Second tour de l`élection présidentielle : Choi chez ADO, hier

« Avec les présidents Bédié et Ouattara, nous avons fait une évaluation des résultats du scrutin présidentiel et nous avons discuté des améliorations à apporter pour corriger les imperfections constatées lors du premier tour », a déclaré jeudi à Abidjan, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, Y J Choi.

A l’issue d’un entretien séparé avec le Président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié et le Président du Rassemblement de républicains (RDR), Alassane Ouattara, le Représentant spécial a indiqué avoir également évoqué avec les deux personnalités les futures échéances électorales notamment l’élection législative.

Les rencontres, a précisé M Choi, entre dans le cadre de ses consultations régulières avec les membres du Cadre permanent de concertation (CPC) et a été l’occasion de discuter une fois de plus de la sécurisation des élections.
Auparavant, le Représentant spécial avait échangé sur le processus électoral et la certification avec d’une part, les membres de la société civile et d’autre part, la classe politique ivoirienne représentée par les 14 candidats ou leur représentant.

Tout comme avec les ambassadeurs accrédités dans le pays, le Représentant spécial a expliqué le rôle de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) dans chaque étape du processus du scrutin à travers son appui à la Commission électorale indépendante (CEI).

« M Choi nous a informés du bon déroulement du processus », ont indiqué le Président de l’union Socialiste du peuple, Tohou Henry et le représentant du candidat Alassane Ouattara, du Rassemblement des républicains, Doumbia Bahima, à la fin des échanges de plus d’une heure au siège de l’ONUCI. Au nom des candidats non membres du Cadre permanent de concertation (CPC), M Tohou a dit avoir pris acte de cette information.

Pour sa part, le coordonnateur de la société civile ivoirienne, Patrick N’Gouan s’est dit rassuré par le processus de certification des résultats du vote par l’ONUCI. Il a fait des recommandations pour un second tour du scrutin apaisé.


Le RHDP, une alliance solide et redoutable

L’union fait la force. Le RHDP donne à cet adage tout son sens. Qualifié d’alliance contre nature à sa naissance, par ses pourfendeurs, le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a fait mentir les pronostics de tous les oiseaux politiques de mauvais augure. Mieux, l’alliance des enfants du père de la Nation ivoirienne, a montré aux yeux du monde et aux Ivoiriens en particulier, qu’à cœur vaillant rien d’impossible. Au fil du temps, le RHDP a fait montre de sa solidité et de sa force redoutable. Les actes et actions posés dans ce sens sont légion. D’abord, les Houphouétistes ont montré, depuis la naissance de leur « bébé », le 18 mai 2005, au bord de la Seine à Paris, que leur alliance n’est pas de circonstance encore moins le résultat de calculs politiciens, l’apanage de leaders sans épaisseur, ni vision politique pour leur peuple. Le RHDP est une alliance de raison voire une nécessité imposée par l’échec de gouvernance des Refondateurs qui ont propulsé la Côte d’Ivoire dans l’enfer. Ensuite, le RHDP tient sa solidité de la convergence de vision politique de ses leaders, vision inspirée de la philosophie politique de Félix Houphouët Boigny et clairement exprimée dans la plate-forme. Il s’agit d’une démarche « faite de synthèses originales, de la recherche du « juste milieu », aussi un « pragmatisme raisonné». Elle se caractérise également par « la pondération, par une patience calculée, une conscience aiguë de l’efficacité par la souplesse de l’approche, un aménagement progressif des situations, sans jamais perdre de vue l’objectif ni faiblir dans l’exercice de l’autorité».

Gbagbo a reculé deux fois…

L’on n’ a jamais vu hésiter un de ses leaders devant les événements. Le dialogue comme l’arme des forts sous-tend « la recherche constante et patiente du consensus comme mode de résolution démocratique des contradictions et des conflits ». Du 18 mai 2005 au 10 novembre 2010 en passant par le 18 octobre 2010 date de la signature du programme commun de Gouvernement, le RHDP a montré sa maturité et prouvé qu’il est une alternative crédible aux aspirations profondes du peuple ivoirien. Rien, absolument rien n’a détourné cette alliance de cet objectif nonobstant les tentatives de déstabilisation du camp adverse.

Enfin, le RHDP s’est renforcé à l’épreuve du terrain en devenant une force redoutable par la mobilisation constante de sa base. Ainsi, à deux reprises, par sa mobilisation sans faille, le RHDP a réussi à faire reculer le régime Gbagbo. Juillet 2006, le camp présidentiel s’oppose farouchement aux opérations d’audiences foraines en vue du recensement électoral. Les jeunes du RHDP se mobilisent et mettent en déroute les jeunes dits patriotes. Paniqué, Blé Goudé fait la paix des braves avec les Yayoro, KKB au café de Versailles d’Alpha Blondy. A la reprise des audiences foraines, il n’y a plus eu d’opposition. Février 2010, sur conseil d’un prestidigitateur se disant homme de Dieux, ayant reçu une vision du Seigneur, Gbagbo décide de dissoudre le Gouvernement et la Commission électorale indépendante. Le RHDP se dresse contre Gbagbo et ses va-t-en guerre. Le pays est au bord de l’insurrection. Gbagbo rétablit le Gouvernement et la CEI dans leur même format. Un autre échec de la Refondation dans sa tentative de dévoyer le processus électoral. Au vu de ces exemples nul doute que le RHDP mettra fin aux aventures macabres de la Refondation le 28 novembre 2010. Il s’agit pour cette grande alliance de « se battre ensemble et gagner ensemble pour sauver la Côte d’Ivoire d’une déconfiture socioéconomique qui profile à l’horizon ».

Ibrahima B. Kamagaté