L’Observatoire national du code de bonne conduite qui regroupe les organisations de la société civile ivoirienne impliquées dans le processus électoral, a produit hier lundi 8 novembre 2010 une déclaration. Dans celle-ci, les membres de l’observatoire par la voix de M. Traoré Wodjofini font des recommandations. Inquiet de l’environnement post-électoral du premier tour marqué par « des intimidations et des représailles à l’encontre de certains militants » de forces politiques opposées, l’observatoire exhorte les deux candidats du second tour à « lancer des mots d’ordre d’apaisement à leurs militants et sympathisants au risque de voir le pays renouer avec la violence. Elle les invite à mener une campagne civilisée, responsable et démocratique basée sur leurs programmes permettant aux électeurs de faire un vote éclairé ». Mais aussi et surtout à éviter « tout message discriminatoire réveillant les vieux démons identitaires, régionalistes et religieux ». Au Centre de Commandement Intégré (CCI) et aux forces impartiales, Traoré Wodjofini et ses camarades réclament la mise en place d’une stratégie « de déploiement et de sécurisation des électeurs particulièrement dans les zones à haut risque ». Notamment à Odienné et Boundiali où de l’avis de l’observatoire, les militants du LMP ont été intimidés er pourchassés par ceux du RDR ainsi qu’à Soubré et San-Pédro où les militants du RHDP ont subis des représailles. A la Commission Electorale Indépendante (CEI), l’observatoire exige la prise en compte des observations relatives à la formation des agents de bureau de vote, la formation des représentants des candidats, la disponibilité du matériel électoral à temps et en quantité suffisante et l’accélération du processus de transmission des résultats. Quant au conseil constitutionnel, la société civile recommande la rigueur dans le respect des délais du contentieux .
M Tié Traoré
M Tié Traoré