Une crise existentielle affecte, depuis quelques années, tous les étages du sport ivoirien. Le nouveau ministre du sport, Mel Théodore lui, donne l’impression de ne pas trop savoir ce qu’il doit faire. Aucune stratégie définie. Et, le sport ivoirien faiblit et perd de l’énergie continuellement. Jusqu’à quand assistera-t-on, impuissants, à sa mort latente?
Bombardé ministre de la Jeunesse, du Sport et de la Salubrité urbaine, depuis le dernier remaniement ministériel, en remplacement de Dagobert Banzio, Mel Eg Théodore mesure la lourde tâche qui lui est assignée: prendre toute sa part dans le processus de relance du sport ivoirien. Le chantier paraît toutefois trop vaste pour un contremaître qui ne connaît rien à l’électricité, à la plomberie, à la maçonnerie, etc. Il est vrai, l’ex-maire de Cocody aurait flirté avec le Tae kwondo dans un passé lointain. Il détiendrait même la ceinture noire, a-t-on appris. Vrai ou faux? Toujours est-il qu’il tarde à montrer que ses jambes le portent autant avec la salubrité urbaine qu’avec les sportifs. Lors de sa première sortie officielle pourtant, ses déclarations avaient créé un petit feu de brousse : «Avec moi, toutes les disciplines seront sur le même pied d’égalité. Il n’y aura pas que le football...», promettait-il. Or, que constatons-nous jusqu’à ce jour? La natation, le karaté, le cyclisme, le basket-ball, le handball, le volley-ball, le tennis, le judo, la boxe et autres demeurent plus que jamais à la traîne pour ne pas dire des sports toujours minorés. Disons-le tout net, Mel Eg Théodore n’a pas le profil pour sortir notre sport de sa longue léthargie. Personne ne sait vraiment quelles sont les vraies intentions du nouveau patron du sport ivoirien. Il n’est pas inscrit au fichier des Ivoiriens ayant montré un attachement démesuré pour le sport. Dans ces conditions que peut-on vraiment espérer? A ce poste prestigieux où les qualités exigées sont abondantes, des personnes passionnées, chacun avec sa personnalité, sa vision, son savoir-faire, se sont succédé et surtout se sont bien illustrées.
Le ministre du sport doit être capable de réfléchir au sport de demain, en définir les orientations, le développer dans tous les secteurs avec l’équipe dont il a la charge. Son action doit aller de la base au sommet. Au risque de paraître provocateur, Mel Eg Théodore est ensuqué. Regardez autour de vous, en dehors des Eléphants qui suscitent beaucoup de passion, le sport ivoirien continue d’attendre de nouveaux lauriers. Le tennis n’a plus de champions. La boxe organise très difficilement son championnat national. La Fédération de karaté brûle. En attendant que l’incendie soit éteint, le judo marque le pas. Il n’y a plus de rallyes. En athlétisme, les succès spontanés de Méïté Ben Youssef au plan continental constituent l’arbre qui cache la forêt touffue. La Fédération de lutte n’existe que de nom. L’Office ivoirien des sports scolaires et universitaires (OISSU) est en panne sèche. Bref, il n’ya plus qu’à tirer l’échelle pour donner du pied à l’édifice. Et, en ce domaine, des personnes existent. Ouvrons simplement les yeux.
Guy-Florentin Yaméogo
Bombardé ministre de la Jeunesse, du Sport et de la Salubrité urbaine, depuis le dernier remaniement ministériel, en remplacement de Dagobert Banzio, Mel Eg Théodore mesure la lourde tâche qui lui est assignée: prendre toute sa part dans le processus de relance du sport ivoirien. Le chantier paraît toutefois trop vaste pour un contremaître qui ne connaît rien à l’électricité, à la plomberie, à la maçonnerie, etc. Il est vrai, l’ex-maire de Cocody aurait flirté avec le Tae kwondo dans un passé lointain. Il détiendrait même la ceinture noire, a-t-on appris. Vrai ou faux? Toujours est-il qu’il tarde à montrer que ses jambes le portent autant avec la salubrité urbaine qu’avec les sportifs. Lors de sa première sortie officielle pourtant, ses déclarations avaient créé un petit feu de brousse : «Avec moi, toutes les disciplines seront sur le même pied d’égalité. Il n’y aura pas que le football...», promettait-il. Or, que constatons-nous jusqu’à ce jour? La natation, le karaté, le cyclisme, le basket-ball, le handball, le volley-ball, le tennis, le judo, la boxe et autres demeurent plus que jamais à la traîne pour ne pas dire des sports toujours minorés. Disons-le tout net, Mel Eg Théodore n’a pas le profil pour sortir notre sport de sa longue léthargie. Personne ne sait vraiment quelles sont les vraies intentions du nouveau patron du sport ivoirien. Il n’est pas inscrit au fichier des Ivoiriens ayant montré un attachement démesuré pour le sport. Dans ces conditions que peut-on vraiment espérer? A ce poste prestigieux où les qualités exigées sont abondantes, des personnes passionnées, chacun avec sa personnalité, sa vision, son savoir-faire, se sont succédé et surtout se sont bien illustrées.
Le ministre du sport doit être capable de réfléchir au sport de demain, en définir les orientations, le développer dans tous les secteurs avec l’équipe dont il a la charge. Son action doit aller de la base au sommet. Au risque de paraître provocateur, Mel Eg Théodore est ensuqué. Regardez autour de vous, en dehors des Eléphants qui suscitent beaucoup de passion, le sport ivoirien continue d’attendre de nouveaux lauriers. Le tennis n’a plus de champions. La boxe organise très difficilement son championnat national. La Fédération de karaté brûle. En attendant que l’incendie soit éteint, le judo marque le pas. Il n’y a plus de rallyes. En athlétisme, les succès spontanés de Méïté Ben Youssef au plan continental constituent l’arbre qui cache la forêt touffue. La Fédération de lutte n’existe que de nom. L’Office ivoirien des sports scolaires et universitaires (OISSU) est en panne sèche. Bref, il n’ya plus qu’à tirer l’échelle pour donner du pied à l’édifice. Et, en ce domaine, des personnes existent. Ouvrons simplement les yeux.
Guy-Florentin Yaméogo