On s’y attendait, et il a fini par donner raison à tous ceux qui avaient émis des doutes sur sa crédibilité et son impartialité à la tête du Conseil constitutionnel. Le président Paul Yao N’dré puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’est empressé d’entériner les résultats contestés du scrutin présidentiel. Pis, il a, dans ce jugement approximatif, ramené contre toute attente la date du second tour de la présidentielle au 21 novembre. A la vérité, cette sortie de ce cadre du Fpi et président de cette institution étatique ne surprend guère ceux qui suivent à la lettre le développement de l’actualité politique ivoirien. Le hold up électoral entamé depuis la Cei n’a eu simplement que son accomplissent au Conseil constitutionnel. Cette institution qui avait un délai de 7 jours pour proclamer les résultats définitifs du premier tour s’est exécutée plus tôt que prévu. La raison, Yao N’dré qui est conscient de la fraude qui a émaillé ces résultats, a voulu éviter tout recours à la contestation qui pourrait compromette la fausse victoire du candidat Laurent Gbagbo s’il y avait un recomptage comme exigé par le Pdci. Aussi, a-t-il rapproché la date du second tour pour prendre à l’usure le Rhdp qui affrontera le candidat de Lmp. Certes nous sommes dans le délai légal comme prévu par la loi, mais il n’en demeure pas moins que cette précipitation qui a entouré cette proclamation finale cache une volonté de tripatouiller la présidentielle.
JN
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