Les élèves du primaire et du secondaire retrouvent les classes, ce matin, après les congés de la Toussaint. Une période marquée par la campagne du second tour de la présidentielle.
Ce n’est pas la sérénité des jours pairs dans le secteur de l’éducation, de retour des congés de la Toussaint aujourd’hui. On craint pour le ton de la campagne du deuxième round de l’élection présidentielle annoncé pour le 21 novembre. Des messages peu catholiques circulent déjà avec leur lot de rumeurs à faire peur. Si le climat de la campagne est brouillé par des injures, des menaces ou des appels à la haine et à la violence, la psychose ne sera pas loin, soutiennent des acteurs de l’école. Selon ces observateurs, l’absentéisme et le manque de concentration en classe sont, entre autres, des conséquences inévitables de cet état d’esprit. A l’Association générale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ageeci), on joue la carte de la prudence. Une réunion urgente s’est tenue, hier nuit, pour définir la conduite à tenir. Au moment où nous mettions sous presse, la tendance était à la suspension des cours jusqu’au résultat définitif du scrutin. Le secrétaire général, Séka Jules, éclaire qu’il ne s’agit pas de sacrifier l’école. Cette démarche est, selon lui, l’expression de grosses inquiétudes. Des parents d’élèves contactés expriment le même malaise. Mais ils préfèrent observer pendant une semaine au moins. «Nous ne pouvons rien prévoir pour l’instant. Seulement, nous souhaitons que la campagne reste civilisée et sans injures comme ce fut le cas au premier tour», conseille, pour sa part, Soro Mamadou, secrétaire général du syndicat des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire (Synesci). L’enseignant avisé explique que l’élève a besoin de quiétude pour suivre et réviser ses leçons. Il anticipe pour dire que deux semaines de cours paralysées en plus des congés de Toussaint, équivalent à un mois de retard à rattraper. Pour éviter ce cas de figure qui, du reste, aura un impact négatif sur le respect du programme établi, Soro Mamadou invite les politiques à la courtoisie. Chez les instituteurs, on est prêt à affronter la reprise des cours ce matin. Un membre actif du mouvement des instituteurs pour la défense de leur droit (Midd) relate que le premier tour de la présidentielle n’a pas fondamentalement perturbé les cours au primaire. Puisque les congés coïncidaient avec ce 1er tour. L’instituteur reste optimiste car, pour lui, l’élection a lieu un dimanche et non un jour de classe.
Nesmon De Laure
Ce n’est pas la sérénité des jours pairs dans le secteur de l’éducation, de retour des congés de la Toussaint aujourd’hui. On craint pour le ton de la campagne du deuxième round de l’élection présidentielle annoncé pour le 21 novembre. Des messages peu catholiques circulent déjà avec leur lot de rumeurs à faire peur. Si le climat de la campagne est brouillé par des injures, des menaces ou des appels à la haine et à la violence, la psychose ne sera pas loin, soutiennent des acteurs de l’école. Selon ces observateurs, l’absentéisme et le manque de concentration en classe sont, entre autres, des conséquences inévitables de cet état d’esprit. A l’Association générale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ageeci), on joue la carte de la prudence. Une réunion urgente s’est tenue, hier nuit, pour définir la conduite à tenir. Au moment où nous mettions sous presse, la tendance était à la suspension des cours jusqu’au résultat définitif du scrutin. Le secrétaire général, Séka Jules, éclaire qu’il ne s’agit pas de sacrifier l’école. Cette démarche est, selon lui, l’expression de grosses inquiétudes. Des parents d’élèves contactés expriment le même malaise. Mais ils préfèrent observer pendant une semaine au moins. «Nous ne pouvons rien prévoir pour l’instant. Seulement, nous souhaitons que la campagne reste civilisée et sans injures comme ce fut le cas au premier tour», conseille, pour sa part, Soro Mamadou, secrétaire général du syndicat des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire (Synesci). L’enseignant avisé explique que l’élève a besoin de quiétude pour suivre et réviser ses leçons. Il anticipe pour dire que deux semaines de cours paralysées en plus des congés de Toussaint, équivalent à un mois de retard à rattraper. Pour éviter ce cas de figure qui, du reste, aura un impact négatif sur le respect du programme établi, Soro Mamadou invite les politiques à la courtoisie. Chez les instituteurs, on est prêt à affronter la reprise des cours ce matin. Un membre actif du mouvement des instituteurs pour la défense de leur droit (Midd) relate que le premier tour de la présidentielle n’a pas fondamentalement perturbé les cours au primaire. Puisque les congés coïncidaient avec ce 1er tour. L’instituteur reste optimiste car, pour lui, l’élection a lieu un dimanche et non un jour de classe.
Nesmon De Laure
