Pour vaincre le camp adverse, les différentes forces en présence, pour le second tour de la présidentielle, ont mis sur pied, des stratégies.
Dans l’entre-deux-tours d’une élection présidentielle, il y a toujours des alliances qui se font, au gré des intérêts en jeu. Des ralliements qui n’épousent pas toujours ce qui paraît être la logique, notamment aux yeux de la base. C’est cette réalité qui se vérifie pour la présidentielle ivoirienne. Car, l’appel lancé à ses militants par Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) à voter son allié, Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des républicains (Rdr) pose deux équations importantes au Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp).
Les dangers qui guettent le Rhdp
Quel programme de gouvernement mettre en œuvre ‘’ADO la solution’’, vu que le programme commun élaboré par les houphouétistes est encore en boîte ? « Ce n’est cela le plus important. Ce qui importe, c’est de faire en sorte que nous puissions remporter cette élection. Le reste, nous pourrons le gérer après », coupe net, un haut cadre du directoire du Rhdp. Quel slogan de campagne va alors adopter la plate-forme, vu que le candidat du Rdr avait déjà des slogans qui accrochent. « Rhdp, solution pour changer la Côte d’Ivoire », ont vite fait de trouver les éminences grises des quatre partis se réclamant de l’houphouétisme. Elles l’ont dévoilé, hier, à la faveur de ‘’l’intronisation d’Alassane Ouattara’’ comme candidat du Rhdp. Ce qui restera par contre difficile à régler dans l’immédiat, ce sont d’une part, les positionnements des cadres et d’autre part, le partage du gâteau, en cas de victoire. Passée la présidentielle, le Rhdp devra affronter les élections locales. Et là, les vieux démons de la division pourraient vite sortir de leur tanière. Car, selon toute vraisemblance, les directeurs départementaux de campagne et autres directeurs locaux qui se positionnent déjà, seront tentés d’imposer leur candidature à ces élections locales. « En temps opportun, nous allons régler toutes ces questions », préfère positiver K.Y. cadre du Rdr. Mais, de toute évidence, cette bataille aura bel et bien lieu, surtout dans les localités où les cadres se ‘’neutralisent’’. Lors des élections passées, des cadres du Pdci-Rda ou du Rdr, sont passés outre la consigne de leur parti, en briguant certains postes électifs. Ce qui a contribué à fragiliser le parti. Le cas le plus récent, est celui de la ville de Daloa où le maire Séry Kossougro à réussi à porter l’estocade à l’allié Rdr, divisé sur le choix de sa direction. Si l’histoire se répète, le Rhdp pourrait se mordre le doigt.
Lmp : changement de cap ?
Le choix difficile qui se pose à La majorité présidentielle est tout aussi délicat que la guerre de positionnement qui pourrait avoir lieu dans le camp d’en-face. Après les résultats plus que décevants enregistrés en pays Baoulé et Malinké, la tentation, apprend-on, est bien grande, de confier la campagne de Laurent Gbagbo au Front populaire ivoirien (Fpi). C’est que, certains faucons du parti présidentiel reprochent aux nouvelles recrues de n’avoir pas fait le travail promis, alors que les moyens de cette politique, auraient été dégagés pour la cause. Les tenants de l’option ‘’renvoi’’ des recrues qui ont déçu enchaînent d’ailleurs les réunions (comme ce fut le cas, hier), sous la houlette de Simone Ehivet-Gbagbo. Et même s’il n’y prend pas part, aussi régulièrement, Jean Bonin Kouadio, fédéral Fpi de Dimbokro, se verrait bien reprendre les choses en main, dans la capitale du N’Zi-Comoé. « Après les résultats du 1er tour, j’ai attiré l’attention du président Affi N’Guessan et de la première Dame sur les dangers qui nous guettent au second tour. Il leur appartient de tirer les leçons de l’échec et de prendre les dispositions qui s’imposent, pour le deuxième tour », confie-t-il, non sans relever les erreurs qui ont amené Laurent Gbagbo à mordre la poussière à Dimbokro. La situation est d’autant plus délicate que le directeur national de campagne, Issa Malick Coulibaly est, lui aussi, dans le viseur. Mais, dans La majorité présidentielle également, il ne faudrait, sans doute, pas perdre de vue, la bataille de positionnement qui se joue en filigrane. Les fédéraux qui ont été écartés, au profit des nouveaux arrivants, entendent profiter de la conjoncture, pour se repositionner. L’enjeu, ici aussi, ce sont les élections locales. Estimant avoir porté le parti à bout de bras, durant les périodes de vaches maigres, ces fédéraux qui se rencontrent au Centre, à l’Ouest voire au Nord, espèrent se faire élire à des postes ‘’juteux’’, pour tirer quelques marrons du feu.
Marc Dossa
Dans l’entre-deux-tours d’une élection présidentielle, il y a toujours des alliances qui se font, au gré des intérêts en jeu. Des ralliements qui n’épousent pas toujours ce qui paraît être la logique, notamment aux yeux de la base. C’est cette réalité qui se vérifie pour la présidentielle ivoirienne. Car, l’appel lancé à ses militants par Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) à voter son allié, Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des républicains (Rdr) pose deux équations importantes au Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp).
Les dangers qui guettent le Rhdp
Quel programme de gouvernement mettre en œuvre ‘’ADO la solution’’, vu que le programme commun élaboré par les houphouétistes est encore en boîte ? « Ce n’est cela le plus important. Ce qui importe, c’est de faire en sorte que nous puissions remporter cette élection. Le reste, nous pourrons le gérer après », coupe net, un haut cadre du directoire du Rhdp. Quel slogan de campagne va alors adopter la plate-forme, vu que le candidat du Rdr avait déjà des slogans qui accrochent. « Rhdp, solution pour changer la Côte d’Ivoire », ont vite fait de trouver les éminences grises des quatre partis se réclamant de l’houphouétisme. Elles l’ont dévoilé, hier, à la faveur de ‘’l’intronisation d’Alassane Ouattara’’ comme candidat du Rhdp. Ce qui restera par contre difficile à régler dans l’immédiat, ce sont d’une part, les positionnements des cadres et d’autre part, le partage du gâteau, en cas de victoire. Passée la présidentielle, le Rhdp devra affronter les élections locales. Et là, les vieux démons de la division pourraient vite sortir de leur tanière. Car, selon toute vraisemblance, les directeurs départementaux de campagne et autres directeurs locaux qui se positionnent déjà, seront tentés d’imposer leur candidature à ces élections locales. « En temps opportun, nous allons régler toutes ces questions », préfère positiver K.Y. cadre du Rdr. Mais, de toute évidence, cette bataille aura bel et bien lieu, surtout dans les localités où les cadres se ‘’neutralisent’’. Lors des élections passées, des cadres du Pdci-Rda ou du Rdr, sont passés outre la consigne de leur parti, en briguant certains postes électifs. Ce qui a contribué à fragiliser le parti. Le cas le plus récent, est celui de la ville de Daloa où le maire Séry Kossougro à réussi à porter l’estocade à l’allié Rdr, divisé sur le choix de sa direction. Si l’histoire se répète, le Rhdp pourrait se mordre le doigt.
Lmp : changement de cap ?
Le choix difficile qui se pose à La majorité présidentielle est tout aussi délicat que la guerre de positionnement qui pourrait avoir lieu dans le camp d’en-face. Après les résultats plus que décevants enregistrés en pays Baoulé et Malinké, la tentation, apprend-on, est bien grande, de confier la campagne de Laurent Gbagbo au Front populaire ivoirien (Fpi). C’est que, certains faucons du parti présidentiel reprochent aux nouvelles recrues de n’avoir pas fait le travail promis, alors que les moyens de cette politique, auraient été dégagés pour la cause. Les tenants de l’option ‘’renvoi’’ des recrues qui ont déçu enchaînent d’ailleurs les réunions (comme ce fut le cas, hier), sous la houlette de Simone Ehivet-Gbagbo. Et même s’il n’y prend pas part, aussi régulièrement, Jean Bonin Kouadio, fédéral Fpi de Dimbokro, se verrait bien reprendre les choses en main, dans la capitale du N’Zi-Comoé. « Après les résultats du 1er tour, j’ai attiré l’attention du président Affi N’Guessan et de la première Dame sur les dangers qui nous guettent au second tour. Il leur appartient de tirer les leçons de l’échec et de prendre les dispositions qui s’imposent, pour le deuxième tour », confie-t-il, non sans relever les erreurs qui ont amené Laurent Gbagbo à mordre la poussière à Dimbokro. La situation est d’autant plus délicate que le directeur national de campagne, Issa Malick Coulibaly est, lui aussi, dans le viseur. Mais, dans La majorité présidentielle également, il ne faudrait, sans doute, pas perdre de vue, la bataille de positionnement qui se joue en filigrane. Les fédéraux qui ont été écartés, au profit des nouveaux arrivants, entendent profiter de la conjoncture, pour se repositionner. L’enjeu, ici aussi, ce sont les élections locales. Estimant avoir porté le parti à bout de bras, durant les périodes de vaches maigres, ces fédéraux qui se rencontrent au Centre, à l’Ouest voire au Nord, espèrent se faire élire à des postes ‘’juteux’’, pour tirer quelques marrons du feu.
Marc Dossa