Une vie au Félicia : Ballons d’or

Avec beaucoup de plaisir cette semaine, j’ai lu la délicieuse interview d’un sacré client au ballon d’or Fifa 2010. Diego Forlan, le numéro 10 Uruguayen, dans l’hebdomadaire France Football est revenu en long et en large sur sa magnifique campagne Sud-Africaine. Au cœur de l’entretien, il dit notamment : «Nous connaissions nos limites mais tout en sentant que nous étions prêts à en découdre avec n’importe qui, avec le fantastique boulot accompli par Oscar Tabarez depuis quatre ans. Et voilà, tout a fonctionné ». Je n’ai pu m’empêcher, à ce moment-là, de retrouver le goût amer de notre « épisode Eriksson » à nous. Quelle naïveté d’avoir cru qu’avec quelques va et vient en avion et des dizaines de jours d’entrainements, l’affaire serait dans le sac ! Le temps, lui, il continue de passer à la vitesse grand V, sauf du côté de la lagune ébrié où il semble figé. Oui, la fameuse coupe du monde qui devait permettre aux Eléphants de renter dans l’histoire, c’était il y a à peine…quatre mois ! Les Vuvuzelas, le Jabulani, le Soccer City, le double contact de la main de Luis Fabiano en pleine surface ivoirienne, la faillite française, la puissance Allemande, le coup de cœur Ghanéen, la maitrise Espagnol refont très vite leur réapparition dans nos esprits. On se remet aussi à penser à ce penalty de la dernière seconde de Gyan face à l’Uruguay en quart de finale…Un raté lourd de conséquence qui empêcha la première équipe Africaine d’accéder en demi-finales de coupe du monde, sur son sol . Diego Forlan ,lui, est donc bien parti pour postuler au prestigieux ballon en or. Toute l’intelligence et la maîtrise technique de la star uruguayenne se résument sur l’égalisation à 1-1 face au Pays Bas, le 6 juillet dernier : réception du ballon dos au but, feinte à droite suivi d’un crochet qui déstabilise la défense batave et tir victorieux du gauche de plus de 25 mètres. Des actions de haut niveau comme ça, il y en a eu certes des dizaines et des dizaines tout au long de l’histoire. Mais là, Forlan l’a fait devant des millions de téléspectateurs, au moment le plus attendu, il a tapé dans le mil. C’est sûr, il sera le plus sérieux concurrent « extérieur » au rang de la Roja, face à ses trois génies Iniesta, Xavi et... Casillas.

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Une rubrique de Nasser El Fadel