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Politique Publié le samedi 13 novembre 2010 | Nord-Sud

Tractations pour le second tour : Le Pit va-t-il imploser ?

© Nord-Sud Par Christian Koffi
Parti ivoirien des travailleurs (PIT) : le candidat Francis Wodié en campagne
Les tractations en vue du report de voix, pour le second tour de la présidentielle, sont en train de mal se passer pour le Parti ivoirien des travailleurs (Pit).

L’ouragan souffle sur le Parti ivoirien des travailleurs (Pit). Première victime et non des moindres de cette grande tempête, l’indéboulonnable président du Parti, Francis Vangah Wodié. De source proche des ‘’travailleurs’’, le professeur a jeté, jeudi soir, l’éponge, incapable qu’il était de concilier les deux positions antagonistes au sujet du candidat à soutenir pour le second tour de la présidentielle. Tout avait pourtant bien commencé dans la soirée de jeudi. Passées les émotions du cuisant échec de Francis Wodié, les dirigeants du parti se sont donné rendez-vous dans le quartier chic de Cocody les Deux-Plateaux, pour décider quel candidat soutenir pour le vote du 28 novembre prochain. Mais, très vite, les divergences de vue vont se révéler profondes. Il y a ceux qui penchent fortement pour le soutien, sans réserve, à Alassane Ouattara avec lequel le Pit a battu le pavé en février dernier, lorsque Laurent Gbagbo a dissous le gouvernement et la Commission électorale indépendante. Cette ligne est conduite notamment par François Kouablan et Joseph Séka Séka, les hommes-orchestres du parti. Niet, a vite répliqué la vieille garde du Pit, conduite par la 1ère vice-présidente, Angèle Gnonsoa, nourrie à un socialisme qui se rapproche quelque peu du chef de l’Etat sortant. Plus les débats avancent, plus les esprits s’échauffent. Personne ne veut lâcher du lest. Excédé, Francis Wodié, jadis vénéré par les siens, pense avoir trouvé la solution pour ramener le calme. Il menace de rendre son tablier avant le congrès qui doit lui trouver un successeur. Effet du brouhaha ou fin d’une époque, personne ne semble ému par l’épée de Francis Wodié. Celui-ci met sa menace à exécution et quitte la salle de réunion. Rien n’y fit. La tendance conduite par Mme Gnonsoa fait prévaloir l’ordre de préséance. Invoquant les textes qui régissent le fonctionnement du parti, ses partisans soutiennent que c’est elle qui doit diriger les débats. Pas question !, s’oppose le clan favorable à un soutien au candidat du Rhdp, Alassane Ouattara. Il voit en effet, les choses venir. Sans attendre, ils décident de passer à l’offensive en organisant dare-dare, hier matin, une conférence pour faire connaître leur position. Dans la foulée, ils mettent la main sur les patrimoines du parti, notamment le siège et le Qg de campagne, surtout que leur position épouse celle du président démissionnaire. Privée de local, c’est donc à l’hôtel communal de Cocody qu’Angèle Gnonsoa a rencontré, hier la presse, pour dire sa part de vérité sur le malaise ambiant qui règne entre les ‘’camarades travailleurs’’ et annoncer son choix. En attendant la suite judiciaire qui sera certainement donnée à cette affaire, le Pit fonctionnera avec ses deux têtes. Triste réalité politicienne.

Marc Dossa
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