalité de monarque. C’est malsain pour la démocratie », déclarait l’opposant d’alors. A l’usure du temps, Gbagbo est pris à son propre piège et rattrapé par son discours. En effet, après dix ans passés à la tête du pays, dans les conditions que l’on sait et avec une mauvaise gouvernance jamais égalée, le chef de file de la refondation, incapable d’apporter le développement et le bien-être aux Ivoiriens, use et abuse de tous les subterfuges pour retarder son départ. Plus grave, en dépit de ses limites, il refuse l’exercice de la démocratie. Par des sondages grossiers, des menaces contre les libertés et un recours à l’armée, il se débat vainement pour garder les rênes d’un pouvoir qui, selon ses propres termes, appartient au peuple. Au terme d’une décennie aux affaires, doit-on conclure que Laurent Gbagbo est « un monarque », s’il ne se « prend pas pour le propriétaire » de la Côte d’Ivoire ? « Le fauteuil présidentiel n’est pas un banc », aime t-il à dire à ses concitoyens. Il faut véritablement désespérer d’une personne capable de dire et de se dédire. Tout un programme chez le chef des refondateurs !
BN
Avant la restauration du Multipartisme dans notre pays, le Front Populaire Ivoirien de Laurent Gbagbo, alors dans la clandestinité, avait publié un ouvrage intitulé « Propositions pour gouverner la Côte d’Ivoire », où cette formation qui se voulait socialiste, vitupérait contre la gestion du président Félix Houphouët Boigny et du PDCI. Dans l’introduction de ce livre, datant de mars 1987, Laurent Gbagbo donnait des leçons de démocratie aux pères fondateurs et à leurs héritiers qui refusaient toute volonté d’alternance au pouvoir, donc l’expression de la démocratie. « Aujourd’hui, la durée du mandat présidentiel est de 5 ans. Cette durée est raisonnable et je pense qu’il faut la maintenir ainsi. Cependant, il serait sain pour la démocratie de limiter le nombre de mandats présidentiels que peut exercer un même individu… Car quand quelqu’un exerce le pouvoir présidentiel plus de 10 ans, il se prend pour le propriétaire des lieux et adopte une mentalité de monarque. C’est malsain pour la démocratie », déclarait l’opposant d’alors. A l’usure du temps, Gbagbo est pris à son propre piège et rattrapé par son discours. En effet, après dix ans passés à la tête du pays, dans les conditions que l’on sait et avec une mauvaise gouvernance jamais égalée, le chef de file de la refondation, incapable d’apporter le développement et le bien-être aux Ivoiriens, use et abuse de tous les subterfuges pour retarder son départ. Plus grave, en dépit de ses limites, il refuse l’exercice de la démocratie. Par des sondages grossiers, des menaces contre les libertés et un recours à l’armée, il se débat vainement pour garder les rênes d’un pouvoir qui, selon ses propres termes, appartient au peuple. Au terme d’une décennie aux affaires, doit-on conclure que Laurent Gbagbo est « un monarque », s’il ne se « prend pas pour le propriétaire » de la Côte d’Ivoire ? « Le fauteuil présidentiel n’est pas un banc », aime t-il à dire à ses concitoyens. Il faut véritablement désespérer d’une personne capable de dire et de se dédire. Tout un programme chez le chef des refondateurs !
BN