A deux semaines de la fête de Tabaski, le marché ivoirien n'est toujours pas approvisionné en bétail. Malgré une mission de la Confédération nationale des coopératives de la filière bétail et viande de Côte d'Ivoire qui a duré du 08 au 17 octobre 2010 pour convaincre les exportateurs maliens et burkinabé à venir ravitailler le marché ivoirien en bétail à l'approche des fêtes de Tabaski et de fin d'année, la réalité est tout autre. Les parcs à bétail de Port-Bouet et d'Attécoubé sont désespérément vides. Une situation qui, si l'on n’y prend garde, risque de priver la population ivoirienne de protéine animale. Et pourtant, les exportateurs des pays de l'hinterland qui avaient brandi la question des taxes trop élevées à l'exportation ainsi que les tracasseries routières annihilant leurs efforts à rentabiliser leur commerce, ont été rassurés. D'abord par le ministère ivoirien du Commerce au cours d'une visite au Mali, ensuite par certaines fédérations de la filière bétail et viande. Aujourd'hui, le constat est clair, pas d'approvisionnement du marché ivoirien. Le mouton et le boeuf manquent, de sorte qu'il y a une hausse du prix au Kg. Pourquoi les camions n'arrivent-ils pas du Mali qui participe pour environ 80 % dans l'approvisionnent de la Côte d'Ivoire en bétail, tout comme des autres pays de l'hinterland ? Est-ce le fait de la fermeture des frontières intervenue dans le cadre de la tenue du scrutin du 31 octobre 2010 ? En tout cas, la question reste entière pour l'instant et donne des raisons d'être inquiet.
G. DE GNAMIEN
G. DE GNAMIEN