Affi N’Guessan au sujet du mot d’ordre de Bédié : “Les dirigeants du Pdci ont été arnaqués par le Rdr”

La majorité présidentielle (Lmp) voit dans les accusations de fraude du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) contre le camp présidentiel une manœuvre de diversion. Le porte-parole de Lmp a montré, hier, à ce parti qui a causé son vrai malheur au 1er tour de la présidentielle.

Pour sa deuxième sortie en l’espace de trois jours, le porte-parole de la majorité présidentielle (Lmp), Pascal Affi N’Guessan, a analysé, hier au Qg dudit groupement politique, les accusations de fraude d’Henri Konan Bédié contre le candidat Laurent Gbagbo. « Les dirigeants du Pdci-Rda (Parti démocratique de Côte d’Ivoire, Ndlr) savent très bien qu’ils ont été arnaqués par leurs alliés du Rdr, qui leur ont volé leur qualification pour le 2ème tour (…) Le Rhdp (Rassemblement des houphouétiste pour la démocratie et la paix) est le piège qui, ajouté à la cécité politique de la direction, à la malice et au cynisme d’Alassane Ouattara ont creusé la tombe du Pdci», a-t-il commenté. Pour lui, M. Bédié et ses lieutenants sont incapables de dénoncer leurs alliés. La débâcle du Pdci au 1er tour du scrutin est, à ses dires, la sanction d’une gestion calamiteuse du parti depuis la mort de Félix Houphouet-Boigny, père fondateur de la nation ivoirienne.
Le fait qu’Henri Konan Bédié invite ses partisans à se « rassembler » autour de la candidature d’Alassane Ouattara est, pour le porte-parole, une preuve que les deux hommes renoncent à leur exigence de recomptage des résultats du scrutin. « Comment la majorité présidentielle peut-elle frauder alors qu’elle occupe une position minoritaire au sein de la Commission électorale indépendante (Cei) et ne contrôle aucun rouage essentiel du processus électoral. Le président de la Cei est membre du Bureau politique du Pdci-Rda ; sur les quatre vice-présidents, un seul est issu de Lmp ; sur les 26 commissaires centraux, seulement 4 sont au Fpi (Front populaire ivoirien) et de l’Udcy (Union démocratique citoyenne) », a justifié Affi N’guessan.

Les nouvelles selon lesquelles des communautés allogènes subissent des représailles de la part du camp présidentiel ont aussi fait l’objet de réflexion du porte-parole. « Les investigations menées par les services de sécurité et ceux de l’administration du territoire, révèlent qu’aucune volonté et qu’aucune opération de représailles n’ont été contestées nulle part dans les régions de l’Ouest, contre les populations allogènes, notamment Baoulé », a-t-il démenti. Et M. Affi d’inviter le peuple Akan à faire preuve de vigilance. Ils doivent dénoncer systématiquement tous ceux qui iront leur tenir des discours tribalistes et haineux, a-t-il conclu sur ce point.

Bidi Ignace