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Politique Publié le mardi 9 novembre 2010 | L’Inter

2nd tour de la présidentielle / Des cadres du Pdci : "Pas de recomptage des voix, pas de Rhdp" - Les jeunes marchent sur le Conseil constitutionnel

© L’Inter Par Emma
Présidentielle 2010: les leaders du RHDP se retrouvent chez le président Bédié
Vendredi 5 novembre 2010. Abidjan. Résidence du président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié à Cocody
Des centaines de jeunes du Rhdp ont marché hier, lundi 8 novembre, sur le conseil constitutionnel. Partis du siège du Pdci à Cocody peu après 10h, ils ont mis le cap sur le Conseil constitutionnel au son de la fanfare. Encadrés par les forces de l’ordre, ils sont allés jusqu’au bout de leur manifestation sans être dispersés. De retour de cette marche, les cadres qui ont mené la manifestation ont animé une conférence de presse au siège du Pdci. Devant leurs camarades qui ont pris part à la marche, leur porte-parole, Marc Besset, a donné les motivations de leur action. « Nous avons été volés. Nous avons estimé que nous ne pouvons pas rester les bras croisés devant cette mascarade. Le président Bédié a fait une déclaration demandant le recomptage des voix et sans en tenir compte, le Conseil constitutionnel fixe la date du second tour. Nous estimons que c’est se moquer du Pdci et du président Bédié. Nous avons donc décidé que, tant qu’il n’y aura pas de recomptage de voix, il n’y a pas de second tour. S’il n’y a pas de recomptage de voix, il n’y a pas de Rhdp », a tonné Marc Besset. Il a ajouté que lui et les autres cadres anonymes qui se trouvaient à ses côtés, ont décidé de prendre leurs responsabilités face à la mollesse de la direction du Pdci. « C’est à défaut de voir la direction du parti mobiliser les militants autour d’une injustice, que nous nous sommes levés », a-t-il fermement soutenu. A la question de savoir si leur action ne contredit pas l’appel lancé par Bédié en faveur du candidat du Rdr, le meneur de la fronde s’est voulu sans équivoque : « Nous sommes respectueux des orientations de la direction du Pdci. Mais nous disons que jusqu’à preuve du contraire, l’héritier dépositaire du président Félix Houphouët-Boigny s’appelle Henri Konan Bédié ». Pour lui, le Conseil constitutionnel de Yao Ndré doit revenir sur sa décision en prenant en compte la requête du Pdci. « Si on ne tient pas compte de la réclamation du président Henri Konan Bédié de voir recomptées les voix, les histoires judiciaires vont se déporter dans les rues », a prévenu Marc Besset.

Assane NIADA
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