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Politique Publié le mercredi 17 novembre 2010 | Notre Voie

Pour avoir voté Gbagbo : Les populations lobi subissent des exactions

© Notre Voie Par FD
Visite du Chef de l`Etat dans le Zanzan.
Le chef de l`etat est en visite depuis le 26 septembre 2010 dans la région du Zanzan pour une tournée de 72H. Photo : Etape de Bouna.
Au grand dam du rassemblement des républicains (RDR) et sa branche armée, les Forces Nouvelles, les populations lobi de Doropo et de Téhini, dans la partie septentrionale de l'ancien département de Bouna, ont voté massivement Laurent Gbagbo lors du 1er tour de la présidentielle du 31 octobre dernier. Ce choix n'a pas été du goût des militants et des rebelles du RDR. Ils ont donc décidé de déverser toute leur colère sur ces populations qui, par leur vote en faveur de Laurent Gbagbo, ont empêché Alassane Ouattara, leur champion, de gagner au 1er tour. C'est pourquoi les exactions sur ces populations lobi ont commencé, le 3 novembre dernier, dès que la commission électorale indépendante (CEI) a proclamé les résultats provisoires du 1er tour de la présidentielle.

A Téhini, Koko Lanta, militant très actif du RDR, et ses amis ont institué, pour les populations lobi, des taxes d'accès au marché central. Le taux est à la tête du client. Il varie de 500frs à 2000frs. Dans la zone de Bawé, Ouattara Yacouba, un entrepreneur en bâtiment prospère, menace d'expulser les populations lobi de leurs terres si elles ne votent pas pour Alassane Ouattara au 2e tour de la présidentielle du 28 novembre prochain. Ouattara Yacouba est un neveu du candidat du RDR. A Tougbo, M. Amidou Touré, membre influent de la direction locale de campagne de Laurent Gbagbo dans cette nouvelle sous-préfecture, se trouve actuellement au Burkina Faso. Il a fui pour ne pas être assassiné. Joint par téléphone depuis son exil forcé du Burkina Faso, il dit pourquoi il a été obligé de prendre ses jambes à son cou: “Le vendredi 5 novembre dernier, je reçois un appel de M. Koné Lassina, maire de Ferkessédougou. Il me dit ceci :” Amidou Touré, on m'a dit que tu es très influent à Tougbo. Je te demande donc de faire la campagne du RDR pour le 2e tour de la présidentielle”. Je lui ai dit que je ne peux pas le faire. Il m'a conseillé de bien réfléchir si je veux avoir la vie sauve. Il m'a laissé entendre qu'il m'appellera le lendemain pour savoir ce que j'aurai décidé après mûres réflexions. Effectivement, le 6 novembre, vers 18h, je reçois à nouveau son coup de fil. Je lui ai dit que ma position n'avait pas varié. Il entre dans une colère noire et lance : “Tu le feras de force".Il promet de me rappeler plus tard et raccroche. Du 7 au 8 novembre, je reçois plusieurs appels de menaces de mort de Ouattara Yacouba. A chaque fois, il me répétait” Tu vas le payer” : Le Mardi 8 novembre, vers 19 h, un ami m'appelle de Ferkéssédougou pour m'informer qu'un escadron de la mort est en route pour me faire la peau pour avoir refusé de faire la campagne de Alassane Ouattara à Tougbo. J'ai informé ma femme, j'ai caché ma moto et je suis parti de la maison. A 22h, l'escadron de la mort débarque chez moi. Il demande à ma femme de lui montrer le lieu de ma cachette. Elle lui dit que je me suis rendu à Téhini. Il la prend en otage. L'escadron de la mort du RDR prend aussi mon enfant en otage. Il menace de les exécuter si elle ne me fait pas venir. Il a fallu l'intervention du chef de village pour que ma petite famille recouvre la liberté. Avant de se retirer, les assaillants, très en colère, saccagent tout chez moi. Dans les lieux privés et publics du village, ils procèdent à la destruction systématique des posters de Laurent Gbagbo. Le 10 novembre, j'ai décidé d'aller au Burkina Faso pour fuir l'escadron de la mort du RDR”.

M. Palé Ditaré, directeur local de campagne (DLC) de Laurent Gbagbo à Téhini, subit lui aussi des menaces de mort et autres actes d'intimidation. Le 10 novembre, il s'est rendu à Bouna pour faire part aux forces du CCI et de l'ONUCI le climat de terreur et d'insécurité qui prévaut dans la région de Bouna avant le 2e tour décisif de la présidentielle du 28 novembre prochain. Menacé de mort, le DLC de Lankio s'est refugié à Abidjan. Il a transité par le Burkina Faso. A Bouna, c'est M. Muhiedine Camara, chef de tous les loubards RDR de cette localité, qui conduit toutes les agressions verbales et physiques sur les militants de la majorité présidentielle. Même M. Palé Dimaté, haute autorité nationale de développement du Zanzan Nord, n'en est pas épargné. Il est très inquiet pour la sécurité des électeurs lors de ce second tour surtout que le 1er tour de la présidentielle s'est déroulé sans la présence du moindre observateur dans le Zanzan Nord.
Les populations du Zanzan Nord, dans leur immense majorité, sont prêtes à traduire leur reconnaissance à Laurent Gbagbo en votant massivement pour lui pour tous les actes de développement qu'il a posés en leur faveur. Malheureusement, le RDR et les rebelles veulent s'y opposer. C'est pourquoi M. Charles Kambiré, DDC de Bouna, et tous ses DLC demandent à l'Etat de Côte d'Ivoire de prendre toutes les dispositions sécuritaires pour garantir la sincérité du scrutin présidentiel du 28 novembre prochain dans le Zanzan Nord.


Marius Dangan Kpan
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