Les résultats provisoires de la présidentielle du 31 octobre sont connus depuis le mercredi 3 novembre. En l’absence d’une majorité absolue, elle ouvre la voie à un second tour entre Laurent Gbagbo (Lmp avec 38,3% des suffrages) et Alassane Ouattara (Rdr avec 32,08%). En prélude à cette échéance, les patrons d’entreprises expriment leurs attentes.
Guy M’Bengue (Dg de l’Association pour la promotion des exportations de Côte d’Ivoire) :
«Ce 1er tour ne déclenche pas un optimisme effréné»
«On avance dans le processus. C’est une bonne chose mais ce n’est pas suffisant. Il faut qu’au deuxième tour, on aille encore de l’avant. Cela ne peut pas déclencher un optimisme effréné. Mais, nous sommes convaincus que nous sommes dans la bonne direction. Justement parce qu’après le deuxième tour de la présidentielle, toutes les opportunités seront ouvertes pour le secteur privé. Les opérateurs économiques, dans leur ensemble, souhaitent que tout le processus prenne un coup d’accélérateur. Le secteur privé comme tous les Ivoiriens veut un nouveau président de la République pour une véritable relance économique».
Sylla Mahamadou (président de l’Union des grandes entreprises industrielles de Côte d’Ivoire) :
«Le déclic n’est pas loin pour le secteur privé»
«La présidentielle du 31 octobre qui donne lieu à un second tour, s’est déroulée dans des conditions relativement bonnes. Puisqu’il n’y a eu ni trouble ni violence à grande échelle. C’est ce que les Ivoiriens et également les apporteurs d’affaires que nous sommes, avions souhaité. Même s’il y a eu cette psychose due à l’attente des résultats. Mais, cela s’est avéré finalement infondé. Nous souhaitons que le second tour se passe dans les mêmes conditions. Les attentes du secteur privé et plus précisément de l’appareil productif sont énormes. Depuis l’éclatement de la crise, nous attendons une sorte de déclic pour reprendre nos activités comme il se doit. Tout le monde admet que la fin de cette crise passe par l’organisation de l’élection d’un président de la République. A la suite de cette échéance, nous pensons que la situation va véritablement se normaliser, l’activité économique va reprendre. Puisque la Côte d’Ivoire est un pays avec d’énormes potentialités. Un tel environnement va sans doute rassurer les investisseurs nationaux et étrangers qui n’hésiteront pas à investir pour le bénéfice de toutes les entreprises ivoiriennes. L’espoir est certain. La Côte d’Ivoire renouera avec une croissance économique très forte. Malgré la crise, le secteur privé a maintenu son outil de production en l’état. Certains opérateurs ont même investi dans l’agro-industrie, la transformation locale du cacao, les oléagineux dans l’attente de la relance post-crise. L’outil de production est donc prêt à servir les premières hausses de la demande. Ce qu’on espère, c’est qu’à ces investissements déjà effectués, d’autres viennent s’ajouter».
Soumahoro Farikou (président de la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire) :
«Les commerces seront fermés pendant le 2ème tour»
«Au cours de ce premier tour du scrutin qui vient de prendre fin, les commerçants étaient tous inquiets du fait de la psychose qui s’est emparée de tout le monde. La conséquence : nous avons fermé pendant 72 heures les commerces pour éviter que nos marchandises ne soient la cible d’éventuels manifestants. Nous avons subi des pertes énormes. D’autant que l’apport du commerce dans le budget de l’Etat, s’élève à 1650 milliards de Fcfa par an. Donc, trois jours sans commerce en Côte d’Ivoire équivalent à un manque à gagner d’environ 12 milliards de Fcfa. Nous saluons le bon esprit qui a prévalu pendant ce premier tour. Pour le deuxième tour prévu le 28 novembre, nous demandons à la population de faire encore des provisions pour 72 heures. Puisque nous allons tout fermer. C’est parce que nous ne pouvons pas compter sur les forces de l’ordre au regard de leur nombre insuffisant. Elles sont surtout occupées à sécuriser les bureaux de vote en cette période électorale. Pour assurer un minimum de sécurité, nous avons recruté des vigiles et autres volontaires qui, généralement, ne sont pas armés. Leur présence reste plutôt dissuasive. A l’issue de cette élection, les opérateurs économiques attendent que le nouveau président de la République se penche rapidement sur leurs problèmes. A savoir : le harcèlement fiscal, les tracasseries routières et surtout le racket qui fait perdre aux commerçants 130 milliards de Fcfa par an. Sans compter les nombreux marchés qui sont partis en fumée à cause de la crise et le pillage de nombreux autres commerces. Ces pertes sont également estimées à plus de 9 milliards de Fcfa. Les opérateurs économiques n’ont pas été dédommagés. En dépit de ces difficultés, les commerçants ont tenu à bout de bras l’économie nationale. Nous souhaitons donc avoir un président qui va nous redonner un véritable espoir».
Touré Adama (président de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire) :
«Les transporteurs vont convoquer les deux candidats»
«Nous voulons féliciter le Premier ministre pour la tenue de la présidentielle du 31 octobre. Nous étions encore sceptiques quant au bon déroulement de ce scrutin, mais, le chef du gouvernement vient de démontrer le contraire. Nous sommes heureux parce qu’il n’y a pas eu d’incidents majeurs. Guillaume Soro vient de prouver que la Côte d’Ivoire peut avoir des personnalités neutres et capables de conduire un processus aussi complexe que celui que nous voyons aujourd’hui. Cela dit, les opérateurs économiques continuent d’avoir très peur pour ce second tour eu égard à la montée de la fièvre dans certains Qg. Il faut que les partis politiques raisonnent leurs militants trop fanatiques. Nous allons demander aux deux candidats en course, s’ils veulent rencontrer les transporteurs, de formuler une demande officielle. Ils doivent nous expliquer ce que leur projet de société prévoit pour notre secteur. Les principales revendications des transporteurs demeurent la lutte hardie contre le racket, la mise en puissance du Fonds de développement des transports pour le renouvellement du parc automobile. Il faudra que l’espace d’Adjamé soit attribué aux transporteurs afin qu’avec l’aide des partenaires étrangers, on puisse construire une gare routière très moderne. Nous souhaitons qu’il y ait une lisibilité sur la production du carburant, de sorte qu’on puisse jouer sur les coûts. Parce que nous trouvons anormal que le carburant coûte moins cher dans les pays de l’hinterland qui, pourtant, s’approvisionnent à Abidjan».
Propos recueillis par Cissé Cheick Ely
Guy M’Bengue (Dg de l’Association pour la promotion des exportations de Côte d’Ivoire) :
«Ce 1er tour ne déclenche pas un optimisme effréné»
«On avance dans le processus. C’est une bonne chose mais ce n’est pas suffisant. Il faut qu’au deuxième tour, on aille encore de l’avant. Cela ne peut pas déclencher un optimisme effréné. Mais, nous sommes convaincus que nous sommes dans la bonne direction. Justement parce qu’après le deuxième tour de la présidentielle, toutes les opportunités seront ouvertes pour le secteur privé. Les opérateurs économiques, dans leur ensemble, souhaitent que tout le processus prenne un coup d’accélérateur. Le secteur privé comme tous les Ivoiriens veut un nouveau président de la République pour une véritable relance économique».
Sylla Mahamadou (président de l’Union des grandes entreprises industrielles de Côte d’Ivoire) :
«Le déclic n’est pas loin pour le secteur privé»
«La présidentielle du 31 octobre qui donne lieu à un second tour, s’est déroulée dans des conditions relativement bonnes. Puisqu’il n’y a eu ni trouble ni violence à grande échelle. C’est ce que les Ivoiriens et également les apporteurs d’affaires que nous sommes, avions souhaité. Même s’il y a eu cette psychose due à l’attente des résultats. Mais, cela s’est avéré finalement infondé. Nous souhaitons que le second tour se passe dans les mêmes conditions. Les attentes du secteur privé et plus précisément de l’appareil productif sont énormes. Depuis l’éclatement de la crise, nous attendons une sorte de déclic pour reprendre nos activités comme il se doit. Tout le monde admet que la fin de cette crise passe par l’organisation de l’élection d’un président de la République. A la suite de cette échéance, nous pensons que la situation va véritablement se normaliser, l’activité économique va reprendre. Puisque la Côte d’Ivoire est un pays avec d’énormes potentialités. Un tel environnement va sans doute rassurer les investisseurs nationaux et étrangers qui n’hésiteront pas à investir pour le bénéfice de toutes les entreprises ivoiriennes. L’espoir est certain. La Côte d’Ivoire renouera avec une croissance économique très forte. Malgré la crise, le secteur privé a maintenu son outil de production en l’état. Certains opérateurs ont même investi dans l’agro-industrie, la transformation locale du cacao, les oléagineux dans l’attente de la relance post-crise. L’outil de production est donc prêt à servir les premières hausses de la demande. Ce qu’on espère, c’est qu’à ces investissements déjà effectués, d’autres viennent s’ajouter».
Soumahoro Farikou (président de la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire) :
«Les commerces seront fermés pendant le 2ème tour»
«Au cours de ce premier tour du scrutin qui vient de prendre fin, les commerçants étaient tous inquiets du fait de la psychose qui s’est emparée de tout le monde. La conséquence : nous avons fermé pendant 72 heures les commerces pour éviter que nos marchandises ne soient la cible d’éventuels manifestants. Nous avons subi des pertes énormes. D’autant que l’apport du commerce dans le budget de l’Etat, s’élève à 1650 milliards de Fcfa par an. Donc, trois jours sans commerce en Côte d’Ivoire équivalent à un manque à gagner d’environ 12 milliards de Fcfa. Nous saluons le bon esprit qui a prévalu pendant ce premier tour. Pour le deuxième tour prévu le 28 novembre, nous demandons à la population de faire encore des provisions pour 72 heures. Puisque nous allons tout fermer. C’est parce que nous ne pouvons pas compter sur les forces de l’ordre au regard de leur nombre insuffisant. Elles sont surtout occupées à sécuriser les bureaux de vote en cette période électorale. Pour assurer un minimum de sécurité, nous avons recruté des vigiles et autres volontaires qui, généralement, ne sont pas armés. Leur présence reste plutôt dissuasive. A l’issue de cette élection, les opérateurs économiques attendent que le nouveau président de la République se penche rapidement sur leurs problèmes. A savoir : le harcèlement fiscal, les tracasseries routières et surtout le racket qui fait perdre aux commerçants 130 milliards de Fcfa par an. Sans compter les nombreux marchés qui sont partis en fumée à cause de la crise et le pillage de nombreux autres commerces. Ces pertes sont également estimées à plus de 9 milliards de Fcfa. Les opérateurs économiques n’ont pas été dédommagés. En dépit de ces difficultés, les commerçants ont tenu à bout de bras l’économie nationale. Nous souhaitons donc avoir un président qui va nous redonner un véritable espoir».
Touré Adama (président de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire) :
«Les transporteurs vont convoquer les deux candidats»
«Nous voulons féliciter le Premier ministre pour la tenue de la présidentielle du 31 octobre. Nous étions encore sceptiques quant au bon déroulement de ce scrutin, mais, le chef du gouvernement vient de démontrer le contraire. Nous sommes heureux parce qu’il n’y a pas eu d’incidents majeurs. Guillaume Soro vient de prouver que la Côte d’Ivoire peut avoir des personnalités neutres et capables de conduire un processus aussi complexe que celui que nous voyons aujourd’hui. Cela dit, les opérateurs économiques continuent d’avoir très peur pour ce second tour eu égard à la montée de la fièvre dans certains Qg. Il faut que les partis politiques raisonnent leurs militants trop fanatiques. Nous allons demander aux deux candidats en course, s’ils veulent rencontrer les transporteurs, de formuler une demande officielle. Ils doivent nous expliquer ce que leur projet de société prévoit pour notre secteur. Les principales revendications des transporteurs demeurent la lutte hardie contre le racket, la mise en puissance du Fonds de développement des transports pour le renouvellement du parc automobile. Il faudra que l’espace d’Adjamé soit attribué aux transporteurs afin qu’avec l’aide des partenaires étrangers, on puisse construire une gare routière très moderne. Nous souhaitons qu’il y ait une lisibilité sur la production du carburant, de sorte qu’on puisse jouer sur les coûts. Parce que nous trouvons anormal que le carburant coûte moins cher dans les pays de l’hinterland qui, pourtant, s’approvisionnent à Abidjan».
Propos recueillis par Cissé Cheick Ely