La communauté musulmane de Côte d’Ivoire a célébré le mardi 16 novembre 2010 la fête de l’Aïd El Kébir ou la Tabaski. Dans leurs sermons, tout en condamnant les propos de «pasteurs-militants », les dignitaires musulmans notamment le Cheikh Aboubacar Fofana, président du Cosim et l’Imam de la mosquée du Plateau, El Hadj Djiguiba Cissé, ont saisi cette célébration pour lancer des appels à la fraternité et à la paix.
Les Imams se préoccupent de l’ambiance malsaine qui baigne autour du second tour de l’élection présidentielle prévue le 28 novembre 2010. Dans leurs sermons de la fête de Tabaski hier, ils ont sonné le tocsin. Le ton a été donné par El Hadj Cissé Djiguiba Abdallah. Dans son sermon, l’Imam de la mosquée du Plateau, a exhorté ses pairs des autres communautés religieuses à exercer leur sacerdoce sans dénigrer et diaboliser l’adversaire politique de leur candidat à l’élection présidentielle. « Le religieux doit être un pont de sympathie entre les hommes et non le contraire. Le religieux ne doit pas s’habiller en militant et parler en militant », a-t-il condamné. Le guide suprême de la communauté musulmane de Côte d’Ivoire s’est approprié ce même ton ferme pour signifier sa tristesse face au comportement de certains religieux notamment des pasteurs. Ceux-ci, a dénoncé le Cheikh Aboubacar Fofana depuis la mosquée d’Aghien où il a officié la prière, « rament à contre-courant de la loi fondamentale en distillant le vénin de la haine, de la division, de diabolisation de l’autre et de la catégorisation outrageante et outrancière des citoyens ». Et ce, malgré les appels répétés à la retenue lors des rencontres œcuméniques. « Certains chefs religieux de ce pays distillent le vénin de la division et de la haine à visage découvert. Or, c’est cette attitude qui nous a plongés dans cette situation de crise que connaît le pays. C’est le lieu pour les Imams une fois de plus d’interpeller ces religieux. Que tous ceux qui prétendent servir Dieu aiment leurs prochains», a-t-il exhorté. Bien avant, il a souligné que la célébration de la Tabaski 2010 qui survient entre les deux tours du scrutin présidentiel se dresse comme une sentinelle. Devant amener les Ivoiriens de tous bords à réfléchir sur la paix. « Nous saisissons ce moment éminent de renouvellement de la foi pour lancer un appel pressant à l’ensemble des partis politiques pour éviter les messages liés à la religion et à l’ethnie. L’avenir de nos enfants et petits enfants nous interpelle. L’égoïsme des acteurs politiques et l’irresponsabilité ne doivent pas abîmer cet avenir. Le Cosim lance un appel aux états majors des deux candidats en lice et attend d’eux un comportement civilisé et citoyen », a-t-il recommandé. Non sans solliciter des populations une mobilisation exceptionnelle comme au premier tour pour élire « sans violence, dans le calme et la sérénité, le prochain président de la Côte d’Ivoire».
M Tié Traoré
Les Imams se préoccupent de l’ambiance malsaine qui baigne autour du second tour de l’élection présidentielle prévue le 28 novembre 2010. Dans leurs sermons de la fête de Tabaski hier, ils ont sonné le tocsin. Le ton a été donné par El Hadj Cissé Djiguiba Abdallah. Dans son sermon, l’Imam de la mosquée du Plateau, a exhorté ses pairs des autres communautés religieuses à exercer leur sacerdoce sans dénigrer et diaboliser l’adversaire politique de leur candidat à l’élection présidentielle. « Le religieux doit être un pont de sympathie entre les hommes et non le contraire. Le religieux ne doit pas s’habiller en militant et parler en militant », a-t-il condamné. Le guide suprême de la communauté musulmane de Côte d’Ivoire s’est approprié ce même ton ferme pour signifier sa tristesse face au comportement de certains religieux notamment des pasteurs. Ceux-ci, a dénoncé le Cheikh Aboubacar Fofana depuis la mosquée d’Aghien où il a officié la prière, « rament à contre-courant de la loi fondamentale en distillant le vénin de la haine, de la division, de diabolisation de l’autre et de la catégorisation outrageante et outrancière des citoyens ». Et ce, malgré les appels répétés à la retenue lors des rencontres œcuméniques. « Certains chefs religieux de ce pays distillent le vénin de la division et de la haine à visage découvert. Or, c’est cette attitude qui nous a plongés dans cette situation de crise que connaît le pays. C’est le lieu pour les Imams une fois de plus d’interpeller ces religieux. Que tous ceux qui prétendent servir Dieu aiment leurs prochains», a-t-il exhorté. Bien avant, il a souligné que la célébration de la Tabaski 2010 qui survient entre les deux tours du scrutin présidentiel se dresse comme une sentinelle. Devant amener les Ivoiriens de tous bords à réfléchir sur la paix. « Nous saisissons ce moment éminent de renouvellement de la foi pour lancer un appel pressant à l’ensemble des partis politiques pour éviter les messages liés à la religion et à l’ethnie. L’avenir de nos enfants et petits enfants nous interpelle. L’égoïsme des acteurs politiques et l’irresponsabilité ne doivent pas abîmer cet avenir. Le Cosim lance un appel aux états majors des deux candidats en lice et attend d’eux un comportement civilisé et citoyen », a-t-il recommandé. Non sans solliciter des populations une mobilisation exceptionnelle comme au premier tour pour élire « sans violence, dans le calme et la sérénité, le prochain président de la Côte d’Ivoire».
M Tié Traoré