Le 32ème championnat d’Afrique des clubs champions qui vient de s’achever au Maroc laissera une tache indélébile sur l’honorabilité de la Côte d’Ivoire dans cette compétition. Pas parce que les deux clubs porte-flambeau du handball ivoirien ont brillé sur le tartan de la salle Mohamed 5 de Casablanca, mais par l’expulsion dont ils ont été victimes. En effet, le Rombo et la SOA, les deux champions ivoiriens, qui avaient bien entamé cette compétition ont été stoppés net par la confédération africain de handball. La raison est aussi simple que les Ivoiriens ne se sont pas acquittés du droit de participation que doit verser à la CAHB tout club avant l’entame du championnat d’Afrique. Qu’est ce qui a bien pu se passer pour les ambassadeurs ivoiriens soient expulsés de la compétition ? Il faut remonter à la période de préparation de cette compétition. Sur le plan sportif, la SOA et le Rombo se défoncent à l’entrainement- pour parfaire leurs armes. Les dirigeants de ces clubs s’endettent pour assurer à leur équipe la meilleure préparation. Sur le terrain administratif, une communication est engagée par le biais du ministère du sport pour couvrir les frais (droit de participation y compris). « Avant le départ, au cours d’une réunion, le DAF de l’ONS a soutenu que la communication est signée mais que l’argent n’était pas encore disponible », rapporte Mme Akpa, la présidente déléguée du Rombo. Compte tenu de ce retard de décaissement, le DAF aurait demandé aux clubs de préfinancer la compétition. Ce qui ne pub sec faire car les clubs n’en ont pas les moyens. La solution trouvée fut alors d’aller débuter la compétition au Maroc à crédit et que le ministère déposerait sur le compte de la CAHB à Abidjan, les frais de participation une fois que l’argent serait disponible. A première vue cette solution n’a pas véritablement emballé la CAHB qui se souvient que récemment au Burkina Faso, les clubs ivoiriens avaient joué à crédit et que jusque là aucun copeck n’a été dégagé pour payer cette dette. Mais avec beaucoup de compréhension, la confédération a finalement laissé venir les clubs ivoiriens et leur ont permis d’engager la compétition. Mais le ministère ivoirien du sport devrait s’engager par écrit. Ce qui fait. Mais au cours de la compétition, la CAHB découvre que la lettre d’engagement du ministère du sport est signée du directeur de cabinet et non du ministre. Une situation que Aremou Mansourou (président de la CAHB), et ses membres ne peuvent accepter car selon eux a signature du directeur de cabinet nez saurait engager l’Etat de Côte d’Ivoire. Selon nos sources, les services de l’ONS promettent de régulariser la situation au plus tard le lundi 25 octobre. La Cahb montre sa bonne foi et donne jusqu’au mardi 26 à la partie ivoirienne. « Nous avons attendus jusqu’au mardi et rien n’est venu. Au moment où nous nous sommes qualifiés pour les quarts de finales, on nous demande de quitter la compétition », poursuit l’entraineur du Rombo. L’humiliation était à son c omble et Mel Théodore venait d’écrire une, page salle de l’histoire de la Côte d’Ivoire au Maroc. Par sa négligence, l’irresponsabilité dont a fait preuve ses services et le non respect de ses engagements, les deux clubs ivoiriens ont été honteusement chassés de Casablanca. « Les filles étaient déçues et nous avions honte du regard des autres délégations », conclu Mme Akpa Julienne qui a regagné Abidjan le jeudi dernier avec son équipe.
Koné Lassiné
Koné Lassiné
