A peine le 1er tour de l’élection présidentielle terminé, le dimanche 31 octobre, et ses résultats définitifs validés par le Conseil constitutionnel, que la Commission électorale indépendante (Cei) est à nouveau sur la brèche. L’institution que préside Youssouf Bakayoko est appelée à se retrousser les manches, en vue d’être au prochain rendez-vous du 2e tour du scrutin fixé au 21 novembre par Paul Yao N’Dré, président du Conseil constitutionnel. La Cei se réunit d’urgence, aujourd’hui. Et, selon toute vraisemblance, l’institution en charge de l’organisation du processus électoral devrait maintenir la date du 28 novembre annoncée dans son chronogramme rendu public, quelques semaines avant l’ouverture de la campagne pour le premier tour. De source proche de la Cei, il ne sert à rien de se précipiter dans l’organisation du second tour du scrutin présidentiel. « Selon les textes qui définissent l’organisation des élections, c’est la Cei qui a l’initiative de la date des élections », assure un des vice-présidents de la Cei, persuadé que Paul Yao N’Dré dont le rôle est d’interpréter les lois, n’a pas mandat pour décider de la date des scrutins. Y a-t-il une urgence particulière pour que le président du Conseil constitutionnel veuille que le deuxième tour se tienne le 21 ? Pourquoi tient-il à cette date ?...sont autant de questions que se posent certains officiels de la Cei. Et pour cause, la tâche qui les attend est d’autant plus importante qu’elle demande une bonne période de préparation. En effet, nonobstant le satisfecit général qu’elle a arraché aux observateurs nationaux et internationaux, force est de reconnaître que l’institution a peiné. Pour parfaire l’organisation du second tour, la Cei doit bien former son personnel sur le terrain, s’assurer que les représentants des candidats le sont aussi, faire en sorte que les matériels de vote soient disponibles dans les bureaux de vote, aux jours et heures indiqués. Les chantiers ne sont peut-être pas aussi titanesques mais il convient de relever que la machine électorale telle que mise en marche dernièrement a un poids énorme. Youssouf Bakayoko et ses hommes sont devant un autre gros défi. Ils ne tiennent donc à se laisser aller dans la précipitation.
B.I.
B.I.