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Politique Publié le lundi 8 novembre 2010 | Le Temps

Alassane Ouattara - Bonsoir, ça va, bonne arrivée !

Cette formule rurale de bienvenue peut prêter à rire mais dans ce cas d’espèce, elle prend toute sa valeur sociale parce qu’ici, elle a pour but de mettre fin à un très long intermède.
Cela fait une vingtaine d’années que cet homme empoisonne l’existence de la Côte d’Ivoire et celle de ses habitants. Que la vie de cette petite contrée était douce ! Au point d’attirer toutes les bonnes volontés de la sous-région qui elles-mêmes n’aspiraient qu’à la tranquillité et à la paix, en parfaite symbiose avec ce qu’on peut appeler les autochtones. Une longue cohabitation pacifique et fraternelle avec les candidats à l’immigration a fini par faire oublier tous les dangers et toutes les agressions que subissaient parfois des pays très proches. Bien entendu, ces choses-là n’arrivaient qu’aux autres. Nous n’avions aucune raison de nous inquiéter. Jusqu’au jour où un homme surgit de nulle part. Certains disent qu’il a été appelé par une autorité dont la responsabilité n’a jamais été établie, pour mettre sous coupe réglée à son seul profit l’économie de notre chère patrie. Mais il est établi dès les débuts de la mésaventure tragique, que la nationalité du nouveau suzerain est sinon inexistante mais sûrement douteuse. Alors commence pour Alassane Ouattara et pour nous une cavalcade à la fois honteuse et trompeuse qui lui fait dire un jour cette phrase terrible à propos des Ivoiriens «si le Seigneur ne voulait pas qu’on les tonde, pourquoi en a-t-il fait des brebis» ? Ouattara se met alors à piller les caisses de l’Etat pendant que le Président Houphouët-Boigny malade luttait contre sa mort certaine dans la capitale française. Alassane ignorait alors qu’un homme qui poursuit l’or rencontre rarement le pouvoir. Peu importe. Il voulait être riche comme Crésus, tellement il avait souffert de l’indigence et de la pauvreté dans sa vie antérieure aux Etats-Unis et au Sénégal. Une femme étonnante et supérieurement ambitieuse devint sa parfaite complice en même temps qu’elle convolait en justes noces avec le dangereux prédateur devenu dans l’intervalle Premier ministre et surintendant des finances de notre République-vache à lait. De l’avis de ceux qui les connaissent bien, c’est la femme fatale qui pousse le fringant Premier ministre vers le pouvoir, auquel elle-même avait goûté auprès de Félix Houphouët-Boigny dans des circonstances et des conditions qui feront l’objet d’un examen approfondi et qui vous sera soumis sous forme d’une saga passionnante. Pour que Madame redevienne Première Dame, il fallait que le nouveau Monsieur devienne Président de la République. Tous les coups sont alors permis. Le Premier ministre devient Premier voleur de la République, les régies financières du pays ne fonctionnent que pour remplir la cagnotte de l’association de malfaiteurs que constituait le couple infernal, des délits d’initiés permettent à l’épouse propriétaire d’agences immobilières de luxe de se vendre à elle-même la quasi-totalité des maisons et bureaux appartenant à l’Etat en France et dans le reste du monde, sans compter les commissions perçues par madame lors des transactions louches des privatisations des entreprises de l’Etat. La liste des actes de banditisme économique commis par le couple Ouattara n’est pas exhaustive. Elle pouvait même inspirer un écrivain de romans noirs avec succès assuré. A l’époque, rien n’a arrêté le couple ambitieux pour qui la morale n’avait aucune place dans leur conception de la vie. Les deux étaient de parfaits arrivistes étrangers qui avaient trouvé des moutons silencieux à tondre. Or, comme le dit mon bon maître Claude Imbert «le réalisme le plus froid, c’est aussi de considérer, comme l’histoire l’enseigne que si la morale est inutile aux bandits, une certaine dose en est nécessaire à la vie des hommes et des Nations» ; Alassane Ouattara ne croit à l’évidence ni à la morale des citoyens ni à celles des Nations ni aux valeurs qu’elle porte. Ce qui compte pour ces deux êtres maléfiques, c’est l’argent et … le pouvoir. D’après un grand humoriste français, «c’est quand on serre une dame de trop près qu’elle trouve qu’on va trop loin». Alassane Ouattara est allé trop loin dans sa folle équipée pour séduire la Côte d’Ivoire qui n’a à l’évidence aucun penchant pour lui, même avec ses chemises pagnes et ses Faso-Danfani.
Ensuite, Alassane Ouattara a voulu se cacher derrière son doigt mais tout le monde l’a vu financer des coups d’Etat et une rébellion qui a coûté à la paisible population des centaines de morts et de disparus. Il a beau nier, la population de Côte d’Ivoire a toujours le sentiment choquant de l’avoir quand même pris chaque fois avec le pantalon sur les chevilles. Comme il a été pris cette fois en flagrant délit de mensonge, de traîtrise avec son partenaire Henri Konan Bédié du Pdci Rda pour se glisser à la seconde place de la compétition électorale présidentielle dont le 1er tour vient de se dérouler dans notre pays. Le Pdci d’Henri Konan Bédié aurait assurément tort d’oublier le passé et de prendre cet homme dangereux pour ce qu’il n’est pas : un exemple d’honnêteté et de loyauté. Alassane Ouattara est en réalité, un mythomane schizophrène paranoïaque narcissique incurable dont il faut se méfier en permanence. Si l’action ce sont les hommes au milieu des circonstances, cette élection-ci donne à chacun, l’occasion de prendre sa propre mesure et son poids spécifique. Les Malinké disent pour ce genre de circonstances: «voici le cheval, voilà la plaine !» Mais Alassane Ouattara n’est pas Malinké et il ne sait pas monter à cheval. Je lui garantis une chute dramatique. Et je lui promets très bientôt les affres de la défaite et de l’humiliation.
Ce modeste article est le premier d’une série qui lui apprendra qu’on ne se hisse pas au niveau des grands en asseyant son relatif succès sur un tissu de mensonges.
Alassane Ouattara, bonne arrivée… et à nous deux !

Mamadou Ben Soumahoro, député indépendant à l’assemblée nationale
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