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Politique Publié le lundi 8 novembre 2010 | Le Patriote

Validation des résultats du premier tour de l’election presidentielle - Le spectacle de Paul Yao-N’Dré

© Le Patriote
Paul Yao N`Dre, president of the Ivorian constitutional council, addresses a news conference at the constitutional court in Abidjan November 6, 2010. The council overruled on Saturday challenges to the outcome of last week`s presidential election, sending President Laurent Gbagbo and a rival into a run-off later this month.
Paul Yao N`Dre, president of the Ivorian constitutional council, addresses a news conference at the constitutional court in Abidjan November 6, 2010. The council overruled on Saturday challenges to the outcome of last week`s presidential election, sending President Laurent Gbagbo and a rival into a run-off later this month.
Il est apparu sur les écrans de la télévision publique nationale, en pleine édition du journal de 20 H pour lire un communiqué. En fait de communiqué, le président du Conseil constitutionnel, Paul Yao-N’Dré a plutôt validé les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, qui s’est tenue le dimanche 31 octobre dernier. Il n’a pas dit autre chose que ce qui est. C’est-à-dire qu’il a confirmé les résultats donnés par la Commission électorale indépendante (CEI). Selon en effet la structure en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire, le premier tour de la présidentielle donne le candidat du FPI, Laurent Gbagbo en tête suivi de celui du RDR, Alassane Dramane Ouattara, tandis que celui du PDCI, Henri Konan Bédié, vient en troisième position. Les uns et les autres s’attendaient à ce que Yao-N’Dré s’arrête là lorsqu’il a fait savoir que le Conseil constitutionnel a décidé que la date du second tour de la présidentielle est fixée au 21 novembre prochain. Et c’est justement à ce niveau que celui que Gbagbo a présenté comme son ‘’ami’’ après sa nomination a étonné plus d’un. Parce qu’il ne lui revient pas, tout président du Conseil constitutionnel qu’il est, de fixer la date de l’élection. Le juriste qu’il est, n’est pas sans ignorer que cette tâche revient selon la loi à la CEI. C’est elle qui propose la date de l’élection. Et cette date est par la suite soumise au Conseil des ministres avant que le chef de l’Etat ne prenne un décret pour la valider. D’où vient-il alors que Yao-N’Dré prenne sur lui la responsabilité d’annoncer aux Ivoiriens et ce, à travers le petit écran que l’élection se tiendra le 21 novembre prochain? En tout cas, la CEI qui est bien jalouse de son indépendance et de son impartialité n’entend pas se laisser voler. C’est d’ailleurs pourquoi, elle tient aujourd’hui même une importante réunion pour fixer la date du deuxième tour de la présidentielle. C’est donc cette date qui s’imposera aux deux candidats que sont Gbagbo et Ouattara. En outre, le président du Conseil constitutionnel après lecture de sa décision a cru utile de faire quelques commentaires. Il a remercié certaines structures et personnalités qui, selon lui se sont impliquées dans la réussite du scrutin. Il a aussi souhaité que le second tour se passe dans le calme. Initiative somme toute louable. Cependant, il semble que celui-ci soit sorti de son rôle. D’autant que le sien ne se limite qu’à la validation ou non des résultats.
Yves-M. Abiet

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