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Politique Publié le mardi 9 novembre 2010 | Nord-Sud

Date du 2nd tour : Comment Yao-N’Dré a piégé la Cei

© Nord-Sud Par Emma
Conseil constitutionnel : le président Paul Yao N`dré proclame les résultats du premier tour de la Présidentielle
Samedi 6 novembre 2010. Abidjan. Conseil constitutionnel
Selon toute vraisemblance, la date du 21 novembre proposée par Paul Yao-N’Dré pour le second tour de la présidentielle est un piège que le président du Conseil constitutionnel a tendu à la Commission électorale indépendante. Mais, celle-ci a décidé de le déjouer.

Ça sent le roussi. Pour le second tour du scrutin présidentiel, fixé au 21 novembre par le Conseil constitutionnel, « la Commission électorale indépendante ne peut pas être prête le 21 novembre », dixit un des vice-présidents de l’institution en charge du processus électoral. Sans vouloir forcément croiser le fer avec Paul Yao-N’Dré, le gardien de la constitution qui n’a fait qu’interpréter les textes fondamentaux, les commissaires de la Cei ont fait, hier, une contre-proposition au gouvernement (ceux-ci disposent que le second tour de la présidentielle a lieu, deux semaines après la validation des résultats du premier tour). En effet, au terme d’une réunion tenue, hier, au siège de l’institution, les commissaires ont simplement fait le constat de l’impossibilité d’organiser la deuxième manche de la présidentielle le 21 novembre et, ont proposé dans l’avant-projet de loi transmis au gouvernement, la date du 28 novembre. Selon des sources bien introduites au sein de la Cei, Paul Yao- N’Dré avait sept jours pour valider les résultats, à lui transmis par la Cei (s’il avait seulement attendu, hier, la date du second tour ‘’tomberait’’, le 28 novembre). Pis, saisi pour dire si les résultats du premier tour, sont valables ou pas, celui-ci a statué ultra petita (c’est-à-dire, au-delà de sa saisine). Ce qui n’a pas été bien compris par certains commissaires qui ont même trouvé la démarche suspecte. « Qu’est-ce qui justifie la précipitation avec laquelle le président du Conseil constitutionnel a validé les résultats ? », s’interrogent-ils. « S’il faut corriger toutes les failles relevées dans l’organisation du premier tour, il nous faut du temps, surtout que les observateurs internationaux qui n’ont pas prévu que le second tour aurait lieu plus tôt, sont rentrés dans leurs pays », soutient pour sa part, notre interlocuteur qui avance le cas guinéen, pour étayer son argumentaire. La suspicion est d’autant plus grande que ces commissaires opposés à la proposition de Paul Yao- N’Dré redoutent un désaccord sur les résultats du second tour. Arguant que le processus a été conduit jusqu’à présent sur la base du consensus, la Cei a donc proposé au gouvernement, la date du 28 novembre. Celui-ci devrait décider de la valider, à l’issue du conseil des ministres extraordinaire, prévu, aujourd’hui. La bataille aura sans doute lieu, plus tard. Car, Paul Yao- N’Dré qui attendait sans doute la Cei au tournant, a également convoqué une conférence qui a finalement connu le même sort que celle de la Cei.

Marc Dossa
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