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Politique Publié le mardi 9 novembre 2010 | Le Temps

Alassane Ouattara : le Grand parjure

© Le Temps Par Cecom RDR
Pluies diluviennes sur Abidjan: Alassane Ouattara visite les quartiers sinistrés d`Abobo et de la Riviera Palmeraie et Allabra
Lundi 28 juin 2010. Abidjan. Le président du Rassemblement des républicains aux côtés des populations sinistrées par les intempéries
Dans le précédent numéro, nous avons démontré à nos lecteurs que rattacher le clan de Dramane Ouattara à la ville de Kong, ne peut être que le résultat d’une vaste escroquerie morale et intellectuelle, ce que nous avons qualifié d’opération de couper/coller historique. Nous nous sommes basés uniquement sur les écrits des hagiographes du Rdr qui tentent par tous les moyens de démontrer que leur leader est non seulement « Ivoiriens de souche » mais également « un propriétaire terrien ». Ces deux notions contiennent certainement à elles seules le drame de la Côte d’Ivoire et elles expliquent aussi le complexe qui s’est développé chez certains de nos compatriotes qui veulent à tout prix devenir autochtones. Voilà tout le drame de notre pays.
Mais de là, faut- il accepter de brader notre pays ? Doit-on accepter que des immigrés continuent de profaner nos forêts sacrées pour s’installer de force quand les terres viennent à manquer ? La solution aux problèmes fonciers n’est pas forcément la délivrance de titres fonciers par l’autorité administrative à ceux qui mettent la terre en valeur. Ces documents ne servent qu’à remettre à plus tard les conflits actuels.
La crise que nous vivons trouve son origine dans la politique sauvage d’immigration mise en place par le colonisateur qui a occasionné un transfert de bras valides pour met-tre en valeur les terres plus fertiles du Sud. Cette politique a profité non seulement aux planteurs colons, mais aussi à une classe de lettrés qui ont voulu tirer profit de la manne nouvelle qu’était l’introduction de la culture du café et du cacao. Cette classe d’intellectuels nourris à la sève du mode de vie du colonisateur à travers des formations accélérées et au rabais dans des écoles créées sur mesure s’est rendu complice d’une exploitation honteuse des populations déplacées et sans repère ; c’est à cette élite de bourgeois « compradores » selon le vocable des socialistes sud- américains, qu’a été confié le destin de nos pays à l’indépendance. Cette classe politique est responsable des errements qu’ont connus nos pays indépendants. Aucun effort n’a été fait pour régler les problèmes de nationalité des populations à l’exception de quelques saupoudrages par lesquels on donnait des cartes d’identité à des étrangers afin de les utiliser comme du bétail électoral. Si notre pays qui a manqué de cadres au début de son indépendance a eu recours à l’assistance technique à travers une politique judicieuse de coopération avec la France, les autorités se sont efforcées d’accorder une place importante à la formation de jeunes générations pour relever les défis futurs du développement. C’est ainsi qu’à partir de 1946 déjà, Houphouët- Boigny en grand visionnaire va former de nombreux cadres dans des écoles en Métropole. Ce vivier va malheureusement être mal utilisé par le Pdci qui, dès les premières années de l’indépendance va se draper dans des nouveaux habits que sont le clanisme, le tribalisme, la géopolitique, le favoritisme, etc.
Mais le Président Houphouët, qui se prenait parfois pour le Président de l’Afrique, va continuellement faire appel à des compétences africaines pour l’aider dans sa tâche.
Nous devons rendre hommage à tous ces frères venus d’ailleurs pour aider au développement du pays. Ils ont certainement contribué à l’édification de ce pays en occupant qui, un poste ministériel, diplomatique et même la direction de sociétés d’Etat.

C’est dans ce cadre qu’il va faire appel à Alassane Ouattara qu’il a sauvé d’une déchéance de sa nationalité burkinabé ( dixit M. Cissé Bacongo) en lui accordant de justesse la nationalité- du moins un passeport- ivoirien pour lui permettre de voyager facilement. A la mort du gouverneur Abdoulaye Fadiga qu’Houphouët avait l’intention de nommer Premier ministre, le Président a donc fait appel à cet illustre inconnu pour lui succéder et en faire plus tard son Premier ministre. L’origine de M. Ouattara n’a jamais fait l’objet d’un doute.

En Côte d’Ivoire, le passeport n’a jamais été une preuve de nationalité si on tient compte des nombreux chargés de mission de toutes les races du Président, qui voyageaient à travers le monde en utilisant le passeport diplomatique ivoirien. Mais la maladresse politique du Pdci à la mort du père de la Nation va ouvrir une page sombre de l’histoire de notre pays. En effet, la politique de l’ivoirité qui a consisté à catégoriser les Ivoiriens en Ivoiriens de souche multiséculaire et « ceux qui un autre point de chute », va créer des divisions dont les conséquences nous suivent depuis une vingtaine d’années. C’est dans cette confusion que M. Ouattara va s’imposer comme un leader politique. « Même si c’est un cambodgien, c’est lui que nous voulons », entendait- on souvent les militants du Rdr crier. On dit chez nous que c’est quand le mur est fissuré que la salamandre rentre dans la maison. Les tentatives du Pdci de fabriquer de manière gauche des preuves ont fini par faire de M. Ouattara un symbole pour les gens du Nord qui, par ailleurs, ont souffert de diverses discriminations (perte d’emplois, retrait de Cni, refus de passeport…), tant le Pdci voulait en découdre avec tout ce qui sonnait Nordiste. Tout ceci va faciliter l’imposture de M. Ouattara qui va se trouver un village en Côte d’Ivoire la cité historique de Kong et se poser incontestablement en leader du Nord. Un illustre ancêtre lui est très vite trouvé en la personne de Sékou Ouattara, à cause du patronyme qu’ils partagent. Dans notre quête de vérifier la généalogie du clan Ouattara, nous avons découvert que ses propres militants dans des publications disponibles sur le marché, démontrent que les Ouattara, sont bel et bien de Sindou et non de Kong. Des contradictions bien évidentes et flagrantes, se trouvent notamment chez Bacongo et Lemassou. De deux choses, l’une: ou bien M. Ouattara n’a pas lu ces livres ou bien il les a lus et puisqu’il nous a habitués à la falsification et à la dissimulation sur ses origines, il s’est tout simplement dit que les Ivoiriens ne verraient que du feu. Dans un précédent article, nous avons montré toutes les erreurs et tous les mensonges se trouvant dans ces livres et nous pensions avoir fini lorsque nous sommes tombés sur le riche document intitulé « Les Etats de Kong » de Louis Tauxier publié en 2003 chez Karthala. Ce livre de plus de 1000 pages, a été découvert par Edmond Bernus, Directeur de recherche émérite à l’Ird à Paris. Il a donc décidé de publier, ce manuscrit oublié de Louis Tauxier qu’il a découvert au Musée de l’Homme à Paris. Louis Tauxier était administrateur des colonies et a passé 18 ans de sa vie en Côte d’Ivoire, et en Haute-Volta. Il a fait des recherches approfondies sur le Royaume de Kong, à ne surtout pas confondre avec la ville de Kong.

Nous vous livrons dans le tableau ci- dessous la liste des rois de Kong de 1690 à 1915, c’est- à- dire de Sékou Ouattara jusqu’à son arrière petit fils qui régnait encore lorsque le commandant Tauxier était en fonction dans notre pays. Vous verrez qu’il n’y aucune place pour le clan de Mossi Dramane parmi les princes de Kong.

Il manque trois personnages important dans ce tableau (voir tableau). Il s’agit de Dyori Djan, le fils ainé mort avant Sékou. Un petit fils nommé Bakari Sotigui et un arrière petit fils du nom de Soukoulou Mori qui n’ont pu accéder au trône parce qu’ils étaient des ivrognes.
Ainsi de 1690 à 1915, 22 souverains se sont succédé et aucun d’entre ceux-ci n’a un nom qui ressemble à un des ancêtres d’Alassane tels que cités par Bacongo et Lemassou. Les Ouattara ont trouvé une astuce du moins une faiblesse dans la famille de Sékou Ouattara. En effet, son premier fils qui répondait au nom de Dyori Djan, s’était installé comme commerçant à Bondoukou. Dyori est mort avant son père, ce qui explique qu’il n’ait pas régné. Mais, il a laissé un fils du nom de Ousmane Oulé (il s’agit du Soma Oulé de Bacongo). Ousmane Oulé a épousé une fille du nom de Massogona Koné et son fils Aboubacar (Dabakourini) s’est installé à Sindou dans le village de sa mère. Le texte du commandant Tauxier rejoint celui de Bacongo seulement sur l’existence de Souma Oulé. La décision prise par Dakakourini de s’installer à Sindou est la clef du problème. Cette décision, semble avoir été prise vers 1770, c’est- à- dire, il y a 240 ans soit 123 ans avant la création de la colonie de Côte d’Ivoire en 1893. Comment est- ce que les descendants d’un tel personnage fussent- ils être des arrière-petits-fils de l’Empereur Sékou Ouattara peuvent-ils se réclamer Ivoiriens et devenir du jour au lendemain propriétaires terriens indivis de Kong ? Où est donc la pudeur dont fait preuve le « prince Ouattara », selon l’expression de sieur Bacongo, qui ignore que des descendants de Sékou se retrouvent au Mali, au Burkina, au Ghana et même au Togo. Ainsi donc, parce que l’on descend de Sékou Ouattara, on est donc propriétaire terrien à Kong et donc Ivoirien. Faut- il rappeler à M. Bacongo que Sékou Ouattara n’a pas créé la Côte d’Ivoire et même si cela avait été le cas, tous ses descendants ne peuvent pas se proclamer Ivoiriens.

Même en utilisant les arguments avancés par Bacongo et Lemassou, on ne peut pas conclure que Ouattara est Ivoirien parce que descendant de Sékou Ouattara. C’est tout à fait le contraire qu’ils ont réussi à démontrer.

La seule voie qui restait au Rdr et à M. Ouattara, était la rébellion pour qu’il soit candidat. Parce que ce monsieur a compris que le droit du sol qu’il réclame n’était plus en vigueur depuis 1972. A l’époque, il était fier d’être Voltaïque puisqu’il était le président des agents voltaïques de la Bceao à Dakar et qu’il n’a pas cessé de manipuler ses compatriotes pour que le poste de gouverneur ne soit pas réservé aux seuls Ivoiriens. Ouattara restera le seul candidat dans l’histoire de notre pays, à avoir un arrêt de la Cour suprême pendant sur sa tête.

Le 2e tour des élections est l’occasion pour les Ivoiriens de renvoyer notre nouveau compatriote à ses chères études, là où Houphouët est allé le chercher. Nous apprenons, pour conclure, avec joie qu’il vient de se construire une résidence à Kong, là où tout Ivoirien digne de ce nom aurait réhabilité la cour familiale vieille de plusieurs générations. Nous avons là une autre preuve de la forfaiture, du grand parjure et du faux serment de votre cher candidat.


Luka Kpagny
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