Rester au pouvoir. C’est l’obsession numéro un, quasi biologique du chef de l’Etat sortant. Dans la campagne du deuxième tour qui est lancée, Laurent Gbagbo cherche tout ce qui peut lui apporter des voix, c’est de bonne guerre. Avec une alliance comme le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix, Rhdp, en face, et qui pèse soixante pour cent des électeurs, il faut se démener comme un beau diable pour pêcher quelques voix. Mais, ce qui inquiète, c’est l’utilisation que lui et son camp font d’un certain nombre de choses. Le recours au Sms haineux et tribalistes, par exemple. Le Fpi le fait dans l’espoir de fédérer contre le candidat du Rhdp. Cela ne sert en réalité la cause de personne. Certes, le Fpi et son candidat resserrent les rangs de ses fanatiques. Mais au-delà, les Ivoiriens ne sont pas dupes. Ils savent que ce n’est pas avec des balivernes sur les ethnies et les religions que la Côte d’Ivoire sera construite. Mais, parce qu’ils n’ont ni programme, ni projet à proposer à leurs concitoyens, les refondateurs s’enlisent dans cette fange en fouettant les instincts primaires dangereux à la paix et à la cohésion sociale. Ne reculant devant rien, et avec l’énergie du naufragé, ils actionnent quelques pasteurs évangéliques aux fins de relayer dans les temples le même message haineux inondant les téléphones mobiles. Dieu au service de la haine ! C’est cette détestable prouesse que « la Minorité présidentielle », ainsi parlent certaines mauvaises langues à Abidjan, entend réaliser.
Le Fpi ne recule, devant rien. Il s’est lancé dans une campagne sordide de la même trempe vers les rois et chefs coutumiers. En particulier ceux du Sud. Objectifs : dresser ces derniers contre « des menaces sur le pays ». Si Gbagbo n’est pas réélu, c’est votre mort ; et celle de vos traditions ». Des messages de cette nature parcourent les cours et palais royaux. Attention, danger ! Il faut mettre le holà.
D. Al Seni
Le Fpi ne recule, devant rien. Il s’est lancé dans une campagne sordide de la même trempe vers les rois et chefs coutumiers. En particulier ceux du Sud. Objectifs : dresser ces derniers contre « des menaces sur le pays ». Si Gbagbo n’est pas réélu, c’est votre mort ; et celle de vos traditions ». Des messages de cette nature parcourent les cours et palais royaux. Attention, danger ! Il faut mettre le holà.
D. Al Seni