A quelques jours du 2ème tour de l'élection présidentielle, une vaste campagne d'intoxication et de diversion des militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) orchestrée par le camp Gbagbo est en marche. Hier lundi 08 novembre, un lot de 2000 tee-shirts estampillés " Je suis Pdci, je vote Gbagbo " à l'éffigie du candidat Lmp, ont été saisi sur des jeunes se réclamant du Fpi à Yopougon Wassakara. Les vaillants militants de l'opposition ont pris soin de transférer immédiatement le stock saisi, à la maison du Pdci-Rda à Cocody, désormais Quartier général du Rhdp. Selon les informations recueillies sur les lieux en fin de matinée auprès de certains responsables du Rhdp, " cette opération vise à faire porter ces tee-shirts à leurs militants pour intoxiquer la jeunesse du Rhdp pour soutenir Gbagbo ". Une importante rencontre du directoire de la jeunesse du Rhdp a eu lieu dans l'après midi au siège du Rdr à Cocody afin de définir la suite à donner à cette affaire. En outre, ces responsables politiques de l'opposition ont dénoncé les nombreuses et fréquentes agressions physiques dont leurs militants sont l'objet. C'est le cas du jeune Adama Koné, 28 ans, environ 1,80 m, militant de base connu du Rdr Yopougon, membre du comité sécurité du centre de vote Siporex 8 à Yopougon Sicogi 4 que nous avons rencontré au quartier général du Rdr à Yopougon Wassakara. Il dit avoir été attaqué par des éléments de la Fesci. Le visage et le corps tuméfiés, l'œil droit ensanglanté, des contusions multiples, des hématomes aux tibias. Parlant à peine, il raconte sa mésaventure. " Le samedi dernier vers 22h30mn, j'ai quitté le Qg pour me rendre à mon domicile. Reconnu par des jeunes de la Fesci qui buvaient dans un maquis, j'ai été brutalisé, frappé et emmené à la cité universitaire d'Adjamé 220 logements où ils ont continué à me frapper de 23 heures jusqu'au lendemain à dimanche à 16 heures. Certains de mes ravisseurs demandaient qu'on me tue et d'autres non. Ils se sont mis à téléphoner à Blé Goudé et Kima Emile. Après quoi, ils m'ont demandé de payer 300.000 Fcfa. Ils m'ont donné un téléphone pour que j'appelle mon père à ce effet, ce que j'ai fait. Mon père a dit qu'il ne pouvait payer que 150.000 Fcfa. Dans cette ambiance, ils m'ont abandonné sur la dalle de l'immeuble de la cité, pour finalement me libérer le même dimanche à 22 heures à Yopougon. Je souhaite recevoir des soins médicaux pour pouvoir aller voter Alassane Ouattara le 21 novembre prochain ", a-t-il expliqué.
PAUL KOUDOU
PAUL KOUDOU
