A l’occasion de la fête du mouton, le guide de la communauté musulmane, le Cheick Boikary Fofana, a dénoncé ‘‘les religieux’’ qui tentent de porter le débat politique du deuxième tour de la présidentielle, prévue le 28 novembre, vers la religion et l’ethnie…
« Nous avons quelques appréhensions par rapport à ce que nous écoutons à la télévision et lisons dans la presse ces derniers temps. Certains religieux, à visage découvert, tentent de diviser les Ivoiriens en liant le deuxième tour de la présidentielle à des questions religieuses et ethniques. Ce ne sont pas des propos qui concourent à des élections apaisées. L’Islam interdit toute référence à l’appartenance religieuse et à l’ethnie dans le débat politique. Bété, Baoulé, Dioula, nous sommes tous égaux devant Dieu. A chacun sa religion mais le pays est à tous. Le plus noble d’entre nous, comme l’a dit le coran, est le plus pieux». C’est en substance le message de paix et d’acceptation que le numéro 1 des musulmans de Côte d’Ivoire, Cheick Boikary Fofana, a délivré hier à la mosquée d’Aghien II Plateaux devant les milliers de fidèles au cours de la célébration de la Tabaski. Le président du Conseil supérieur des Imans de Côte d’Ivoire (Cosim) a demandé aux croyants de se défaire de la peur en faisant du vote un acte banal et de garder la foi comme l’a fait Abraham lorsque son seigneur lui a demandé de sacrifier son unique fils : Le message de soumission et d’obéissance de l’histoire d’Abraham doit nous interpeller. Abraham enseigne ainsi aux croyants que la foi n’est pas un vain mot mais un comportement. Nous devons apprendre à vivre sainement notre diversité et notre différence en faisant du respect mutuel notre credo. C’est ce qui a permis à notre pays de se développer dans les années 60. Aucun pays ne saura être grand dans la haine, la méfiance et le mépris. Les Ivoiriens doivent dire non à celui qui veut prendre ou garder le pouvoir par tous les moyens. Et dire oui au candidat qui veut rassembler les Ivoiriens, développer le pays, instaurer la paix quelles que soient sa religion et son ethnie. C’est ce candidat qu’il faut voter massivement le 28 novembre », a-t-il indiqué. Aux deux candidats en course pour ce deuxième tour, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, le Cheick Boikary Fofana a demandé de dire la vérité à leurs militants et de penser à la Côte d’Ivoire en plaçant l’intérêt des populations au-dessus de leurs propres intérêts. «Evitons de retomber dans les erreurs de 2000 et de 2002. Nous voulons sortir de la crise. Les propos liés à l’origine ethnique et à la religion sont de nature à effrayer les populations. Aucune ethnie ne peut à elle seule dominer toute la Côte d’Ivoire. Les états-majors des candidats doivent dire la vérité à leurs militants. Ce ne sont ni la religion, ni l’ethnie qui doivent déterminer notre choix le jour du vote mais la capacité du candidat à remettre les Ivoiriens au travail, à restaurer la paix », a-t-il conclu.
Fofana Ali
« Nous avons quelques appréhensions par rapport à ce que nous écoutons à la télévision et lisons dans la presse ces derniers temps. Certains religieux, à visage découvert, tentent de diviser les Ivoiriens en liant le deuxième tour de la présidentielle à des questions religieuses et ethniques. Ce ne sont pas des propos qui concourent à des élections apaisées. L’Islam interdit toute référence à l’appartenance religieuse et à l’ethnie dans le débat politique. Bété, Baoulé, Dioula, nous sommes tous égaux devant Dieu. A chacun sa religion mais le pays est à tous. Le plus noble d’entre nous, comme l’a dit le coran, est le plus pieux». C’est en substance le message de paix et d’acceptation que le numéro 1 des musulmans de Côte d’Ivoire, Cheick Boikary Fofana, a délivré hier à la mosquée d’Aghien II Plateaux devant les milliers de fidèles au cours de la célébration de la Tabaski. Le président du Conseil supérieur des Imans de Côte d’Ivoire (Cosim) a demandé aux croyants de se défaire de la peur en faisant du vote un acte banal et de garder la foi comme l’a fait Abraham lorsque son seigneur lui a demandé de sacrifier son unique fils : Le message de soumission et d’obéissance de l’histoire d’Abraham doit nous interpeller. Abraham enseigne ainsi aux croyants que la foi n’est pas un vain mot mais un comportement. Nous devons apprendre à vivre sainement notre diversité et notre différence en faisant du respect mutuel notre credo. C’est ce qui a permis à notre pays de se développer dans les années 60. Aucun pays ne saura être grand dans la haine, la méfiance et le mépris. Les Ivoiriens doivent dire non à celui qui veut prendre ou garder le pouvoir par tous les moyens. Et dire oui au candidat qui veut rassembler les Ivoiriens, développer le pays, instaurer la paix quelles que soient sa religion et son ethnie. C’est ce candidat qu’il faut voter massivement le 28 novembre », a-t-il indiqué. Aux deux candidats en course pour ce deuxième tour, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, le Cheick Boikary Fofana a demandé de dire la vérité à leurs militants et de penser à la Côte d’Ivoire en plaçant l’intérêt des populations au-dessus de leurs propres intérêts. «Evitons de retomber dans les erreurs de 2000 et de 2002. Nous voulons sortir de la crise. Les propos liés à l’origine ethnique et à la religion sont de nature à effrayer les populations. Aucune ethnie ne peut à elle seule dominer toute la Côte d’Ivoire. Les états-majors des candidats doivent dire la vérité à leurs militants. Ce ne sont ni la religion, ni l’ethnie qui doivent déterminer notre choix le jour du vote mais la capacité du candidat à remettre les Ivoiriens au travail, à restaurer la paix », a-t-il conclu.
Fofana Ali