La plupart des ménages musulmans ivoiriens supportent et vivent actuellement dans l’angoisse. Et pour cause, la fête de Tabaski est annoncée pour la semaine, alors que la grande majorité des fidèles n’ont pas encore l’argent pour acheter le mouton de la fête.
Les ménages rencontrent d’énormes difficultés ces derniers temps avec les préparatifs de la fête de la Tabaski qui succèdent à la rentrée des classes. Les chefs de famille déplorent ces moments de dépenses. En effet, la rentrée scolaire qui a précédé les fêtes pose un grand problème dans les foyers. Car, dans des familles qui n’assurent même pas les trois repas, il a fallu déjà pourvoir aux fournitures scolaires de plus en plus coûteuses. Partout, ce ne sont que des lamentations. Dans les communes d’Abobo et d’Adjamé, les nombreuses dépenses créent même des malentendus dans les foyers. Dans la commune du maire Adama Tounkara, trois dames en partance pour le marché, conversent au sujet de leurs ménages. Leur conversation tourne autour des grandes dépenses du budget familial. Interrogées sur la question, elles se regardent et laissent paraître un petit sourire avant de prendre la parole. Madame Coulibaly est celle qui se lance d’abord : « Tu nous as trouvées en train de discuter à ce sujet et c’est vraiment dur pour les parents. La rentrée nous a coûté chère entre les inscriptions et les fournitures qui prennent une grande somme. Mes enfants fréquentent les écoles privées catholiques et là-bas, tout le monde sait ce que ça coûte ». A son tour, Salimata Diallo affirme : « Les dépenses en fournitures et inscriptions nous ont couté 100.000fcfa pour deux élèves. Ensuite, il y a les mensualités dans les écoles privées qui sont coûteuses. Si maintenant la fête vient s’y greffer, c’est le calvaire pour les parents, surtout dans les familles, où seul le mari travaille. Le prix du mouton est à la charge de mon conjoint, sans compter l’habillement des enfants pour la fête et les autres dépenses », indique-t-elle. Une autre donne comme exemple, les malentendus dans son ménage. « Je suis dans l’obligation de lui demander tout ce dont j’ai besoin », poursuit Salimata.
Les lamentations des pères de famille
Sur la voie Nangui Abrogoua d’Adjamé, devant une boutique, Traoré Souleymane est assis, en chemise blanche avec un pantalon de couleur noire. Pieds joints, il est en train de lire son journal. Interrogé sur ce sujet, il avance : « La vie est dure et les parents sont confrontés à plusieurs charges. Entre les frais de scolarité et les dépenses de la Tabaski, on ne sait plus où donner de la tête. L’Etat devrait en être conscient et offrir à tous les élèves des fournitures », explique-t-il. A ces dépenses précitées qui inquiètent les ménages, viennent s’ajouter d’autres. Dans une concession située dans le quartier d’Abobo Pk 18, nous avons trouvé M. Samassi, le responsable de famille, qui déplore la cherté de la vie pour les familles élargies. « Au délà de ma progéniture, il y a les vacanciers qui constituent vraiment une lourde charge. Et la fête du mouton est un autre problème, puisque c’est un devoir pour tout musulman de sacrifier un mouton. Juste après la rentrée, tout le monde sait que c’est compliqué et les parents qui envoient leurs enfants en vacances ne nous aident pas du tout », se lamente-t-il.
Les vendeurs de mouton se tournent les pousses
Dans les lieux de vente de moutons, pour le moment, ce n’est pas la grande affluence. Que ce soit à Abobo Anador où au niveau de la casse d’Adjamé, les commerçants se tournent les pouces. Halladj, assis sur un banc de fortune, contemple son troupeau de mouton. A notre vue, il nous accueille avec un large sourire. Car, il croit avoir affaire à son premier client de la journée. « Walahi ça marche pas. L’année passée, à cette date, j’avais déjà vendu plus de 20 moutons. Mais cette année, je ne peux vendre que trois à quatre moutons par jour. C’est dommage! Je espère que les choses vont s’améliorer à l’approche de la date de la fête. Sinon, j’aurais investi à perte », a-t-il déploré. Au niveau du marché de bétail d’Abobo-Anador, un client et un commerçant de mouton sont en plein négoce. Au centre du négoce, un mouton d’environ 25 kilogrammes. Le commerçant exige 65 milles F.cfa. Quant au client, il proposait 40 mille Fcfa. « J’ai acheté un mouton de ce même poids à 30 mille F cfa, il y a de cela un mois pour le baptême de ma fille. Aujourd’hui, c’est le double qu’on me demande de débourser. A cette allure, on fera la fête avec les poulets», a-t-il dénoncé. Comme argument, Moussa le commerçant a indiqué que la fermeture des frontières ivoiriennes lors du premier tour de l’élection présidentielle joue beaucoup sur le prix des moutons. Même si des assurances sont données pour un approvisionnement conséquent du marché de bétail, les ménages continuent de casser leur tire lire pour s’offrir un mouton.
Aboubakar Sangaré
Les ménages rencontrent d’énormes difficultés ces derniers temps avec les préparatifs de la fête de la Tabaski qui succèdent à la rentrée des classes. Les chefs de famille déplorent ces moments de dépenses. En effet, la rentrée scolaire qui a précédé les fêtes pose un grand problème dans les foyers. Car, dans des familles qui n’assurent même pas les trois repas, il a fallu déjà pourvoir aux fournitures scolaires de plus en plus coûteuses. Partout, ce ne sont que des lamentations. Dans les communes d’Abobo et d’Adjamé, les nombreuses dépenses créent même des malentendus dans les foyers. Dans la commune du maire Adama Tounkara, trois dames en partance pour le marché, conversent au sujet de leurs ménages. Leur conversation tourne autour des grandes dépenses du budget familial. Interrogées sur la question, elles se regardent et laissent paraître un petit sourire avant de prendre la parole. Madame Coulibaly est celle qui se lance d’abord : « Tu nous as trouvées en train de discuter à ce sujet et c’est vraiment dur pour les parents. La rentrée nous a coûté chère entre les inscriptions et les fournitures qui prennent une grande somme. Mes enfants fréquentent les écoles privées catholiques et là-bas, tout le monde sait ce que ça coûte ». A son tour, Salimata Diallo affirme : « Les dépenses en fournitures et inscriptions nous ont couté 100.000fcfa pour deux élèves. Ensuite, il y a les mensualités dans les écoles privées qui sont coûteuses. Si maintenant la fête vient s’y greffer, c’est le calvaire pour les parents, surtout dans les familles, où seul le mari travaille. Le prix du mouton est à la charge de mon conjoint, sans compter l’habillement des enfants pour la fête et les autres dépenses », indique-t-elle. Une autre donne comme exemple, les malentendus dans son ménage. « Je suis dans l’obligation de lui demander tout ce dont j’ai besoin », poursuit Salimata.
Les lamentations des pères de famille
Sur la voie Nangui Abrogoua d’Adjamé, devant une boutique, Traoré Souleymane est assis, en chemise blanche avec un pantalon de couleur noire. Pieds joints, il est en train de lire son journal. Interrogé sur ce sujet, il avance : « La vie est dure et les parents sont confrontés à plusieurs charges. Entre les frais de scolarité et les dépenses de la Tabaski, on ne sait plus où donner de la tête. L’Etat devrait en être conscient et offrir à tous les élèves des fournitures », explique-t-il. A ces dépenses précitées qui inquiètent les ménages, viennent s’ajouter d’autres. Dans une concession située dans le quartier d’Abobo Pk 18, nous avons trouvé M. Samassi, le responsable de famille, qui déplore la cherté de la vie pour les familles élargies. « Au délà de ma progéniture, il y a les vacanciers qui constituent vraiment une lourde charge. Et la fête du mouton est un autre problème, puisque c’est un devoir pour tout musulman de sacrifier un mouton. Juste après la rentrée, tout le monde sait que c’est compliqué et les parents qui envoient leurs enfants en vacances ne nous aident pas du tout », se lamente-t-il.
Les vendeurs de mouton se tournent les pousses
Dans les lieux de vente de moutons, pour le moment, ce n’est pas la grande affluence. Que ce soit à Abobo Anador où au niveau de la casse d’Adjamé, les commerçants se tournent les pouces. Halladj, assis sur un banc de fortune, contemple son troupeau de mouton. A notre vue, il nous accueille avec un large sourire. Car, il croit avoir affaire à son premier client de la journée. « Walahi ça marche pas. L’année passée, à cette date, j’avais déjà vendu plus de 20 moutons. Mais cette année, je ne peux vendre que trois à quatre moutons par jour. C’est dommage! Je espère que les choses vont s’améliorer à l’approche de la date de la fête. Sinon, j’aurais investi à perte », a-t-il déploré. Au niveau du marché de bétail d’Abobo-Anador, un client et un commerçant de mouton sont en plein négoce. Au centre du négoce, un mouton d’environ 25 kilogrammes. Le commerçant exige 65 milles F.cfa. Quant au client, il proposait 40 mille Fcfa. « J’ai acheté un mouton de ce même poids à 30 mille F cfa, il y a de cela un mois pour le baptême de ma fille. Aujourd’hui, c’est le double qu’on me demande de débourser. A cette allure, on fera la fête avec les poulets», a-t-il dénoncé. Comme argument, Moussa le commerçant a indiqué que la fermeture des frontières ivoiriennes lors du premier tour de l’élection présidentielle joue beaucoup sur le prix des moutons. Même si des assurances sont données pour un approvisionnement conséquent du marché de bétail, les ménages continuent de casser leur tire lire pour s’offrir un mouton.
Aboubakar Sangaré