Deux poids deux mesures. Gbagbo Laurent, candidat à sa propre succession contestée par nombres d’ivoiriens, était le Week-end dernier dans le département de Yamoussoukro, où il a rencontré les autorités traditionnelles Akouè et Nanafouè à Kossou. A l’ordre du jour, distribution des billets de banque afin que ceux-ci, acceptent de le réinstaller au pouvoir. A cet effet, arrivé dans la capitale politique le Week-end dans une voiture banalisée. Laurent Gbagbo, après avoir distribué 1.000.000Fcfa aux chefs Akouè et Nanfouè à Kossou où la rencontre s’est déroulée le samedi dernier. L’homme comme à son habitude a promis un véhicule 4x4 et la somme de 5.000.000 FCFA à chaque chef s’ils arrivent à le repositionner au pouvoir. Sur appel anonyme d’un des garants des valeurs ancestrales, aux environs de 13h50mn hier lundi. Nous nous sommes rendus à Kossou hier où nos interlocuteurs ont fait des précisions. « Gbagbo est arrivé ici samedi dernier à bord d’une voiture banalisée. Mais avant, des émissaires avaient rencontrés les chefs Akouè et Nanfouè pour annoncer la visite privée du chef de l’Etat à Kossou, avec tous les chefs du département de Yamoussoukro» a indiqué notre interlocuteur. La rencontre qui s’est déroulée de 13h à 15h, précise-t-il, a donné l’occasion au candidat Laurent Gbagbo de demander aux chefs de le soutenir par le vote massif. Pour cela dit-il, il a promis à chaque chef Akouè et Nanafouè, un véhicule de type 4x4 plus la somme de 5.000.000 F. Mais entre temps, il est venu nous entretenir sur son programme et sa vision pour Yamoussoukro. A la fin de la rencontre souligne notre informateur, chaque chef a reçu la somme d’ 1.000.000.Fcfa.
Mais pendant ce temps, dans la région d’origine du chef de l’Etat, les baoulé installés depuis la nuit des temps, font l’objet d’exactions et sont chassés de leurs champs. Quand nous demandons à nos interlocuteurs, ce qu’ils pensent-ils de la situation qui prévaut actuellement au centre Ouest, où les baoulé sont chassés pour n’avoir pas voté Gbagbo, ils répondent, à l’unanimité que
« Nous ne sommes pas des moutons qu’on parque et on tue, quand on veut. Ce qui nous préoccupe c’est la situation de nos frères dans le centre Ouest». Pour ce qui est du second tour de la présidentielle : « notre choix est déjà opéré. Nous sommes PDCI. Et nous avons reçu le mot d’ordre de nos enfants. Rien ne peut nous détourner de cette voix. L’argent que le chef de l’Etat nous propose, nous allons le prendre et jamais on va voter pour lui ».
Dans le Nanafouè, depuis près d’une semaine, l’épouse de N’Dri Koffi Apollinaire, président du District de Yamoussoukro, est en campagne d’intoxication. Elle se promène en proclamant : « Alassane Ouattara est Burkinabé, ne le votez pas ! » Des fadaises qui n’émeuvent point les populations.
Jacquelin Mintoh
Mais pendant ce temps, dans la région d’origine du chef de l’Etat, les baoulé installés depuis la nuit des temps, font l’objet d’exactions et sont chassés de leurs champs. Quand nous demandons à nos interlocuteurs, ce qu’ils pensent-ils de la situation qui prévaut actuellement au centre Ouest, où les baoulé sont chassés pour n’avoir pas voté Gbagbo, ils répondent, à l’unanimité que
« Nous ne sommes pas des moutons qu’on parque et on tue, quand on veut. Ce qui nous préoccupe c’est la situation de nos frères dans le centre Ouest». Pour ce qui est du second tour de la présidentielle : « notre choix est déjà opéré. Nous sommes PDCI. Et nous avons reçu le mot d’ordre de nos enfants. Rien ne peut nous détourner de cette voix. L’argent que le chef de l’Etat nous propose, nous allons le prendre et jamais on va voter pour lui ».
Dans le Nanafouè, depuis près d’une semaine, l’épouse de N’Dri Koffi Apollinaire, président du District de Yamoussoukro, est en campagne d’intoxication. Elle se promène en proclamant : « Alassane Ouattara est Burkinabé, ne le votez pas ! » Des fadaises qui n’émeuvent point les populations.
Jacquelin Mintoh
