x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 10 novembre 2010 | Le Temps

2e tour du scrutin présidentiel : Pourquoi Ouattara va perdre

© Le Temps Par Cecom RDR
Tournée du président du RDR dans le worodougou: en meeting à Vavoua, ADO demande la libération des journalistes emprisonnés
Vendredi 23 juillet 2010. Vavoua. Le président du Rassemblement des républicains, Alassane Ouattara porte le brassard rouge des journalistes en grève et exige la libération de leurs prisonniers
Depuis la confirmation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel qui projette le candidat Ouattara au dernier round contre le Président Laurent Gbagbo et surtout l’appel de Bédié à voter pour le «brave-tchè» des “républicains”, du côté de la Rue Lépic, on sable déjà le champagne. Et pourtant, il y a des raisons de croire à une défaite inévitable du mentor du Rdr. Analyse !

S’il y a un candidat à la course présidentielle qui a des vieux contentieux avec les Ivoiriens, c’est sans doute Alassane Ouattara. Parachuté comme chef du gouvernement ivoirien en 1990 par la volonté du Président Houphouët- Boigny pour redresser l’économie du pays très exsangue, l’ex-gouverneur de la Bceao, Alassane Dramane Ouattara, est plutôt depuis cette date, un cancer pour les Ivoiriens. Les faits et gestes de ce monsieur depuis son irruption sur la scène politique en Côte d’Ivoire illustrent éloquemment que cet homme n’est pas digne d’occuper les fonctions du Président de la République. Parce que la fonction de Président de la République est la clé de voûte de notre Constitution. Le Président de la République est le garant des Institutions et incarne l’unité d’un pays. Or, tout le parcours de l’économiste Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire est truffé de faux, de défiance aux Institutions. Allons-nous confier la Côte d’Ivoire à quelqu’un dont la vie est un cocktail de tout ce qu’une société moderne rejette. Dramane Ouattara est conscient que dans ce face-à-face avec “Séplou”, les Ivoiriens se souviendront de son passage calamiteux à la Primature. De milliers de familles souffrent encore des mesures draconiennes prises par Ouattara, pour dit-il, assainir les caisses de l’Etat.

Avant de voter, souvenez-vous des déflatés de la Cnps

Appelé au chevet d’une Côte d’Ivoire malade, le Dr Alassane Ouattara comme un amateur a posé un faux diagnostic du mal ivoirien. Pour l’ex-locataire de la Bceao, la solution de la crise se trouvait dans le dégraissage de la masse salariale. Sans autre forme de mesure, il met à la rue de milliers de journaliers de la fonction publique. C’est le point de départ de la floraison des quartiers précaires dans le district d’Abidjan. Des milliers de responsables de familles déboussolés et désorientés par les pratiques du “messie” incapables de payer leurs loyers se sont rués vers ces quartiers pauvres. D’où leur multiplicité à Abidjan. Les journaliers ne sont pas les seules victimes de l’ex- Premier ministre d’Houphouët-Boigny. L’instauration du salaire à double vitesse dans le corps enseignant.

Au second tour, souvenez-vous du raccrochage des enseignants

Au cours de son passage à l’émission “face aux électeurs”, Alassane Ouattara a reconnu publiquement qu’il a causé du tort à des milliers d’enseignants en instaurant cette mesure discriminatoire au sein d’un même corps de métier. Et qu’il regrette son acte. Le chien ne change jamais sa position assise, dit-on. Un chat échaudé se méfie de toute eau. Et les Ivoiriens singulièrement les enseignants ne sont pas amnésiques pour choisir leur bourreau d’hier, comme Président de la République. Le pire est à craindre avec ce monsieur au palais de la République. Dramane Ouattara n’a pas que créé du dégoût au métier d’enseignant, il a bâillonné les libertés syndicales au sein du système éducatif et universitaire.

Avant de voter, pensez à Kpéa Domin

C’est indubitablement sous le temps de la Primature d’Alassane Ouattara que les élèves et étudiants de Côte d’Ivoire ont plus souffert. L’homme sans remords a mené durant tout son passage à la tête du gouvernement ivoirien une guérilla contre la Fesci. Que de morts, de disparus, d’handicapés à vie par la volonté de l’ex- Premier ministre de 1990 à 1993. La mort tragique du jeune Kpéa Domin à Adzopé en est la parfaite illustration de la barbarie de celui qui demande aujourd’hui, les suffrages de ses victimes d’hier, pour gouverner la Côte d’Ivoire. Le cas de la descente musclée de l’armée sur la cité universitaire de Yopougon en 1991. Souvenez-vous que celui qui dit avoir les solutions aux problèmes des Ivoiriens, a supprimé les cars de transport des élèves et étudiants. Très méchant dans l’âme, Alassane Ouattara a mis fin à la subvention que l’Etat ivoirien accordait aux établissements scolaires catholiques. Après son départ de la Primature, l’homme qui voulait vaille que vaille profiter de la mort du Président Houphouët-Boigny pour s’asseoir sur le trône, est entré depuis son éviction du fauteuil par le dauphin constitutionnel, Henri Konan Bédié, en rébellion contre la Côte d’Ivoire de son bienfaiteur. Sa rage du pouvoir crée une instabilité depuis la mort du vieux.

Avant de choisir, souvenez-vous de son coup d’Etat contre Bédié et des conséquences de la rébellion
Ce qui différencie les hommes des animaux, c’est la capacité des premiers à se souvenir et à orienter leur vie en s’appuyant sur le passé. Si donc on se réfère à cela, les chances de Ouattara pour gouverner la Côte d’Ivoire sont très minimes. L’image que les Ivoiriens retiennent du candidat du Rdr, c’est celle d’un vrai putschiste à l’instar des Fodé Sankoh en Sierra Leone, Bob Denard. “Je frapperai ce pouvoir moribond et il tombera comme un fruit mûr”. Déclarait Alassane Ouattara contre le pouvoir de son allié Bédié. Et comme une maison mal construite, le trône du prince de Daoukro s’écroule le 24 décembre 1999. C’est cet homme qui n’a aucun respect pour les Institutions qui dit être la solution au mal de la Côte d’Ivoire. Non, c’est plutôt Alassane Ouattara qui constitue un virus pour les Ivoiriens. Très obsédé par le pouvoir, il crée et finance une rébellion qui se déclenche le 19 septembre 2002 contre le pays dont il se réclame citoyen. Avec son cortège de morts et de disparus. Profanations des lieux sacrés. Sakassou n’oubliera pas de sitôt la mort de ses danseuses d’Adjanou. Le commandement supérieur de la gendarmerie et les nombreuses familles ivoiriennes portent encore le deuil de la mort tragique de 80 gendarmes. Allons-nous permettre à ce monsieur de gouverner la Côte d’Ivoire ? Nous osons croire qu’au soir du second tour, les Ivoiriens signeront la mort politique de ce parvenu. Beaucoup d’autres faits posés par Ouattara montrent bien qu’il part déjà défavorisé face au candidat de La majorité présidentielle, Laurent Gbagbo. Porteur d’espoir de tout le peuple éburnéen.

Zéré de Mahi
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ